Eric, le 17 décembre dernier, tu as dévalé la piste de la Coupe du Monde de ski de descente Dames à Val d’Isère. D’où est venue cette idée ?
L’idée trottait dans ma tête depuis dix-sept ans et j’en avais déjà parlé à l’ancien directeur du club des sports en 2000, quand j’avais lancé à Val la première épreuve VTT Free Ride : la BaRONE Free Ride Cup, qui ce jour s’appelle… enduro. Je m’étais inspiré du rallye auto pour mettre en place ce concept de descente chronométrée et de parcours liaison temps alloué… Depuis, l’enduro est né et fonctionne bien ! Je suis persuadé que le VTT alpin a sa place en discipline officielle avec bien évidement un concept et des ajustements car rien n’est simple sur neige (choix de station de ski, préparation d’une piste, horaire, etc.). Avoir pu ouvrir une Coupe du Monde de descente ski en VTT est un sacré clin d’œil à cette idée de discipline en tout cas. Et ça m’a plu !
Les filles se sont-elles intéressées à cette première ?
A vrai dire elles étaient toutes dans leur bulle mais l’une d’entre elle a manifesté de la curiosité à l’égard de cette discipline. Elle a trouvé cela génial !
Le Barone Speed Tour (BST) révisité va consister en des épreuves de ski alpin, mais que cela donnera-t-il en VTT ?
Cette année, nous sommes dans l’expérimentation affinée. Nous voulons comprendre ensuite comment nous pourrions développer, avec certaines stations de ski, cette discipline. Et nous souhaitons surtout que la FFC Commission VTT soit à nos côtés.
Quel type de matériel recommanderais-tu ?
Pour le moment il n’y a pas vraiment de VTT adapté mais disons qu’un DH avec des pneus à tétines et un jeu clouté est un bon début !
Chaque manche est actuellement limitée à 100 pilotes, pourquoi ?
En fait, nous avons réduit encore cette perspective étant donné que nous ne sommes pas dans un esprit mass start mais bel et bien alpin et que 100 participants avec plusieurs passages chaque matin abime le revêtement neigeux. Mais ce constat fait partie de la réflexion pour améliorer le développement d’épreuves alpines. On verra à l’issue de l’hiver 2017.
Les horaires des épreuves seront-ils compatibles avec les horaires des forfaits ski ?
Pour le moment, je le répète, c’est expérimental. Nous nous plions aux exigences des stations afin de ne pas bloquer une piste de ski plus de deux heures le matin. Les épreuves BST se font donc pour le moment et selon la station altitude entre 7h00 et 11h00 le matin. Ce laps de temps permet aux vététistes un grand nombre de descentes et c’est là tout l’intérêt. Ils sont heureux !
Y vois-tu une forme de développement possible pour de nouvelles activités en station l’hiver ?
Des activités sportives, je ne sais pas trop, mais une discipline directement Elites oui ! Et profiter du spectacle permet de créer de l’animation.
Quid des fat bikes ?
Aucun classement spécifique n’est prévu pour le moment, mis à part le temps scratch. Les Fats ne sont pas hyper adaptés pour ce genre d’action mais ça va si c’est pour jouer…
Quels sont les contacts à donner pour participer ?
Pour participer, rendez-vous sur www.baronespeedtour.com. Ça vaut la peine car avec 30 euros d’inscription il y a le forfait pass ski VTT inclus pour deux jours, c’est attrayant en tout cas et les stations ont bien joué le jeu de cette expérimentation VTT alpin, à suivre donc.
A présent, tu es concentré sur une nouvelle tentative de record du monde puisque tu défieras les 1er et 2 février à Vars ton propre record de vitesse à VTT sur neige : 223,30 km/h. Qu’en est-il de tes ambitions ?
Elles restent mesurées : dépasser les 223,30 km/h et aller découvrir, si toutes les conditions sont réunies, les sensations qu’il peut y avoir entre 225 et 230 km/h. J’utiliserai un matériel identique à celui de mon record en 2015. En revanche j’ai mené des études aérodynamiques en amont qui ont révélé bien évidement des améliorations que nous avons validé en soufflerie fin novembre à Magny-Cours.