Fraîchement venue dans le monde de la descente, Morgane Charre (Team Passion Vélo Thiers) n’a pas mis longtemps à trouver ses marques. En à peine quatre ans, et quelques plaies et fractures plus tard, elle a su montré son caractère et sa volonté de fer à vouloir faire partie des meilleures. Elle se voit encore admirer Sabrina Jonnier, Céline Gros, Emeline Ragot, Floriane Pugin et les Myriam Nicole, qui ont fait de l’école de descente française un des niveaux les plus hauts du monde. Savoir qu’elle arrive aujourd’hui à les taquiner la rend encore plus surmotivée. Vainqueur de la manche de Coupe de France de Val d’Isère début juillet, Morgane a passé un cap, soyons-en certain. Faire un Top 10 mondial n’est pas dans les capacités de toutes et il est clair que maintenant qu’elle y a pris goût, elle fera rimer Morgane avec « la Gagne ».

Morgane, tu sembles être en pleine forme en ce moment ?
C’est vrai que j’ai plutôt fait un bon début de saison, je me sens vraiment bien sur mon vélo et ça paye !

Tes bonnes perfs en Coupe du Monde ont dû te donner le sourire ?
C’est sûr que ça fait plaisir ! L’an dernier, je suis tombée sur toutes les manches finales des Coupes du Monde auxquelles j’ai participé. Cette année j’ai fait un meilleur entraînement physique, je panique moins avant les manches grâce à mon super copain-coach-mécano ! Du coup j’arrive à rouler et à me faire plaisir pendant les courses, les résultats suivent et ça fait extrêmement plaisir.

Le travail que tu as accompli porte ses fruits. Comment t’es-tu préparée pour élever ton niveau ?
J’ai la chance d’être en Sport Etudes à l’IUT d’Annecy depuis trois ans maintenant, on a des entraînements encadrés par Alex Balaud et des horaires aménagés. J’en ai donc vraiment profité pour rouler un maximum en descente, enduro et XC, je fais aussi beaucoup de ski de fond l’hiver.

La régularité de tes résultats te fait intégrer le Top 5 français, qu’est-ce que cela t’inspire de faire partie des meilleures ?
A vrai dire je n’y pense pas trop… Le vélo reste avant tout ma passion ! Bien sûr quand je vois les résultats ça me donne envie de progresser encore et encore pour voir jusqu’où je peux aller ! Je pense qu’il y a un gros palier entre les 5 tops Françaises (Floriane Pugin, Myriam Nicole, Céline Gros, Sabrina Jonnier, Emeline Ragot), qui sont vraiment dans les meilleures mondiales, et moi. En tout cas elles m’impressionnent vraiment quand je les vois rouler !

Les médias et sponsors doivent commencer à te regarder d’un autre œil ?
Pour l’instant pas de gros changement, mis à part quelques contacts qui font plaisir ! Ensuite j’espère que ça va faciliter un peu les choses pour trouver des sponsors cet automne et essayer de garder les supers partenaires que nous avons comme Specialized, Stemtee, Hutchinson ou encore Adidas.

Tu n’étais ni à Mont-Sainte-Anne ni à Windham, pourquoi ?
Le budget déplacement, c’est mon job étudiant qui le paye, donc je n’ai participé qu’aux manches européennes cette année. C’est déjà une super expérience ! Malgré tout, ces pistes ont l’air vraiment fun.

Propos recueillis par Emmanuel Chaillard – http://velotekiero.sportblog.fr