Mardi 24 janvier dernier, le comité d’organisation peaufinait les derniers détails de cette organisation novatrice.
Il faut remonter au début du BMX en Vaucluse, et c’est une idée commune à beaucoup de gens avec plusieurs tentatives d’organiser un Indoor BMX, mais ça n’a malheureusement jamais abouti. Puis, il y a 4 ans, Marc Antoine Lebre le président du BMX Pernois souhaitait relancer cela, mais n’avait pas le temps pour ça et il m’a demandé d’aller voir la municipalité d’Avignon. Quand Madame le maire s’est dite intéressée, George Garcia, Président du Comité Départemental FFC a proposé de l’étendre à toutes les pratiques cyclistes en faisant non pas uniquement un indoor BMX, mais un évènement global autour du cyclisme sous toutes ses formes. Le projet a de suite pris une autre dimension, nous avons rencontré Monsieur Castelli (adjoint à la mairie délégué au quartier de Montfavet) qui nous a mis en relation avec Avignon Tourisme qui gère le Parc Expo d’Avignon.
D’ailleurs, pourquoi Avignon ? Et pourquoi en janvier ?
Parce que nous sommes tous originaire du Vaucluse, qu’Avignon est un carrefour important entre le Gard et les Bouches du Rhône, à mi-chemin entre le Roc d’Azur et le FISE. Les infrastructures du Parc Expo d’Avignon sont idéales et l’on peut à cette période profiter de ce qui a été mis en place pour Cheval Passion qui est un salon équestre de référence en Europe avec 80 000 spectateurs et qui se déroule la semaine d’avant sur le même site.
Une telle organisation demande beaucoup de contacts, avec qui vous êtes vous associé pour proposer autant d’activités ?
Le Comité Départemental FFC a laissé prendre les rênes de l’évènement à Avignon Tourisme, qui a une grosse expérience et expertise dans le domaine de l’évènementiel, et a fait appel aux associations cyclistes du département ainsi qu’à toutes les bonnes volontés qui souhaitaient s’investir. Nous avons donc les clubs FFC comme le CVC Montfavet pour la partie vélo de route, le CV Pernes pour la rando VTT, le VC Le Thor Gadagne pour le cyclocross, BMX Organisation et les autres clubs de BMX du Vaucluse, mais aussi d’autres associations de la FFCT, l’USEP pour les scolaires, etc.
Nous avons toujours eu et quand je dis toujours, ça remonte puisque l’inventeur du dérailleur était vauclusien, des passionnés vauclusiens très compétents qui ont fait avancer le vélo bien au-delà des limites de notre département. Puis il y a un terrain pour pratiquer qui est idéal pour le vélo, sur la route comme sur les chemins. Le défi était donc de réunir tous ces passionnés et avec plus de 170 bénévoles, c’est déjà une première victoire de pouvoir faire découvrir toutes les formes du vélo aux amoureux de nos différents sports, mais aussi aux non-initiés qui vont pouvoir découvrir un univers passionnant et très accessible.
Depuis combien de temps êtes-vous tous investis sur ce projet ?
Un premier rendez-vous avec Avignon Tourisme il y a 4 ans et depuis 2 ans l’on est passé d’un travail de fond à un travail plus intense avec 6 derniers mois à fond pour arriver à proposer un évènement unique et différent de tout ce que l’on a pu voir en matière d’évènementiel cycliste jusque-là.
Que retenez-vous de ces longs mois d’organisation ?
J’en retiens comme tout le monde la découverte de nouvelles personnes et le rapprochement avec des associations que je ne connaissais pas du tout. C’est le sentiment que l’on a raison, car c’est en travaillant ensemble que l’on arrive à réaliser de grandes choses. L’on avance en groupe et Avignon Vélo Passion Vaucluse est la preuve formelle que les gens peuvent se mobiliser autour d’un même projet et qu’il y a encore du bénévolat. L’on a aussi appris à travailler avec des gens d’un autre univers, le personnel d’Avignon Tourisme qui sont eux des professionnels de la communication et de la gestion évènementielle alors que nous, nous sommes dans l’amateurisme. Cela n’est pas du tout péjoratif, mais signe que nous faisons cela avec notre bon cœur et notre passion et qu’il est possible que tout le monde se retrousse les manches ensemble et que le monde amateur et professionnel ne fassent qu’un, c’est donc humainement très enrichissant.
