Vincent, tu as remporté le Championnat de France Espoirs XC marathon, décris-nous comment ça s’est déroulé.
Chaque fin de saison, je délaissais le cross court pour me mettre au marathon. Cette année, ça tombait bien car le Championnat de France était en fin de saison. À partir de juillet-août, j’ai axé ma préparation sur le marathon. Ça s’est plutôt bien passé.
C’était donc un vrai objectif.
J’avais prévu d’aller aux Championnats de France car en marathon, dès que la distance commence à être longue ça me réussit plutôt pas mal. Mieux que le cross court comme j’ai une bonne endurance. J’avais essayé de le préparer au mieux comme quelques cyclos de fin de saison que j’aime bien faire. La Drômoise par exemple.
Comment expliques-tu ton succès dans une discipline où l’expérience joue beaucoup ?
Je me le demande encore (il rit). Je dois avoir pas mal de fibres lentes. J’ai toujours bien aimé me balader. Je roule beaucoup dans la semaine. Mon endurance s’est acquise comme cela.
À quoi ressemblera ton programme pour l’an prochain ?
Je vais axer ma préparation toute l’année sur de gros raids et le marathon. Mon objectif sera le Championnat de France, mais aussi d’essayer d’acquérir ma qualification aux Championnats du Monde et de faire deux ou trois marathons à l’étranger avec mon team Egobike qui regroupe pas mal de marathoniens pour 2013.
Tu ne feras que du XC Marathon ?
Je ferai quelques cross courts, mais en Rhône-Alpes ou dans le quart sud-ouest.
Thomas Dietsch est-il ton modèle ?
Je suis encore en gros cran en dessous de lui. Si j’arrive un jour à avoir son niveau, je serai plutôt content. Pour le moment, j’en fais pour m’amuser, je fais ce qui me fait plaisir.
Envisages-tu d’aller sur route ?
Déjà cette année, j’en ai fait pas mal avec mon club. En 1ère ou en 2ème catégorie. J’ai fait aussi des cyclos montagneuses qui se rapprochent de l’effort que l’on a en marathon. J’ai fait la Drômoise, la Risoul-Vauban, les Cimes du Lac d’Annecy. J’aime bien les cols (il rit). L’année prochaine, je pense que je ferai du VTT à 70% et 30% de route. Je vais continuer à en faire, mais je vais plus axer sur les courses par étapes et les cyclosportives en évitant de faire les courses vallonnées ou plates.
Comment es-tu venu au cyclisme ?
J’ai commencé en Cadets 1ère année. Jusqu’à 15 ans, je faisais du foot. J’avais commencé dès mes cinq ans. Mais quand on monte de catégorie, ça devient de plus en plus tendu. Et donc j’ai cherché un nouveau sport pour éviter les problèmes du foot. Je faisais déjà un peu de vélo mais plus pour m’amuser en sortant avec deux, trois amis et ça a commencé à me plaire. C’était une de mes envies du moment. Il y avait Titouan Carod dans mon club. Même quand il était très jeune, il était un peu connu dans la région. Donc c’était motivant.
Es-tu encore étudiant ou te consacres-tu à 100% au vélo ?
Je suis en DUT génie mécanique et productique en section sport études à Annecy. J’ai projet de faire ensuite une école d’ingénieur dans la mécanique ou une licence professionnelle pour travailler dans la conception de pièces mécaniques. Des boites de vitesse, mais aussi pas mal d’éléments qui composent un vélo donc ce n’est pas anodin.
Propos recueillis le 18 décembre 2012.