Tout l’été, Vélo 101 célèbre les anniversaires : les 20 ans de l’Etape du Tour, la 50ème édition du Tour de l’Avenir, la 100ème édition du Tour de France, les 20 ans des Championnats du Monde de VTT à Métabief, la 30ème édition du Roc d’Azur…
Max, quels souvenirs gardes-tu de ton premier Roc d’Azur en tant qu’exposant ?
Je ne me souviens pas très bien, c’est assez vague. Nous avions une pauvre tente de 3 X 3 ou 3 X 6. Nous étions sous les pins, bien loin des structures d’aujourd’hui, et que nous dénotions avec notre style BMX, nos cadres VTTsloping, les cadres chromés, etc. On avait le sentiment d’aller chez des routards (il rit).
Par la suite comment as-tu vécu les différentes éditions ?
J’ai vraiment vu grossir le salon ! Chaque année, c’était plus important et c’est devenu incontournable. Impossible de faire l’impasse. C’était aussi un bon moment. Et jamais je n’aurai voulu en manquer un !
Le Roc est passé à Fréjus en 1997, tu étais dans les grandes années Sunn, avec le big truck…
ça fait de beaux souvenirs ! De belles expos, des victoires et de bons apéros le soir. Je crois qu’à notre façon, on a contribué à faire du Roc un événement fort et festif.
Tu as gagné le Roc en tant que partenaire vélos, est-ce que ça avait une influence sur les ventes ?
Non, pas vraiment. Du moins je ne le crois pas ou c’est difficile à quantifier. Le Roc est un événement de fin de saison pour lequel la victoire est un plaisir, mais pas une nécessité.
Quelles ont été pour toi les grandes années de cette période 1993-1998 ?
C’est difficile à dire ! Et surtout de me souvenir (il rit). Je me souviens quand même d’une année où on avait fait le salon en emmenant une serre, et où tous les vélos étaient à l’intérieur ! Bonne musique, bonne ambiance, c’était un grand moment ! On avait un grand comptoir au fond de la serre ou nous signions des autographes, et donnions des posters. C’était top !
En 1999, tu sortais de Sunn, et créais Commençal, et tu as la possibilité de fournir un vélo à Christophe Dupouey, peux-tu nous raconter ça ?
Ça, c’est de la magie, comme ça arrive parfois dans le sport ! On est en 99, je viens juste de redémarrer avec Commençal, et pour la première fois, on présente la gamme ! Personne ne connait, mais les gens sont gentils et surtout très curieux. Passe alors Christophe Dupouey, que bien évidemment je connais bien, et il me dit qu’il n’a pas de vélo pour la course du lendemain. Et hop ! Ni une, ni deux, je lui propose le Supernormal, notre vélo fétiche qui est sur le stand, et le lendemain, il nous gagne la course élite ! Au sprint avec Miguel (Martinez) si mes souvenirs sont bons. On avait déjà une bonne étoile ! (il rit)
Cette victoire a-t-elle été un boost pour le lancement ?
Je n’ai jamais trop exploité les victoires. On gagne, mais on évite de se vanter. Ça a au moins eu le mérite de nous booster en interne.
De façon générale, comment juges-tu l’évolution du Roc ?
Plutôt très bien. C’est pro, toujours sympa, et j’ai toujours autant de plaisir à venir.
Y a-t-il quelque chose qui lui manque ?
Pour moi, il ne manque pas grand-chose. À part peut-être une descente. Un bel itinéraire qui partirait d’assez haut et loin pour arriver à la mer. Ce serait une très bonne idée et dans l’air du temps de l’enduro. Sachant que l’important dans ce cas surtout, ce n’est pas la course en elle-même, mais le plaisir de rouler et d’y participer.
Tu connais la Sea Otter Classic, comment comparerais-tu les deux événements ?
C’est difficile de les comparer. Un est en début de saison, donc tout le monde se prépare, commence l’année et veut se montrer. C’est assez sérieux et important. Le Roc est à la fin de la saison, et on a tous envie de décompresser. Donc, pas de similitudes à faire. Chacun son style et son esprit. J’aime la Sea Otter, car on y découvre les premiers rayons de soleil de l’année, et la Roc, car on en profite encore !