Romain, tu as remporté l’épreuve internationale d’Houffalize chez les Juniors, qu’est-ce qui a été le plus dur dans cette victoire, revoir la tête de course ou placer l’attaque décisive ?
Le plus dur, ça a été de revenir sur la tête de course car je me trouvais vraiment très loin au départ. Cette remontée m’a coûté un moment de flottement durant lequel j’ai payé un peu mes efforts, surtout au moment où je suis rentré sur la tête de course.
Tu as terminé avec 40 secondes d’avance à l’arrivée, as-tu pu apprécier ou, au contraire, as-tu cherché à pousser ton avantage au maximum ?
Je ne peux pas dire que j’ai apprécié avant de me trouver dans la dernière ligne droite, mais j’ai plutôt cherché à ne pas faire de faute, pas de chute, etc., pour être sûr de gagner. Je ne me relève jamais avant la ligne car tout peut arriver sur une course de VTT.
La Coupe du Monde pourrait-elle devenir un objectif pour toi et le team ?
La Coupe du Monde est déjà un objectif pour moi et le team. Je souhaite toujours faire un bon résultat. Bien sûr, il y a moins de préparation que pour un championnat mais c’est un ensemble de courses sur lesquelles on retrouve les meilleurs mondiaux et où on peut donc se confronter à eux.
Le froid du départ, est-ce facilement gérable pour un cyclo-crossman ?
Personnellement, le froid ne m’a pas du tout gêné. Pour moi ça ne change rien du tout qu’il fasse 2° ou 15° au départ, je suis habitué.
Victor Koretzky, Titouan Carod, comment te situes-tu vis-à-vis d’eux ?
Je sens bien que l’on est à peu près au même niveau pour le moment. Après, je pense que la saison est très longue et que les niveaux vont changer, peut-être avec plus de différence, peut-être pas, en tout cas je suis sûr que nous trois et même d’autres Français pouvons effectuer une belle saison avec beaucoup de podiums, je l’espère.
Quels vont être tes prochains rendez-vous ?
Le prochain rendez-vous, ce sera Nove Mesto Na Morave, en République Tchèque. Ensuite il y aura la Coupe du Monde de La Bresse en France et la Coupe de France de Saint-Pompom en Dordogne.
Une structure comme Definitive Spectra.Tec, qui place les jeunes au centre de sa politique, est-elle la mieux adaptée pour quelqu’un comme toi ?
Je pense vraiment que ce team est un atout. On a peu de pression, on est toujours très bien logés, il y a une bonne ambiance, très conviviale, et nous nous déplaçons sur tous les grands rendez-vous : Coupes du Monde, Coupes de France… De plus, le matériel et l’organisation se perfectionnent d’année en année, avec des vélos plus légers et l’arrivée de Matthieu Nadal au sein du team. C’est une structure qui me plaît beaucoup. La veille des courses on rigole souvent, on n’a pas de stress.
Comment as-tu enchaîné saison de cyclo-cross et saison de VTT ?
J’ai effectué la même transition cyclo-cross/VTT que l’année passée avec deux semaines et demie au repos total. Pas du tout de vélo, pas de course à pied. Puis j’ai repris doucement les sorties en me faisant plaisir sur le vélo. J’ai également fait une course de route en début de saison pour me remettre en jambes et décrasser le moteur.
On t’a vu énormément déçu à Saint-Raphaël, comment as-tu digéré cette casse matériel ?
Sur le coup j’étais vraiment très énervé après la course de Saint-Raphaël, mais avec du recul j’ai parlé avec Yvan Clolus et le bilan n’était pas trop négatif. Finalement les jambes étaient là, techniquement ça allait et puis la prochaine fois je ferai plus attention à mon matériel. Le vélo est un sport mécanique et un vélo qui ne fonctionne pas, il n’avance pas, quelle que soit la personne qui pédale.
Dirais-tu que c’est mieux d’avoir mangé son pain noir en début de saison, car le meilleur est à venir ?
Je pense, et j’espère, que le meilleur est à venir. De toute façon, Saint-Raphaël c’est oublié depuis longtemps.
Propos recueillis le 27 avril 2012.