Eléa et Delphine, vous êtes sœurs et allez courir ensemble pour la première fois puisqu’Espoirs toutes les deux cette saison, qu’est-ce qui vous a amené à Beaumes-de-Venise ?
Delphine Boissy : C’est un coup de chance car nous étions dans le Team Drôme, étant originaires de l’Ardèche. Le team ne devait pas repartir cette saison et nous avons été approchées par Benoît Igoulen. Il nous a proposé de rejoindre le groupe et nous avons dit oui.
Deux frangines dans un club aussi familial, c’est original…
Eléa Boissy : Je pense que ça va donner ! On va bien rigoler. Nous deux nous nous entendons bien, ça peut mettre une bonne ambiance.
Eléa, comment juges-tu ta saison dernière chez les Juniors ?
Eléa Boissy : Je suis contente de ce que j’ai fait. J’ai réussi à remplir mes objectifs, qui étaient de faire des podiums. J’y suis parvenue en prenant deux 3èmes places.
Delphine Boissy : Moi j’ai été plus irrégulière dans mes résultats chez les Espoirs mais je suis satisfaite, ayant sorti la bonne course au bon moment, c’est-à-dire aux Championnats de France, où j’ai fait vice-championne de France Espoirs. Cette année c’est ma dernière année chez les Espoirs. J’espère y faire quelque chose car après, chez les Elites, je pense que ce ne sera plus possible.
Que vises-tu ?
Delphine Boissy : Le souci, c’est que de nouvelles arrivantes parmi les Espoirs 1ère année sont je pense cette année meilleures que moi. Un nouveau podium aux Championnats de France sera sans doute plus difficile mais s’en rapprocher serait bien.
Eléa, toi qui va découvrir cette catégorie Espoirs, comment l’anticipes-tu ?
Eléa Boissy : Je ne sais pas du tout ce dont je peux espérer. Elles sont assez nombreuses à avoir un niveau correct chez les Espoirs. Je sais aussi qu’il y a devant moi des filles qui sont dans cette catégorie depuis deux ans déjà. Pour ma première année, j’aimerais bien rentrer dans les dix.
Courir dans la même catégorie que ta sœur est-il stimulant ?
Eléa Boissy : C’est sûr que c’est une source de motivation. Si je la vois devant, ça me donnera davantage d’ambition. L’année dernière, Delphine s’entraînait moins, ce qui me donnait les capacités de la suivre, mais je n’ai jamais fait de course en même temps qu’elle.
Vous vous entraînez ensemble ?
Eléa Boissy : Nous n’avons pas d’horaires qui s’accordent donc nous nous entraînons ensemble de temps en temps le week-end. Nous partageons le même appart mais nous ne pouvons pas rouler ensemble…
Delphine Boissy : Je précise que je suis étudiante sage-femme à Grenoble.
Eléa Boissy : Et moi je suis en 1ère année de STAPS à Grenoble.
Quels rendez-vous avez-vous d’ores et déjà cochés ?
Eléa Boissy : Le circuit de Saint-Raphaël, où j’ai obtenu mon premier podium l’année dernière, reste un site qui me plaît.
Delphine Boissy : C’est aussi un parcours qui me plaît, même si je n’y ai pas fait de podium. Et puis j’aimerais bien marcher sur les Coupes de France.
On dit du team Look-Beaumes-de-Venise qu’il est un team familial, est-ce ce que vous ressentez ?
Delphine Boissy : Tout à fait. Les encadrants sont vraiment cools avec nous. L’ambiance entre les pilotes est super.
A vos débuts à VTT, aviez-vous un pilote que vous admiriez en particulier ?
Eléa Boissy : Notre grand-père, Alain Boissy, qui a été champion du monde de VTT.
Delphine Boissy : Tout le monde en faisait dans la famille. Notre grand-père, notre père… Mais nous n’avions pas forcément d’idoles. Nous étions trop petites.
Comment percevez-vous l’arrivée de Fanny Bourdon dans l’équipe ?
Delphine Boissy : Je trouve super qu’elle vienne. Nous courons depuis un moment ensemble au sein du comité Rhône-Alpes donc je la connais bien et je trouve vraiment chouette de partager le même maillot. Ça met en outre une pression supplémentaire.
Des trois disciplines du cross-country, laquelle préférez-vous ?
Eléa Boissy : Le cross-country olympique ! Le marathon commence à m’intéresser car les circuits sont plus beaux et plus intéressants pour les pilotes, bien que moins visuels pour les spectateurs, mais ça reste encore vraiment long pour moi.
Delphine Boissy : Je préfère aussi le cross-country olympique, même si j’ai participé l’année dernière à un Eliminator, où j’ai bien rigolé.
Les courses de relais par équipes correspondent bien au team ?
Eléa Boissy : Elles mettent une bonne ambiance. L’année dernière nous avons fait un podium au premier relais des teams. J’y avais participé et j’avais trouvé ça bien.
Jusqu’où vous voyez-vous aller en VTT ?
Eléa Boissy : Je n’arrive pas trop à me projeter. Cela fait un moment que je pratique le VTT et je progresse au fur et à mesure. Sans grande ambition à la base mais ça vient peu à peu.
Delphine Boissy : C’est pareil pour moi. J’évalue mes ambitions en fonction de ce que j’ai fait dans une saison, de ma volonté de poursuivre, de mes études… Je pense que je n’arrêterai jamais vraiment le VTT mais je ne ferai pas de la compétition tout du long.
Propos recueillis à Beaumes-de-Venise le 23 février 2013.