Comment jugez-vous votre saison ?
Plutôt satisfaisante. C’est vrai qu’il y a quelques objectifs que je n’ai pas atteint, mais il y a tout de même le maillot de champion de France. Je courais après depuis longtemps. C’est vraiment la grosse satisfaction de l’année. Pendant les coupes du monde, j’ai été toujours régulier. Je perds la deuxième place du général un peu sur la fin, mais bon globalement, troisième mondial une année encore, c’est vraiment bien, ça donne de la régularité. Malheureusement, un championnat du monde que je considère raté parce que 8ème, ce n’était pas mon objectif.
L’objectif était de monter sur le podium ?
Oui, j’avais vraiment à cœur de faire une médaille au mondial. En plus, Cairns était un circuit qui me réussissait bien mais bon, c’est vrai que j’ai eu un petit souci avec des allergies par rapport à la piqûre d’abeille que j’ai reçu fin août. Cela m’a coûté pas mal d’énergie et m’a plombé quelque peu ma fin de saison.
Pendant cette intersaison, vous allez couper ou faire du cyclo-cross ?
Cyclo-cross, non. En hiver, j’ai besoin de prendre du recul par rapport à la compétition, de faire des choses qui me plaisent. Aller rouler dans les labours par trois degrés sous la flotte, ce n’est pas ce qui me plaît. Du coup, en général, je ne fais pas de cyclo-cross contrairement à beaucoup de VTTistes.
La saison prochaine, vous allez continuer sur le Cross Country ou vous ouvrir au marathon ?
Je suis focalisé à 100% sur le Cross Country. Le marathon, quand j’ai le temps d’en faire, j’en fais, mais c’est assez rare. Sur le Cross Olympique, je serais sûrement au départ de la Cap Epic, mais pas forcément avec l’objectif de la gagner. Plus dans l’objectif de découvrir l’épreuve pour, pourquoi pas dans quelques années, aller jouer la gagne.
Les objectifs resteront les mêmes la saison prochaine ? Essayer de faire un podium sur les championnats du monde, être performant sur les coupes du monde ?
Oui clairement. Après, un des objectifs de cette année que je n’ai pas accompli, c’était d’essayer de gagner une manche de coupe du monde. Cette année, Nino Schurter nous a écrasé la saison. Mais voilà, je vais rester sur cet objectif. J’ai vraiment envie d’en gagner une et je pense en être capable. Il faut que j’arrive à mettre tout correctement en place.
Il faudra également défendre le titre de champion de France..
Cela serait bien de le garder oui. On sait maintenant que c’est à Lons le Saunier. Un circuit nerveux et roulant donc ça risque d’être une course tactique. Donc compliqué de prévoir.
Vous avez changé d’équipe, de BH à Cannondale. C’était une envie de votre part de partir à l’étranger ?
Oui clairement. L’an dernier après les Jeux olympiques, il y a quand même un gros moment de décompression, de flou, de flottement. Le stress retombe. Je crois que finalement ce changement d’équipe était, pour moi, un moyen de me remotiver, de voir autre chose et de me stimuler différemment. J’avais toujours eu l’envie de courir pour une grande équipe internationale. L’opportunité s’est présentée, j’ai décidé de la saisir. Puis un an après, je suis super content de ce choix, je ne regrette pas. Ca m’a fait beaucoup de bien. Ca se passe très bien avec ma nouvelle équipe. Je découvre un peu un nouveau monde aussi. C’est plus anglo-saxon, germanique. C’est une autre ambiance, une autre vision du vélo et cela me plait aussi. Ca se passe vraiment bien avec mes coéquipiers. Manuel Fumic, Henrique Avancini ou Helen Grobert sont vraiment des personnes très accessibles. Il y a vraiment, comme on dit, un « team spirit ». Le fait que le Team soit resserré autour de quatre coureurs fait que l’on est très soudé. Et puis il n’y a pas de concurrence pour les Jeux olympiques, puisque en termes de sélection, on est chacun dans un pays différent. Donc ça aussi, c’est peut-être un plus.