Pauline Ferrand-Prévot. Et si Pauline Ferrand-Prévot (Rabo Liv) n’était pas du voyage à Rio ? Bien sûr, son statut de championne du monde en titre en fait une athlète incontournable en équipe de France, mais les résultats affichés par la Rémoise depuis sa victoire en Coupe de France à Marseille sont loin des critères. Si sa place en équipe de France de VTT n’est absolument pas remise en question à ce jour, PFP est au repos depuis son abandon dès les premières minutes du Championnat d’Europe dimanche. Contrariée par des sinus bouchés depuis plusieurs semaines, Pauline Ferrand-Prévot a été invitée par son staff à réaliser un bilan médical complet afin de lever les doutes sur son état de forme. Sa participation aux deux prochaines manches de la Coupe du Monde (Albstadt le 22 mai, La Bresse le 29) est également en suspens tant que la championne n’aura pas retrouvé une forme correcte.
Stéphane Tempier. Il avait entamé l’année sur les chapeaux de roues, vainqueur du classement final des Internationaux d’Italie, mais alors que les rendez-vous sérieux se succèdent, Stéphane Tempier (Bianchi Countervail) a coincé deux fois. A Cairns d’abord quand, 5ème à mi-course, il avait dégringolé à la 39ème place. Rebelote à Huskvarna dimanche dernier au Championnat d’Europe, où il prend finalement la 26ème place. « L’objectif de cette course située entre deux Coupes du Monde était d’oublier ma déconvenue en Australie et me rassurer sur ma forme, commente-t-il sur son site Internet. Malheureusement ça a été une copie conforme de la Coupe du Monde de Cairns. Après mon excellent début de course, je n’ai plus réussi à trouver l’énergie nécessaire pour poursuivre mon effort. Il me faut maintenant comprendre d’où peut venir ce souci avant d’aller me battre dans les meilleures conditions sur les deux prochaines Coupes du Monde et me replacer dans la course à la sélection olympique. »
Julien Absalon. Quintuple champion d’Europe depuis dimanche et sa quatrième victoire de suite à l’Euro, Julien Absalon (BMC MTB Racing Team) continue d’aborder sereinement la saison olympique. « Cette victoire confirme ma bonne forme actuelle, se réjouit-il. C’est toujours sympa de conserver un maillot distinctif ayant comme celui-ci une portée continentale. J’ai très vite vu que je prenais du temps sur mes adversaires dans les premières descentes et je me suis retrouvé en bas du circuit avec une dizaine de secondes d’avance sur eux sans avoir réellement forcé. Dès lors ça ne servait à rien d’attendre, et j’ai poursuivi mon effort. J’ai géré, tout en gardant en tête ma mésaventure de Cairns (NDLR : une crevaison dans le premier tour). Le but maintenant, c’est d’essayer de continuer sur cette lancée à l’occasion des manches européennes de la Coupe du Monde à Albstadt et La Bresse, qui me tient particulièrement à cœur. »
Enduro World Series # 3. Lancé en Amérique du Sud au mois de mars avec des manches poussiéreuses au Chili et en Argentine, l’Enduro World Series débarque en Europe ce week-end pour sa troisième étape. Rendez-vous est pris dans les vertes collines irlandaises du comté de Wicklow. Sept spéciales pour un total d’environ 50 kilomètres seront au programme sur la seule journée de dimanche. Un an après sa victoire, Greg Callaghan (Cube Action Team) tentera de reproduire pareille performance face à une concurrence élevée qui inclut Richie Rude (Yeti-Fox Shox) et Jérôme Clementz (Cannondale). La pression sera implacable et la moindre erreur se paiera cher. Chez les filles, Cécile Ravanel (Commençal Vallnord Enduro Team), vainqueur des deux premières courses de la saison, défendra son leadership face à Isabeau Courdurier (Sunn), Anneke Beerten (GT Factory Racing) et Tracy Moseley.