Julie, comment as-tu abordé la saison olympique avec la sérénité d’être déjà qualifiée ?
Mes résultats de l’an passé étaient prometteurs pour une sélection aux JO. Mes premières Coupes du Monde, 5ème à Pietermaritzburg, 2ème à Houffalize, ont conforté mon statut chez les Françaises. Pour préparer l’échéance, et pour être sereine, c’est important. Malgré tout, pour moi, ma sélection n’est pas encore faite, et j’ai envie de prouver sur les Coupes du Monde qui viendront que je suis présente et que je mérite ma place.
Néanmoins, la qualification presque assurée, c’est un luxe ?
Oui, c’est sûr. De ne pas avoir à batailler pour avoir sa sélection, c’est du jus de préservé et que les autres sont obligées de sacrifier. A Pékin il y a quatre ans, il n’y avait qu’une place pour les Françaises, et on avait assisté à une bataille pour la sélection avant tout. Ce n’est pas évident d’aborder les Jeux Olympiques de cette manière. Quand on a les Jeux Olympiques pour objectif et non sa sélection, les choses sont plus faciles.
Ton programme d’entraînement et de préparation a-t-il été pensé en ce sens ?
Complètement, ma saison a été pensée en fonction des JO. C’est un événement qui n’arrive que tous les quatre ans, pour moi c’est une grande porte qui s’ouvre, je mets toutes les chances de mon côté.
Une Bretonne en Grande-Bretagne, c’est quelque chose que tu abordes sans stress particulier, zen, égale à toi-même ?
Oui, pour l’instant je n’y pense pas forcément. Les Coupes du Monde vont s’enchaîner jusque fin mai. Ce n’est qu’à ce moment qu’on passera vraiment à autre chose. En juin, juillet, août, ma préparation ne sera plus consacrée qu’aux Jeux. Là, je serai plus baignée dans l’olympisme.
As-tu prévu de retourner visiter le parcours de Londres avant l’été ?
C’est prévu, après la Coupe du Monde d’Houffalize (NDLR : cette semaine). Ce sera la dernière reco officielle avant d’être sur place au mois d’août.
Le débat 26/29″ fait toujours rage, chez BH on vous sent plus portés sur le 26″, toi aussi ?
Tout à fait. J’ai eu un peu l’occasion d’essayer le 29 mais j’ai déjà dans la tête de rouler sur le 26. Je n’aime pas trop changer, je regarde aussi ce qui se passe autour, et puis il faut être grande, c’est moins joli pour les filles ! Il y a du pour, du contre, mais pour moi il n’y a que le 26, on fera avec ça !
Quelles sont les filles que tu as senties au taquet dès le début de la saison en Afrique du Sud ?
Maja Wloszczowska et Catharine Pendrel sont déjà très en forme. Surtout Maja, qui n’est jamais là en début de saison d’habitude et qui a gagné à Pietermaritzburg. On la sent déjà très préparée et très en forme. Après, on sent aussi une bataille à la sélection. On a vu Emily Batty et Esther Süss, qui n’étaient pas forcément là l’an dernier. On sent que ces filles se battent pour être à Londres. A suivre sur les autres Coupes du Monde.
Deux manches de la Coupe du Monde se disputeront en France cette année, feras-tu en sorte d’honorer ton maillot bleu-blanc-rouge sur ces deux rendez-vous ?
C’est vrai que ça va être sympa. Ça va être la première fois que je dispute des Coupes du Monde en France. Je pense qu’il va y avoir beaucoup de monde, une bonne ambiance. Après, c’est sûr que j’aurai à cœur de briller sur mes terres, mais on verra bien le résultat.
Tes supporters ont-ils préparé des choses pour te suivre sur ces rendez-vous internationaux ?
Ils aimeraient bien venir un peu sur toutes les courses mais c’est difficile, ne serait-ce que pour Londres, qui n’est pas si accessible que cela au final. Au niveau des places, c’est très limité. Même mon club aurait bien aimé faire quelque chose, un déplacement avec un car, mais pour les Jeux ce n’est pas possible. Ils viendront sur quelques Coupes du Monde en revanche !