Nino, quel a été ton programme après la finale de la Coupe du Monde à Val d’Isère ?
Après Val d’Isère, je suis rentré chez moi pour une semaine. J’ai réalisé des entraînements bien spécifiques dans la perspective du circuit olympique de Londres. J’ai passé une bonne semaine de préparation avant de regagner Londres, où j’attends maintenant avec impatience la course de dimanche.
Quand es-tu arrivé à Londres ?
Lundi. Mardi, je suis allé sur le circuit de Hadleigh Farm pour la première fois cette semaine. Je m’y sens plutôt bien. C’est un circuit qui semble bien me convenir. Je l’avais déjà repéré au printemps, et il n’a quasiment pas changé depuis cette reconnaissance. C’est une bonne piste, je l’aime bien, on va essayer de faire au mieux. J’ai gagné la Coupe du Monde cette année, on fait de moi le principal favori, je ressens évidemment une certaine pression.
Deux autres Suisses, Ralph Näf et Florian Vogel, sont également engagés. Envisagez-vous de mettre en place une course tactique ?
Nous serons en effet l’une des meilleures équipes, peut-être même la meilleure au départ dimanche. Savoir que j’aurai deux pilotes aussi forts que Ralph et Florian pour m’épauler au besoin me procure beaucoup de confiance. J’espère que leur présence pourra m’aider à faire encore plus tourner la course à mon avantage.
Hormis Julien Absalon, qui crains-tu le plus ?
Julien, c’est bien sûr le grand favori pour cette course. A côté, il faudra faire très attention à Burry Stander, à Marco-Aurelio Fontana, à Jaroslav Kulhavy aussi… mais en fait je ne sais pas trop ce qu’il peut faire à Londres. Il n’a pas réalisé une très bonne saison jusqu’à présent. Il y a cinq ou six pilotes capables de gagner ces Jeux Olympiques.
On sent que Jaroslav Kulhavy n’arrive pas parmi les adversaires que tu surveilleras en priorité…
Je ne sais pas trop ce qui lui arrive cette année. Il y a un an, il gagnait toutes les courses quand cette année il n’a pas été capable de gagner quoi que ce soit. Je ne sais pas s’il va arriver complètement changé aux Jeux Olympiques mais je ne le vois pas en effet comme l’un des principaux favoris.
Quelle météo attends-tu pour dimanche ?
Les prévisions annoncent de belles journées pour le week-end, mais nous sommes à Londres et ici tu ne sais jamais quel temps il va faire d’un jour sur l’autre. On pourrait prendre quelques averses, mais quoi qu’il arrive le parcours a été parfaitement pensé en cas de pluie. Il y a beaucoup de pierres, ce ne sera pas boueux s’il faisait mauvais temps. Mais de mon côté j’espère qu’on aura de bonnes conditions.
Demain samedi, iras-tu prendre la température sur la course des filles ou resteras-tu au village ?
Nous ne sommes pas au village olympique, en fait. Le parcours étant dessiné à une soixantaine de kilomètres de Londres, nous sommes hébergés dans une maison juste à côté du circuit. Bien sûr, j’aurai un rapide regard sur la course des filles, mais je ne resterai pas tout du long de la course. Pour nous, c’est vraiment très important d’avoir cette maison aux abords du circuit.
Quel pourrait être le podium des filles à ton sens ?
Je pense que le Canada aura une forte équipe, avec Catharine Pendrel. Il y a aussi de très bons pilotes féminins en France avec Julie Bresset. Mais sur une piste comme celle-là, je verrais bien aussi la Britannique Annie Last. Une victoire pour la France samedi et une pour la Suisse dimanche, ce serait un bon équilibre !
Propos recueillis à Londres le 8 août 2012.