Il a sillonné les sentiers français durant dix saisons et a gagné des titres nationaux en Juniors (1995) et Espoirs (1998-1999). Vice-champion de France en 2004 derrière Julien Absalon, le Lotois Peter Pouly a arrêté sa carrière de haut-niveau en 2005 et entrepris une reconversion professionnelle qui gravite autour du cyclisme. Entre sa vie en Thaïlande et ses venues en France, voilà un petit clin d’œil à l’ancien pilote MBK.
Peter, nous sommes à l’aube du Roc d’Azur, épreuve que tu as remportée en 2002. Quels souvenirs gardes-tu de cette victoire ?
C’est le meilleur souvenir de ma carrière, la réalisation d’un rêve. L’année d’avant j’avais fini 3ème et, en passant la ligne, je savais ce que j’avais à faire pour gagner.
Tu as arrêté ta carrière de haut-niveau en 2005, pour quelles raisons ?
J’ai eu une opportunité de reconversion et j’avais fait le tour de la question. J’ai eu la chance de pratiquer le VTT pendant plus de dix ans et de gagner ma vie. Et à mon grand regret, l’équipe de France ne me sélectionnait plus et je ne pouvais pas espérer participer aux Jeux Olympiques.
As-tu suivi l’actualité mondiale du VTT, les épreuves, les résultats, l’évolution matérielle, ou as-tu coupé avec le milieu ?
Oui, j’ai suivi l’actualité du VTT car durant deux ans j’étais responsable du sponsoring chez Extens. Niveau matériel je n’ai jamais été à la pointe en tant que coureur. Je privilégiais la solidité du matériel au rendement et au poids.
Avant ton arrêt, tu bataillais avec Absalon et Péraud. Comment perçois-tu l’évolution de leurs carrières et leurs choix ?
Absalon fait une carrière formidable, je trouve dommage qu’il ne se soit pas mis à la route car il aurait pu espérer gagner le Tour de France, quand on voit ce que Péraud réalise sur route.
Pratiques-tu encore le cyclisme et participes-tu à des compétitions ?
J’ai arrêté le vélo pendant presque cinq ans et depuis trois-quatre mois je refais du vélo et quelques cyclosportives et VTT.
Au niveau professionnel, comment as-tu évolué après l’arrêt de ta carrière de pilote ?
J’ai travaillé pendant deux ans pour la société Extens et en parallèle j’ai une société où je fais du consulting pour ASO, l’Oxygen Challenge.
Est-il plus facile de faire du commerce, créer une société et donner vie à un projet de reconversion en Thaïlande ?
Oui. Depuis un an j’ai créé une marque de gilets de signalisation sportifs, VÜ, que je commercialise sur mon site internet : www.gilet-signalisation.fr. Je propose également un produit personnalisé pour les clubs, mairies, associations, etc…
Le Roc d’Azur reste-t-il un lieu privilégié quand on commercialise un produit lié au cyclisme ?
Oui, le Roc d’Azur rassemble beaucoup de pratiquants et de sociétés. Il est important d’être présent.
Tu vas participer au Roc Pro avec l’ambition de victoire ou juste pour le plaisir ?
Oui, je vais y participer. J’ai toujours l’esprit de compétition donc j’y viens pour gagner tout en prenant du plaisir.
Propos recueillis par Jean-Baptiste Trauchessec.