Laura, tu viens tout juste d’endosser la tenue tricolore et en plus, la première de l’histoire, dans cette discipline, heureuse ?
Super heureuse de ramener ce maillot à la maison, ce fut une belle bagarre tout le week-end mais c’est que du bonheur !
Comment t’es-tu préparée à cette épreuve ? Fais-tu d’autres sports ?
Je n’ai pas d’entraîneur, je m’entraîne quand j’ai envie je fais ce que je veux. J’ai arrêté le cross-country à cause de l’entraînement. Je n’arrivais plus à faire des intensités, des longues sorties … ce n’était plus un plaisir alors je ne veux pas retomber là-dedans. Je fais uniquement des sorties avec mes amis ou mon copain pour me faire plaisir. Je pratique le ski de fond l’hiver.
Qu’as-tu pensé du tracé ? Quelles ont été les difficultés ?
Magnifique tracé avec des belles spéciales, longues, physiques, avec beaucoup de vitesse. C’était du beau single dans la montagne comme on aime. Pour moi la difficulté c’était vraiment la vitesse qu’on prenait dans ces spéciales. Je n’ai pas l’habitude de rouler aussi vite, ça fait peur ! Il y avait également la longueur des spéciales (10 à 15min) c’est long et physique donc il fallait bien gérer.
A 22 ans, tu t’étais accordé un break de plusieurs mois à partir de mai 2016 car tu en étais arrivée à ne plus apprécié te rendre sur les courses mais tu accédais régulièrement au podium national en X-Country. Ce break a donc été bénéfique…
Humm je ne sais pas si on peut comparer le XC à l’enduro. Je dirais que mon passé de « crosseuse » m’aide bien, je n’ai pas tout perdu non plus donc c’est quelque chose qui m’aide à gérer les courses longues. Après, techniquement je progresse en roulant des singles avec mon entourage. C’est en roulant qu’on progresse en enduro je pense. Je pense que j’ai un bon petit niveau maintenant il reste encore pleins de choses à apprendre et à travailler.
Tu as également remporté le radon Epic Enduro 2018 comme si tu n’avais jamais quitté le milieu. Une course très difficile avec beaucoup de dénivelé… Quel souvenir en gardes-tu ?
C’était vraiment comme un défi l’Epic. C’était long, dur mais tellement beau à rouler. Je garde en souvenir mon retour en compétition et également ce magnifique tracé avec des spéciales justes magnifiques.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Je vais essayer de faire quelques Coupes du Monde mais c’est difficile car ça coûte très cher et je n’ai pas de team. J’ai des petits sponsors matériels qui m’aident et heureusement, mais niveau financier c’est ma maman qui m’aide…
As-tu des rituels d’avant ou d’après course ?
Non pas spécialement. Je prépare juste mes affaires la veille, il faut que tout soit prêt pour le matin.
Nous savons que tu es monitrice de ski en hiver à Super-Besse. Que fais-tu le reste de l’année ?
J’ai obtenu ma licence Staps l’an dernier à Clermont Ferrand en Éducation et Motricité. Cette année j’ai pris un an pour passer mon DEJEPS VTT afin de monter ma propre structure et de pouvoir allier vélo et ski.
Mathilde Duriez, vélo101