Olivier, on t’avait quitté sur le podium de la 1ère édition du Merrell Oxygen Challenge et on te retrouve sur la 2ème édition, comment vas-tu depuis ?
Ca va, très bien même. Je suis revenu au Merrell avec une optique différente. J’ai choisi cette année de mélanger trail et VTT, histoire de découvrir un peu la discipline. J’ai privilégié le côté loisir. Maintenant, à ma grande surprise, j’ai terminé 3ème du prologue du trail et 2ème du prologue du VTT alors que je n’ai fait que très peu de VTT depuis le Roc d’Azur l’année dernière.
Malheureusement, cette année, la météo n’était pas la même que l’an passé…
Ca n’avait rien à voir du tout ! Cette année les circuits étaient très boueux. C’était glissant dans les montées du fait du passage de tous les concurrents. C’était compliqué à gérer. Dans les descentes, avec les racines, il fallait rester bien sur ses roues, bien dans les traces et bien en ligne. Ca s’est tout de même bien passé, même si je n’avais pas de repères en VTT. Je me suis aperçu que j’avais encore un bon feeling avec le vélo, même dans la boue.
Dans quel état d’esprit étais-tu venu sur ce Merrell ?
Après le prologue, j’ai fait le 53 kilomètres VTT vendredi. J’ai fait le choix d’en faire moins car samedi j’ai fait le 45 kilomètres trail en totale découverte, une première expérience. Je suis venu plus dans l’optique de cumuler un peu les disciplines, sans avoir d’objectif sportif. Profiter de l’ambiance, de l’environnement. Et je voulais finir aujourd’hui par l’enduro VTT, histoire de se décontracter un peu !
Comment te sens-tu après cinq épreuves en quatre jours ?
Fatigué, un peu mal partout, et vraiment cramé. Je suis content d’avoir terminé aujourd’hui par l’enduro. Je me suis levé à 5h00 du matin pour prendre le départ. Et quand j’étais sur le téléphérique pour monter au départ de la première spéciale, je me demandais vraiment ce que je faisais là !
Entre la première et la deuxième boucle, sur le même parcours, les conditions ont changé…
Sur la première boucle, le sol était gelé donc on avait des conditions de terrain dur. Au fil des passages, sur le deuxième tour, c’est devenu très gras et très glissant. J’ai essayé de rouler intelligemment en essayant de voir s’il y avait possibilité de prendre d’autres traces. Mais il s’est avéré qu’avec les conditions changeantes, ça a été assez mono-trajectoire.
Quel bilan dresses-tu de ta deuxième participation au Merrell Oxygen Challenge ?
C’est un bon bilan. J’ai découvert le trail et les 45 kilomètres hier ont été difficiles. Les conditions ont été extrêmes, même si je pense qu’en trail c’est moins perturbant que sur le vélo. On ressent moins le froid. En VTT, j’ai pris du plaisir mais les conditions climatiques n’ont pas été à la hauteur.
Avec tout le respect que méritent les autres coureurs, on a le sentiment que tu étais finalement le seul nom connu en VTT. Comment l’expliques-tu ?
C’est toujours un peu délicat de faire venir des coureurs qui ont une priorité sur le circuit olympique. Le circuit international est très dense, cumulé avec le circuit français. Les coureurs de haut niveau ont enchaîné deux manches de Coupe du Monde et une manche de Coupe de France. C’est difficile de se présenter ensuite sur une épreuve de ce type. Ce n’est pas le format de course idéal pour être performant sur du circuit olympique.
Quel va être ton prochain rendez-vous sportif ?
Pour le moment, je n’ai rien au programme. On verra si je trouve une épreuve qui me tente mais je n’ai rien en vue.
En parallèle à ton activité sportive, as-tu préparé ton après-carrière ?
Oui, c’est plus ou moins en cours. Je passe mes diplômes d’entraîneur mais je suis ouvert à d’autres propositions dans le milieu du vélo, qui est un milieu que j’aime bien. Dernièrement, j’ai aussi découvert le monde de la moto, avec mon cousin, avec qui je travaille depuis trois ans. J’ai fait sa préparation physique et je suis allé avec lui à l’étranger pour le conseiller techniquement. C’est un milieu que j’apprécie aussi. Le côté éducateur me plaît de plus en plus. J’étais parti dans cette idée avec le montage de l’équipe l’année dernière. On avait monté un team avec Probikeshop, mais ils ont décidé de ne plus investir sur le cross-country cette année, donc l’équipe existe toujours, mais étant donné qu’il n’y avait pas de haut niveau, j’ai préféré ne pas continuer dans la mesure où je n’allais pas pouvoir faire pleinement l’activité.
Propos recueillis au Lioran le 16 mai 2010.