Jordan, où as-tu coulé les fondations de ta victoire au Roc d’Azur ?
Nous nous sommes détachés tous les deux avec Stéphane Tempier dès la descente du Fournel. Steph m’a attendu un peu car il avait légèrement creusé l’écart. Ensuite, nous avons fait la course à deux, mais malheureusement il a crevé dans une descente. J’étais dans une position un peu délicate. Je ne savais pas trop que faire, quelle attitude adopter quand je me suis retrouvé tout seul : attendre des gars revenus de l’arrière ou insister. Finalement j’ai tenté ma chance en solo et je n’ai rien lâché jusqu’au bout. Je finis la saison en beauté, je suis très heureux.
Quelle tactique aviez-vous établi avec Stéphane Tempier et Maxime Marotte ?
Nous n’avions pas trop discuté de la tactique de course. C’était selon l’état de forme de chacun et selon la configuration de course. De mon côté je voulais rouler aux avant-postes, de là à envisager gagner… Au fil de la course, je me suis dit « vas-y et puis on verra bien à la fin ». Je ne pouvais pas rêver mieux pour conclure mon parcours chez les Espoirs avant d’arriver chez les Elites en 2015.
Cette victoire gomme-t-elle la déception du Championnat du Monde Espoirs, perdu sur une crevaison ?
C’est vrai que j’ai été déçu à chaud, après la course, à Hafjell. Maintenant, j’ai décroché une médaille d’argent et je n’ai rien à regretter. Le VTT, c’est un sport mécanique avant tout, une crevaison fait partie du jeu.
Quelles sensations procure une victoire au Roc d’Azur ?
C’est énorme ! Avec le maillot tricolore, j’ai été encouragé comme si j’étais Julien Absalon. Il y avait vraiment beaucoup de monde sur le bord du circuit et ça m’a fait chaud au cœur. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de faire ça. La montée du Bougnon seul en tête, avec des supporters sur tout le long du circuit, a été magique.
Le Roc d’Azur et toi, quels liens nouez-vous ?
Le Roc, ça a été ma toute première compétition à VTT, en Pupilles 2 sur les Kids Roc. Chaque année je viens. C’est un événement planétaire, un des plus gros rassemblements du monde. Gagner cette course mythique est un énorme plaisir. S’y retrouver aux avant-postes fait un peu bizarre, mais la relève est là.
Qu’attends-tu de ton entrée en catégorie Elite la saison prochaine ?
J’attends surtout de voir comment ça marche l’an prochain en Coupe du Monde. D’ici là je vais faire une pause bien méritée avant de reprendre tranquillement dans l’hiver.
Propos recueillis à Fréjus le 12 octobre 2014.