Lene, peux-tu avant tout nous rappeler ton parcours ?
Je suis Norvégienne, âgée de 29 ans. Je suis pilote professionnelle en VTT cross-country. Je pratique cette discipline depuis 1999. J’ai été plusieurs fois championne de Norvège, j’ai gagné une manche de Coupe du Monde et obtenu plusieurs podiums en Coupe du Monde et au Championnat du Monde.
Tu roulais jusqu’ici pour le team Specialized Racing, en feras-tu toujours partie l’an prochain ?
Non, en 2012, je ne ferai plus partie de l’effectif du team Specialized. D’ailleurs, actuellement, je ne sais toujours pas quelle sera mon équipe pour la saison prochaine et c’est difficile d’établir des objectifs dans ces conditions.
Comment perçois-tu le bilan de ta saison 2011 ?
Ça a été une saison très compliquée avec des hauts et des bas. J’ai eu quelques bons résultats mais aussi trop de mauvais à mon goût. Puis j’ai joué de malchance puisque je me suis brisé une jambe trois jours avant le Mondial à Champéry.
2012 est une année olympique. Penses-tu intégrer l’équipe nationale ?
Bien entendu que j’espère être présente aux Jeux Olympiques de Londres ! C’est un objectif immanquable ! Je pense que la sélection norvégienne sera composée de Gunn-Rita Dahle et de moi.
Tu as participé à la course préolympique. Quel est ton avis sur le parcours ?
Lors de cette épreuve, on a découvert un parcours assez artificiel encore une fois. Personnellement j’ai bien apprécié le tracé et le déroulement de la course. Je pense que la course des Jeux sera très dure, très usante et nécessitera beaucoup d’énergie physique plus que de l’aisance technique.
Specialized a innové durant toute la saison 2011 : Jaroslav Kulhavy a utilisé un 29 pouces tout-suspendu. Que penses-tu de ce matériel ?
Nous avons disposé d’un très bon équipement tout au long de la saison. Personnellement j’ai utilisé un tout-suspendu en 26 pouces mais aussi un semi-rigide en 29 selon le tracé de la manche de Coupe du Monde. C’est une chance de bénéficier de ces choix. J’ai parfois utilisé le 29 pouces tout-suspendu, pour m’y habituer. Et à présent je prends de plus en plus de plaisir à piloter ce VTT.
Aux Mondiaux de Canberra en 2009, tu prenais la 2ème place derrière Irina Kalentieva. Etre championne du monde est un de tes principaux objectifs pour les saisons à venir ?
Oui ! Devenir championne du monde est un rêve et un objectif principal pour les années à venir. Je m’en sais capable.
En France, les pilotes féminines ont des difficultés pour vivre du VTT et gagner de l’argent. Quelle est ta situation personnelle ?
J’ai bien conscience de cela. Nous les femmes, nous sommes très peu à vivre exclusivement de notre sport. Pour ma part, faire du VTT est mon activité professionnelle principale et je gagne de l’argent, suffisamment pour en vivre.
Travailles-tu avec un entraîneur et utilises-tu des technologies de type SRM, Powertap ?
Oui, je bénéficie d’un entraîneur, il s’agit de Ragnhild Kostöl. C’est une femme qui a aussi été professionnelle sur route et intervient auprès de divers athlètes. Au niveau des technologies, je viens juste de débuter un cycle de travail avec un Cyclops.
Si tu devais choisir un résultat pour ta saison 2012, tu prendrais le général de la Coupe du Monde, le titre mondial ou la médaille d’or olympique ?
Sans hésitation, la médaille d’or des Jeux Olympiques !
Propos recueillis par Jean-Baptiste Trauchessec.