De nombreux sportifs titrés seront présents, qu’est-ce qui, selon vous, leur a donné envie de venir ?
L’amour de leur passion, que ce soit le vélo de route, VTT ou BMX avec une grande majorité de ces champions qui sont vauclusiens et ont à cœur que cet évènement soit une réussite. Beaucoup n’ont donc pas hésité une seconde et nous aident en amenant leur aura, palmarès et expérience. Mais pas uniquement puisqu’ils aident aussi en toute discrétion dans l’ombre et cette semaine vous auriez été surpris de voir des gens avec de gros palmarès qui maniaient pelles et pioches pour que l’on avance dans la construction de la piste BMX. Samedi, à 16 h nous mettrons tous ces champions à l’honneur avec une énorme séance de dédicaces où sur la table seront cummulés plus de 30 titres mondiaux dont une grande majorité avec des sportifs vauclusiens qui depuis plusieurs décennies nous représentent à travers le monde.
3200 places assises pour l’un des 7 palais. Samedi soir, il recevra 1300 pilotes dont le local et n°1 mondial Sylvain André.
Côté public, quelles sont vos ambitions sur cette première édition ? Pensez-vous pouvoir ramener du monde en dehors des locaux ?
Il y a plusieurs aspects, en premier le fait de toucher à de nombreuses disciplines du vélo et l’occasion de toucher à un maximum de monde, que ce soit pour participer avec la rando VTT, les courses sur route, le point chaud cyclo FFCT, l’indoor BMX avec 1300 pilotes, le cyclo-cross indoor et même dès 2 ans avec l’épreuve de draisienne. Du sportif professionnel au pratiquant loisir, chacun trouvera de quoi participer, écouter avec les conférences, échanger et découvrir sur le salon expo, vendre ou faire des affaires sur la bourse aux vélos.
Un gros effort a été fait sur la communication généraliste avec de l’affichage sur les abris bus, etc. sur un rayon de 100 km à Marseille, Aix, Montpellier, Valence et Nîmes en plus de campagnes de communication sur les médias. L’on espère donc toucher du monde, après 10 000 ce serait beau, et si l’on en a 25 000 ce n’est pas les bouchons de champagne qui exploseront, mais un sourire commun de tant de gens investit dans cette aventure.
La France est organisatrice de nombreuses courses cyclistes populaires, mais les Français ne sont pas forcément pratiquants. Quelles sont les activités de ce week-end qui pourrait leur faire changer d’avis ?
L’idée est justement de faire découvrir le vélo sous toutes ses formes aux non-pratiquants aussi, à travers le vélo électrique que l’on pourra tester autour du salon expo, mais aussi en BMX pour les enfants et pour les encore plus jeunes en draisienne. Notre ambition commune est que les gens aiment le vélo, comme une pratique sportive, mais aussi de santé publique en allant chercher le pain en vélo plutôt qu’en voiture ou en recréant des liens familiaux en se baladant à bicyclette avec ses enfants. Dans cet objectif, nous aurons 400 scolaires de l’USEP le vendredi à qui nous souhaitons mettre des étoiles dans les yeux avec des shows, la rencontre de champions, mais aussi leur montrer que le vélo est un jeu avec des ateliers leurs permettant de découvrir toutes les disciplines du vélo.
Vous annoncez 35 exposants au total. Sont-ils plutôt axés route, VTT, urbain ou autre ? Quelles sont les proportions ?
Alors ils seront effectivement plus d’une trentaine d’exposants dans le hall B pour découvrir les dernières nouveautés et ce qui est à la vente dans le commerce, pièces et vélo confondus. Mais parmi les 100 000 m2 du Parc Expo, il y aura aussi un autre Hall, le L, consacré lui à la mise en valeur de nos activités, le cyclisme féminin, la prévention routière, une expo old school BMX, etc., nous dépasserons largement la cinquantaine de stands. Et pour répondre à votre question, c’est très homogène avec du BMX, route, urbain, électrique, enfant, VTT et même si l’un des temps forts sera l’Indoor BMX, il n’y aura pas plus de BMX en expo et notre partenaire vélo principal, Giant, n’en propose même pas à son catalogue, signe que l’on est bien loin d’un simple indoor BMX.
– Soline Cazaubon