Maxime, quel bilan tires-tu de ta saison 2013 ?
Il est globalement plutôt bon. Il y a eu de gros résultats en Coupe du Monde (4ème à Albstadt et à Vallnord) et au Championnat du Monde (4ème), même s’il y a aussi quelques petits regrets. J’ai un peu manqué de régularité. S’il y a quelque chose à retenir de cette saison, c’est ça : des hauts, avec de belles choses et des bas, des moments un peu plus difficiles qui m’ont contrarié un peu.
Tu signes tout de même deux podiums en Coupe du Monde, chose positive par rapport à ta saison 2012.
Oui, ce sont surtout les circonstances du podium qui font plaisir. Je termine à chaque fois 4ème, mais à une vingtaine de secondes de la gagne. Je ne suis pas passé très loin de faire bien mieux qu’une 4ème place. Les circonstances de course ont fait que je termine à chaque fois à cette place-là. Cela reste très positif, car je me battais réellement pour la victoire.
2013, c’est aussi une nouvelle victoire en Coupe de France.
C’est vrai qu’on a souvent tendance à l’oublier. C’est ma 4ème Coupe de France, avec trois victoires sur quatre manches, c’est du tout bon ! Je prête toujours attention au niveau national, car j’aime bien revenir par là où j’ai commencé. Il y a toujours une ambiance différente en Coupe de France par rapport aux autres coupes nationales. Je suis très content aussi de ça. Mais il y a aussi le Championnat de France. 3ème, ce n’était pas forcément la place que je souhaitais.
Quels objectifs te fixes-tu pour la saison 2014 ?
Continuer de progresser. Je parlais d’irrégularité, j’espère être plus régulier l’an prochain pour faire comme en 2011 et réintégrer le Top 5 en Coupe du Monde au classement final. Et aux Championnats du Monde on verra, mais en terminant 4ème, je ne peux qu’espérer une médaille. Les courses d’un jour, c’est toujours compliqué, et on sait que ce n’est jamais facile. Je suis toujours dans l’optique de progresser et on verra comment cela se passera l’an prochain. J’aimerai faire plus qu’une 4ème place en tout cas !
Tu as pu repérer le circuit des prochains Mondiaux à Hafjell en septembre. Qu’en as-tu pensé ?
Je pense que cela peut me convenir. Il y a une première montée assez longue. Ça ne s’est pas très bien passé pour moi lors de cette Coupe du Monde cette année, car j’étais fatigué. Mais il faut voir comment les organisateurs vont modifier le circuit techniquement. On a demandé à ce qu’il soit plus technique. On a aussi remarqué qu’il y avait pas mal de crevaisons. Ce sont des silex très coupants et ce sera un paramètre à gérer. La température en sera un autre. À cette période là de l’année, il peut faire assez froid et on peut avoir des conditions assez humides. Il y aura pas mal de choses à préparer en amont, mais je n’ai pas spécialement d’appréhension pour ce Championnat du Monde.
Stéphane Tempier a rejoint BH la saison dernière et vous semblez bien vous entendre tous les deux…
Je pense que le public le perçoit comme cela aussi et c’est une bonne chose. Sur le vélo on se fait la guerre. On est de vrais compétiteurs, même si on s’entraidera si on le peut. Mais en dehors, c’est une amitié saine. On rigole bien ensemble. On aimait déjà bien se côtoyer en équipe de France. Mais se retrouver dans le team ensemble… Il y a de la gaieté, une vraie joie de vivre, moins de stress. Je crois que les gens perçoivent aussi qu’on ne se prend pas trop la tête, qu’on aime bien rigoler et passer du bon temps. C’est représentatif de la situation.
En fin de saison, tu as participé au Tour de Langkawi. Pourquoi ?
J’aime bien participer à des courses exotiques, un peu décalées en fin d’année. J’ai pris cette habitude-là depuis quelques années. J’avais déjà participé à une course en Arabie Saoudite en 2008. Le Langkawi, ça s’est offert à moi. On m’en avait déjà parlé l’an dernier. C’est vrai que c’est une course complètement dingue. Les conditions de course la rendent assez difficile. Bien sûr il y a certaines portions de circuit qui sont vraiment dures, mais le fait de rouler par 35 degrés avec un taux d’humidité énorme est particulièrement difficile. Les grosses averses font aussi que le terrain est détrempé et c’est donc difficile à gérer du point de vue matériel également. Ce n’est vraiment pas facile, car il faut tout gérer.
Comment s’est passée la récupération entre cette course et le Roc d’Azur ?
C’était difficile. Il y a eu ce long voyage retour avec le décalage horaire de six heures en prime. On a eu le temps de bien s’acclimater au rythme de vie local à l’aller, mais le retour a été difficile, surtout qu’il a commencé à faire froid en Alsace au moment où je suis rentré chez moi. En plus, j’ai attaqué un stage dans la communauté d’agglomération de Mulhouse dans le but de valider mon master en éco conception. Entre le fait d’aller travailler, le décalage horaire, le froid, je n’étais pas dans les meilleures conditions pour le Roc d’Azur.
C’était la 30ème édition cette année, qu’est-ce que cela représentait pour toi ?
Quand on pense que c’est la 30ème édition, on se dit que le VTT commence à mûrir. Cela fait 30 ans que la discipline existe avec de grandes compétitions et qu’une histoire s’est construite. Le VTT manque peut-être de classiques comme le Roc d’Azur, de dates comme celles-là dans l’année. Je dirais que le Roc est un peu le Paris-Roubaix du VTT dans le sens où c’est une classique que tout le monde connaît et qu’il faut gagner un jour. Il y a de beaux noms au palmarès. Le VTT arrive à maturité. C’est un beau sport. En plus, ASO s’y intéresse et il faut espérer que cela porte et continue de porter le VTT.
Propos recueillis à Fréjus le 12 octobre 2013.