Tu viens de participer aux Bosses du 13. Comment s’est passée la course ?
J’ai essayé de me placer devant, afin de bien me préparer pour les futures épreuves de VTT-marathon et de bien travailler le rythme. J’ai donc tenté de prendre la bonne échappée pour avoir le bon rythme. Ça a attaqué très fort dès l’entrée du col d’Espigoulier. Ils sont partis à trois-quatre devant, heureusement, j’ai réussi à revenir dès que les pentes étaient un peu moins sévères. Ensuite, ça a moins roulé, c’était plus tactique. Personnellement, je ne voulais pas que ça rentre derrière, donc je faisais beaucoup d’efforts en général. J’étais souvent devant. Michel Roux m’a beaucoup aidé, on a bien roulé tous les deux. Je n’ai pas trop l’habitude des longues distances comme celle-là, je suis justement là pour m’entraîner. A la fin, quand c’est devenu raide, j’ai craqué. Après, on a finalement réussi à revenir à 30 secondes, alors qu’ils avaient pris plus d’une minute auparavant. A la fin, j’ai laissé faire, je n’avais plus les jambes. C’était juste pour l’entraînement et pour le fun.
Aimes-tu les cyclosportives ?
Je trouve ça vraiment génial, c’est sympa, il y a une bonne entente, on parle ensemble. Il faut vraiment que ça continue.
Quelles sont les prochaines échéances ?
Je vais faire la Forestière. J’espère bien y figurer mais cela reste de la préparation. Si j’arrive à aller chercher une belle place, pourquoi pas. Ensuite, je participe aux Championnats du Monde Marathon, où je vais essayer de tout faire pour réaliser une bonne place. Mais cela va être dur, parce qu’il y aura tous ceux qui ont raté leurs Jeux Olympiques, leur sélection ou les championnats du Monde qui vont venir. Je vais m’accrocher et faire le mieux possible. Ensuite, j’irai au Roc d’Azur, mais seulement le dimanche car je travaille le vendredi.
Quel est ton pronostic pour le podium ?
Je vois Christophe Sauser devant. Après, pourquoi pas Thomas Litscher. Ce sont des hommes qui sont souvent costauds en fin de saison. Après, chez les Français, je vois bien Thomas Dietsch entrer dans le top 10.
Tu as des ambitions personnelles ?
Je reste raisonnable. Si j’arrive à faire un top 30-40, je serai content. Le jour J, c’est long, c’est dur, et selon les conditions climatiques, ça peut durcir, mais on ne sait jamais.
Sur la Forestière, les conditions climatiques ne sont pas toujours idéales. Qu’attends-tu d’une course aussi longue et aussi dure ?
Au niveau climatique, ça m’arrangerait que ce soit sec. Si c’est humide, ce sera pareil pour tout le monde, alors on fera avec. Je mettrai les pneus au bout. Ce n’est pas ce qui me désavantage le plus, c’est seulement s’il pleut beaucoup que je suis désavantagé.
Tu quittes Definitive Gitane pour aller au véloroc Cavaillon ?
Oui, cela faisait trois ans que j’étais chez Definitive Gitane, j’ai décidé de changer de structure, de rentrer dans une structure plus cadrée et d’aider les jeunes de cette équipe. Je pense que l’ambiance sera bonne, j’y ai de bons copains. Ils ont comme objectif de faire plus de route, et mon but est également de faire des courses à étape, de me régaler et d’apprendre dans ce milieu là, que je veux mieux connaître.
C’est une progression, ce changement ?
Oui. Au niveau de la façon de faire, c’est plus professionnel. Ce n’est pas que Definitive n’est pas professionnel, c’est vraiment bien pour les jeunes. Mais les élites comme moi qui ne font pas forcément les Coupes du Monde de cross-country sont un peu mis de côté.
Si on revient sur ta saison 2012, comment juges-tu ton parcours malgré les problèmes physiques ?
J’ai réalisé une très bonne entame de saison. J’ai fait un bon Raid Off Road Cassis. J’y ai pris la troisième place, et j’aurai même pu jouer la deuxième place si je n’avais pas eu une gastro la semaine précédente. A Saint-Raphaël, j’étais très en forme, j’ai fait 16ème en coupe de France, à 5 secondes de la 15ème place. J’étais 13ème français. C’était vraiment une bonne performance, je n’avais jamais fait ça en coupe de France. J’ai aussi gagné les challenges XMB près de chez moi, du cross-country Mountain Bike. C’est deux heures de course, plutôt typé raid-trial, dans l’objectif de préparer la transvésubienne. Et à la transvésubienne, patatra. Le premier jour, je suis tombé sur une mauvaise ornière. Ça n’a pas pardonné pour mon poignet. D’habitude, je me relève et je repars, mais là, trois mètres après être reparti, j’ai compris que ça ne marchait plus bien au niveau du pilotage.
Qu’as-tu pensé des JO ?
Pour Julie Bresset, c’était magnifique, ce qu’elle a fait était exceptionnel. Quant à Julien Absalon, il a fait ce qu’il avait à faire, s’il a abandonné, c’est qu’il n’avait plus la motivation dans la tête. C’était un circuit vraiment plus cyclo-cross, malgré les pierres qu’ils ont rajouté. C’était impossible de reprendre du temps. Il a lâché dans la tête. Personnellement, je suis d’accord avec son choix. Quant à Stéphane Tempier, il a réalisé une très bonne place, malgré qu’il ait un peu ralenti sur la fin de course.