Nul ne doute à l’heure actuelle que la vététiste de l’équipe BH-Suntour-Peisey Vallandry est devenue une des plus importantes figures du VTT international. Proclamée lauréate de la Coupe du Monde, voici un échelon de plus gravi dans la carrière météorique de cette coureuse jeune et ambitieuse, qui vise déjà son prochain objectif : le Championnat du Monde. « Cette saison durant la Coupe a été grandiose. J’ai soulevé avec fierté mon trophée de cristal à Val di Sole, mais je dois garder la tête froide car la saison est loin d’être finie. C’est à présent au tour de Champéry, la course la plus importante de l’année ! », affirme-t-elle.
Julie, la fin de saison 2010 fut assez compliquée pour toi avec une fracture de la clavicule au plus mauvais moment. Rien à voir avec 2011, qui te voit remporter la Coupe du Monde Dames…
Je suis très contente de mes résultats, mais ma saison n’est pas terminée. Le plus important reste à venir avec le Championnat du Monde, donc le bilan, ce sera pour plus tard.
En début de saison, te voyais-tu décrocher la Coupe du Monde et totaliser autant de podiums et de victoires ?
J’avais comme ambition de progresser dans l’élite mondiale et de faire des Tops 5 comme l’an passé. Remporter la Coupe du Monde ne m’était jamais venu à l’idée. Mes podiums et victoires ont été une belle surprise et une révélation.
Tu n’as que 22 ans mais ton nom figure déjà parmi les plus importants du VTT féminin. Ton saut des Espoirs aux Elites a été vertigineux et triomphal…
J’aborde les choses sereinement et sans me prendre la tête. Porter le dossard 1 m’a impressionné et c’est une pression supplémentaire. Mais j’ai réussi à gérer ça et je profite des moments que je peux vivre grâce au VTT.
Qu’as-tu ressenti au moment précis où tu as su que la Coupe du Monde t’était acquise ?
Au départ de la manche finale à Val di Sole, le but était de ne pas finir au-delà de la 7ème place pour remporter la Coupe du Monde. J’ai bien géré ma course et une belle 4ème place me conforte en tête du classement. J’étais très heureuse à l’arrivée, c’est la récompense d’une grande Coupe du Monde qui marque l’histoire du VTT français.
As-tu craint à un quelconque moment que la victoire finale ne s’échappe ?
Rien n’était gagné et il ne fallait pas se louper à Val di Sole. Catharine Pendrel avait pour ambition de remporter le classement général et elle a été une grande adversaire. Elle est au-dessus de moi et je suis très fière de batailler avec elle. C’est une fierté pour moi. Ma force, c’est que je suis battante et que j’ai envie de gagner !
Quels sont tes points forts et quels aspects de la compétition penses-tu devoir encore améliorer ?
Mon point fort est la technique et mon point faible les parties roulantes où il faut de la puissance. Mais j’y travaille et je suis plus à l’aise maintenant.
Grâce à toi, le vélo Ultimate a également remporté la Coupe du Monde : quels sont ses aspects techniques les plus remarquables ?
C’est un VTT nerveux, rigide et léger. Il est performant sur tous les types de terrain.
En marge de la Coupe du Monde, on peut noter tes deux médailles d’or aux Championnats d’Europe. T’y attendais-tu ?
Non, mais je savais qu’on avait des chances de médailles pour le relais et pour ma course je n’attendais pas mieux ! Donc c’est super !
En juillet, tu as participé au Hadleigh Farm Mountain Bike International, véritable test préolympique dans lequel tu as décroché la troisième place. Comment t’es-tu sentie sur le circuit des Jeux 2012 ?
Le circuit est très spécial et différent des parcours Coupe du Monde. Certaines sections me déplaisent, mais il est assez ludique et très rapide. J’étais ravie de terminer 3ème. C’était une belle course et une excellente expérience pour préparer l’avenir.
Un défi plus proche s’annonce aux Championnats du Monde de Champéry. Qu’espères-tu y réussir ?
C’est l’objectif de l’année et la course la plus importante. J’espère être en forme et ne rien regretter.
Propos recueillis le 25 août 2011.