Le vélo qui a été utilisé par Patrick sur le premier Gravel Origins 83 | © Vélo 101
Patrick, quel braquet avais-tu anticipé pour une telle aventure?
Vu mon âge avancé, j’ai favorisé un mono plateau en 34 et derrière un 42. C’est sûr que sur les portions plates j’étais un peu limité avec le gravel, mais ça m’a bien servi quand il fallait taper dans les réserves.
Peux-tu nous parler du vélo que tu as utilisé pour cette épreuve?
C’est un vélo de type gravel tout en carbone et qui fait 8,6 kilos. J’ai également la chance d’avoir des jantes en carbones qui ont permis d’alléger le vélo. L’année prochaine je pense que je passerai sur un vélo avec des roues un peu plus larges pour avoir un amorti différent et un confort un peu plus appréciable.
Dans quel état physique termines-tu l’épreuve?
Le gravel, comparé au VTT ou à d’autres disciplines de vélo, est assez complet. Les bras sont très sollicités, parce que ça secoue pas mal, et les jambes aussi, forcément… j’ai ressenti des courbatures que je n’avais pas l’habitude d’avoir lors de mes sorties en vélo de route ou en VTT.
Quel retour peux-tu nous faire concernant le parcours proposé, les paysages?
Hier (le vendredi 12 octobre, ndlr) on a fait beaucoup de route dans les gorges du Verdon. On a pu apprécier les paysages du massif qui sont fabuleux, on a même pris le temps de faire quelques photos… Ca laissera de beaux souvenirs.
Les paysages ont beaucoup plus au Pyrénéen | © Vélo 101
C’était une épreuve sous forme de randonnée, donc pas chronométrée. Les concurrents prenaient-ils le temps de s’arrêter aux ravitaillements ou est-ce que certains se « tiraient la bourre » tout de même?
« Se tirer la bourre », on ne vas pas dire ça, mais on n’avait pas envie de trop trainer en route non plus. On a quand même bien pédalé.
Quel était l’état d’esprit sur cette épreuve?
L’ambiance au niveau de l’organisation est juste exceptionnelle. Nous avons été très bien accueilli, il y a des attentions particulières qui sont prêtées aux coureurs, donc sur ce plan c’est vraiment très bien. Après entre coureurs, il n’y avait pas de souci. Le fait de se retrouver en bivouac tous ensemble à l’extérieur du Roc, qui plus est dans un cadre magnifique, permet forcément de créer une très bonne ambiance.
Comment définirais-tu le profil du pratiquant de gravel?
Il faut vraiment goûter au gravel et une fois qu’on l’a fait on y prend vraiment du plaisir. Il y a eu des parcours et des paysages magnifiques sur ces deux jours épreuves. C’est un public qui est passé par le VTT, par la route, et qui veut peut-être voir ou découvrir autre chose. Le gravel est vraiment un juste milieu entre le vélo de route et le VTT.
Patrick Campays sur le stand Vélo 101 lors du Roc d’Azur | © Vélo 101
Comment es-tu arrivé dans cette discipline?
C’est un ami, Christophe, qui m’a fait découvrir ça. Je suis tombé dedans et maintenant j’accroche énormément. Ça me plait réellement. J’y suis venu naturellement je pense. Ca me permet de faire des parcours de VTT ou de routes avec le même vélo. C’est un excellent compromis.
Penses-tu que le gravel va se développer en France ou dans ta région (les Pyrénées)?
Oui, il y a beaucoup des choses à faire. On a des pistes magnifiques qui s’y prêtent vraiment. Après il faut les faire connaître, les « vendre », mais dans les Pyrénées on a des parcours très beaux qui s’y prêtent. Je pense que c’est une discipline qui va de plus en plus se développer car comme je le disais c’est vraiment un excellent compromis entre le vélo de route et le VTT.