Rémi, tu sors de la fameuse manche de l’Arabian Epic Séries qui se déroulait sur 3 étapes, comment en ressorts-tu physiquement d’abord ?
Je viens de rentrer en France. On est resté quelques jours de plus aux Émirats avec l’équipe pour profiter des bonnes conditions climatiques. Là, je suis un peu cassé ! C’était un bon bloc, il servira pour la suite de la saison.
© Rémi Laffont
Comment ça s’est passé ? sportivement ?
Sportivement, je suis satisfait. Cette course par étape n’était pas extrême, les 3 jours se sont bien enchaînés. Sur la première étape, on se retrouve rapidement à 6 ou 7 devant, puis le groupe perd Steffen, mon coéquipier, puis Simon Gegenheimer, mon autre coéquipier. À mi-course je subis une crevaison. Devant, le second du classement général de l’Arabian Epic s’échappe en compagnie d’Emeric Turcat. Ils travaillent bien à deux et le Danois l’emporte au sprint. Je termine 3e.
Le lendemain, étape marathon, on s’échappe avec Emeric Turcat dès le début de course. On s’entend, creuse l’écart et on arrive pour la gagne. Je remporte l’étape, remonte second au général et Emeric prend le maillot de leader de la course par étape.
Sur la dernière journée, même bagarre. À 5 km de l’arrivée on est à 3 devant avec le danois Michael Groenbech et Emeric Turcat. Ce coup-ci, Emeric l’emporte je termine second.
Tu crèves sur la 1ère étape, crevaison liée à un silex ou plutôt des épines dans le désert ?
Je crève effectivement à cause d’épines. Grosses épines d’ailleurs de ces taillis du désert…
C’est dommage, j’étais bien physiquement et le temps perdu sur cette crevaison est l’écart au final sur le général. Ça fait partie du jeu !
Comment as-tu géré l’étape marathon, c’était quelle différence avec les autres étapes ?
Une étape marathon, dans ce milieu, fait toujours un peu peur sur le papier. Il faut gérer différemment et d’autant plus sur une course par étape car le lendemain il faut remettre ça. Malgré tout, il fallait attaquer pour reprendre du temps au général et Emeric Turcat était motivé aussi pour faire pression sur le Danois alors leader. On a donc forcé la course.
© Rémi Laffont
Tu la gagnes de quelle façon ?
J’étais bien, je connais maintenant les conditions là-bas, l’orientation aussi et la température est bien plus facile à gérer qu’au mois de novembre. On aborde la dernière ascension, le Jebel Pain, ensemble avec Emeric. On grimpe sur un rythme soutenu puis on s’entend à nouveau dans la vallée, avec pour idée lui de son côté de prendre de l’avance au général sur le Danois et pour moi de remonter à la seconde place. On a roulé sans penser à la gagne de l’étape et puis ça se joue sur la ligne.
Sur une étape comme ça, tu consommes et bois quelles quantités de quels produits ?
Beaucoup d’eau tout simplement, et j’ai tendance à manger des pâtes de fruits en ce moment. Sur cette épreuve j’ai roulé comme ça.
Quelle est l’évolution des différentes manches en termes de participation ?
Nous n’étions pas nombreux sur cette manche, il faut l’avouer. Peu de gens viennent de l’extérieur mais la course par étape a attiré de nouveaux visages. On peut voir différents profils, des gars qui ont déjà roulé quasiment partout sur la planète et qui viennent découvrir ce qui se passe ici aux Émirats.
Sur une manche en 3 étapes comme ça, est-il possible pour les coureurs de ne faire qu’une ou deux étapes ?
Oui, tout à fait. L’organisateur offrait la possibilité de se lancer seulement sur l’étape reine, la seconde étape. Ce qui a fonctionné pour l’événement d’ailleurs.
© Rémi Laffont
Tu restes leader du général, combien de points d’avance, quelle est la situation ?
Je reste leader en effet. J’ai environ 35 points d’avance sur le Danois et on est isolé maintenant. La bagarre risque de se faire entre nous deux. Un vrai problème mécanique remettra tout en question alors rien n’est joué.
Prochaine épisode le 1er février avant de partir en Jordanie pour disputer la seconde course par étape de l’Arabian Epic Series.
Vous n’avez plus Rose Bikes comme partenaire, commet gères-tu ?
Le contrat avec Rose Bikes est terminé. On découvrait nos nouveaux vélos pour cette dernière manche. Ce qui d’ailleurs n’a pas été simple à gérer.
Cela faisait 4ans que je roulais sur un 27,5 », on repasse sur du 29 ». Des sensations bien différentes mais un bon test sur cette dernière manche.
Sur quels vélos allez-vous rouler ?
On roule à présent sur Corratec, les vélos sont légers ! On a testé le rigide pour la première fois cette semaine. En Jordanie, je testerai le tout-suspendu et je suis assez impatient !
© Rémi Laffont
Sinon du nouveau quant au voyage de presse ?
Oui, les dates sont confirmées pour le 8 et le 9 février. Il n’y a pas de presse française invitée pour le moment et on trouvait l’idée intéressante que l’équipe se rapproche de Vélo 101 pour des relations plus étroites tout au long de la saison. Notamment dans les suivis de courses par étapes par exemple. Les tests produits sur toute l’année, etc.
Les frais d’hébergement sont pris en charge mais pas les billets d’avion…