Gwenaël, Erwann Morra, pouvez-vous vous présenter ?
Gwenaël : J’ai 26 ans, et je pratique le VTT cross country, ainsi qu’un peu de cyclo-cross l’hiver. J’ai un master en entraînement et réathlétisation. Je fais également partie du Head Marseille Techno Team, et je participe aux manches de Coupes de France en VTT. Je suis un peu touche à tout, et je suis en train de monter ma boîte de coaching.
Erwann : Je vais avoir 23 ans, je fais du vélo depuis l’âge de cinq ans. Je pratique la compétition en Open, mais je ne fais de longue distance. Je ne suis pas trop un gars de la route, je prépare en ce moment la saison de cyclo-cross, mais je n’ai pas participé à la première manche de Coupe de France, je suis passé sénior, ça y est, mais le niveau est tellement grand là-bas… Je suis également DJ, donc la pratique du vélo est de plus en plus compliquée.
Quand avez-vous commencé le VTT ? De quand date votre première participation au Roc d’Azur ?
E : C’était il y a deux ans, j’avais participé au Roc Ruelles avec mon frère.
G : Deux ans également. L’an dernier j’avais participé à trois épreuves : le Roc Ruelles, le Tri Roc, et le Roc Elites. Cette saison, je n’ai fait que le Roc Elites. Notre père faisait du vélo, on l’a toujours vu en faire… Je pense qu’on a su faire du vélo avant même de savoir marcher (rires).
Comment se sont passées vos épreuves à tous les deux ?
G : C’était bien de partir dans la première vague, avec les élites, mais c’était ausis difficile. On se laisse toujours embarquer, ça roule très vite sur cette première partie de course qui est très plate. Il faut rester dans les roues pour forcer le moins possible, sauf que tu roules quand même à plus de 40 km/h. Ça a explosé dans la première bosse, et c’est là que le tri s’est fait.
E : Je courrais donc avec un coéquipier, le vendredi à Fréjus on s’est qualifiés pour la finale assez facilement, mais j’ai eu un souci de dérailleur dès le premier tour, ce qui m’a pénalisé pendant cette finale. Je déraille dans l’avant dernier tour, ce qui nous coûte le podium. On termine neuvième. Samedi à Roquebrune on a tout donné, on s’est qualifiés encore une fois pour la finale, en terminant deuxième des qualifications. Encore une fois mon dérailleur m’a fait un peu défaut, mais moins que la veille, donc on a juste perdu une place, mais on sauve le podium.
Combien de temps consacrez-vous à votre entraînement en semaine ?
E : Comme je l’ai dit avant, je suis DJ, et vu qu’en ce moment je suis entre deux saisons, je ne fais que du vélo pour l’instant. Je roule presque tous les jours, entre huit et dix heures par semaines. Il faut faire du rythme en vue des cyclo-cross.
G : C’est la fin de saison, et en plus de la boîte que je suis en train de monter, j’ai un contrat de 25 heures chez Décathlon. En plus de ça, je m’occupe des entraînements le mercredi après-midi et parfois le samedi matin au club de Gap. Ce qui fait que ces derniers mois, je n’ai pas pu rouler plus de six heures par semaine.
Gwenaël, tu es en train de te lancer dans le coaching. Peux tu nous expliquer plus en détail ?
G : Alors mon but est de créer des plans d’entraînements pour tout le monde. Je veux créer des plans adaptés à chacun, c’est pour ça que j’ai mis au point trois formules. C’est à dire que je proposerais un plan à la personne en fonction de son budget, de ses objectifs, de sa motivation et du temps qu’elle a. J’espère avoir une quinzaine de clients, après si ça grandit je suis forcément preneur (rires). Mon site : http://personal-coaching101.com/
Et toi Erwann, c’est plus la musique… Spécifiquement dans les événements sportifs ?
E : La musique, ça fait beaucoup. Je l’ai vu au Roc Ruelles, c’est ce qui rassemble les gens, et c’est ce que j’aime dans ce métier. Ce serait bien que ça se développe sur les autres épreuves…. Dans le col du Bougnon par exemple, il y avait une ambiance de folie, mais s’il y avait eu une musique en plus, ça aurait été encore mieux. La musique devient essentielle. J’ai beaucoup de projets en tête…
Vous avez un père qui est champion de France masters. Alain Morra, c’est votre modèle ?
G : C’est lui qui nous a tout transmis. Si on est comme ça maintenant, c’est grâce à lui. Certains parents vivent parfois leurs déceptions aux travers de leurs enfants, en leur mettant la pression et en essayant de revivre ce qu’eux ont vécus quand ils étaient plus jeunes. Nous ça n’a jamais été le cas, il ne nous a jamais forcés. On n’a jamais eu de pression de résultats, quoi qu’on fasse il est content. Le voir remporter son premier titre de champion de France à 55 ans, c’est juste magique, ça donne envie de faire comme lui.
Et votre mère, dans tout ça ?
E : Je me demande comme elle fait pour nous supporter (rires). On est trois à faire du vélo dans la famille, elle nous a toujours accompagnés, mais ça a dû être dur pour elle, d’être tous les week-ends sur les zones de dépannage, avec les roues… Elle nous a toujours suivis. Je suis sûr que le jour où on ne fera plus de vélo, ça lui manquera. Quand on baisse les bras, elle nous rebooste toujours, et on la remercie pour ça.