Julien, il ne t’aura finalement fallu qu’une attaque pour faire la différence dans la première manche de la Coupe de France ?
J’étais bien dès le début de la course. Marco-Aurelio Fontana a souhaité haussé le ton dès le départ. Je l’ai longtemps observé pour savoir où il passait fort et où il passait moins fort. J’ai essayé d’attaquer juste après la mi-course au début du quatrième tour. J’ai mis un premier coup dans la première côte. Fontana s’est accroché, alors j’ai mené le train. J’attendais la remontée pour pouvoir le décrocher. Je ne pensais pas pouvoir le faire à ce moment-là mais ça a marché tout de suite. Je n’ai ensuite plus eu qu’à gérer mon effort.
Marco-Aurelio Fontana t’a-t-il inquiété dans la première partie de course ?
Oui, forcément. Quand j’étais dans sa roue, je le voyais quand même bien à l’aise. Je ne savais pas s’il était totalement à fond ou s’il lui en restait sous la pédale. J’ai observé là où j’étais plus à l’aise que lui, notamment dans la remontée et les portions les plus raides. C’était en outre le duel d’un 26 pouces contre un 29. Ce sont des duels que l’on va retrouver de plus en plus. C’était intéressant d’observer là où il passait le mieux avec son 29 et là où j’étais plus à l’aise avec mon 26.
Gagner à Saint-Raphaël était une condition ?
C’était le premier objectif de ma saison. Je voulais vraiment gagner ici dans mon jardin. Ca me tient vraiment à cœur de m’imposer ici. Ca lance toujours bien la saison.
Comment as-tu trouvé ce parcours par rapport à celui de l’année dernière ?
Ca reste très beau. En reconnaissance je le trouvais moins difficile que l’année dernière. Mais en course on se rend compte qu’il n’y a pas beaucoup de récupération. C’est vraiment un beau circuit de cross-country olympique. Les deux parties se complètent. C’est un circuit où il y a de tout, à la fois des portions où ça roule, des portions où on peut s’abriter, d’autres plus techniques.
En étant décroché dans le final de l’OffRoad PACA Cassis, tu avais maintenu le suspense avant cette première manche de la Coupe de France…
Ma 4ème place à Cassis n’était pas volontaire. J’avais bien bossé cette semaine-là et je n’ai pas volontairement lâché prise pour le plaisir. Mais c’est aussi cela le sport. On ne peut pas être à fond tous les week-ends. Moi, j’avais juste prévu d’être à fond à Saint-Raphaël.
Propos recueillis à Saint-Raphaël le 3 avril 2011.