Stéphane, tu termines 5ème du Roc d’Azur après avoir accompagné le groupe de tête presque de bout en bout, c’est une satisfaction ?
5ème, c’est une belle place mais ce n’est pas une victoire. Ce qui compte, c’est de gagner. Je suis un peu frustré de m’être fait sortir dans le sable à la sortie du Chemin des douaniers. Eux sont passés en force comme des bourrins et je me suis fait lâcher. Je me suis retrouvé en retrait avec Ivan Alvarez sur la piste cyclable, pour la 4ème place. Revenir sur la piste cyclable avec le vent de face, ce n’était vraiment pas mon truc. Mais de toute façon je sais que je n’aurais pas pu gagner au sprint donc je n’ai pas trop de regrets.
Comment était le terrain ?
C’était un terrain sec donc assez roulant. Le vent a joué son rôle et nous a obligés de rester dans les roues dans un petit groupe. Il fallait jouer tactique. Je savais que ça allait accélérer sur la fin mais il m’en a manqué un peu. On verra l’année prochaine mais je suis satisfait de ma dernière course de la saison.
Tu as vu en tout cas comment faire pour gagner l’année prochaine ?
Il faudrait que j’arrive avec de l’avance avant la piste cyclable parce que c’est quand même assez compliqué, d’autant plus qu’il n’y avait pas n’importe qui devant.
Malgré tout tu auras passé quasiment toute la course en tête…
La nouvelle portion après la route a provoqué tout de suite la décision. Il s’agit d’un sentier sur lequel on entre un par un. J’ai été pris dans l’entonnoir mais je suis revenu dans la montée suivante. Dans le Fournel nous étions une douzaine, c’était un gros groupe au début mais après le groupe de tête s’est vraiment formé dans la montée de la Flûte. Après, ça a surtout été une course dans les roues, à un bon rythme.
Dans les roues mais pas seulement, on t’a beaucoup vu à l’attaque dans la dernière partie de la course ?
J’ai essayé le plus possible de rester dans les roues pour m’abriter. C’est rare que je reste calme comme ça. Mais après le Bougnon je me suis dit qu’il fallait essayer de sortir. J’ai tenté d’accélérer avant la côte de la Gaillarde, mais j’ai été marqué et j’ai suivi. Alban Lakata est revenu de l’arrière et ça a fait mal. Je me suis accroché jusqu’au Chemin des douaniers, je ne pensais pas que ça allait accélérer comme ça sur la plage et je me suis fait surprendre.
Le vent a-t-il eu une incidence ?
Oui, sur la piste cyclable à la fin, c’était vraiment affreux. Dans les chemins, nous étions en revanche assez abrités, ça allait.
Comment as-tu trouvé l’atmosphère sur le parcours ?
Super, parce qu’il y a toujours beaucoup de public. Et puis dans le Bougnon c’est incroyable, surtout quand on est en plus le seul Français aux avant-postes. J’ai été beaucoup supporté donc ça a été magique. Je me suis battu à fond pour me maintenir dans le groupe de tête et vivre cela.
Ce Roc d’Azur, c’était ta dernière course cette saison ?
Oui, car de toute façon il n’y en a plus, et puis j’en ai eu assez cette année ! J’arrive parfois un peu sur les rotules au Roc d’Azur mais cette année après le Championnat du Monde je suis arrivé à me refaire. Maintenant ça va être un peu de vacances et puis après on se penchera tout doucement sur 2011.
Propos recueillis à Fréjus le 10 octobre 2010.