Le Val d’Oise Trophy VTT est un challenge qui se dispute par étapes. Chacune de ces étapes ou manches propose des courses sur un circuit de 10 à 20 kilomètres à effectuer une ou plusieurs fois selon les catégories de coureurs, et en parallèle des randonnées, hors challenge, de 20 à 50 kilomètres sur des parcours différents en général. Les épreuves sont ouvertes à tous, licenciés toutes fédérations sans distinction ou non licenciés, à partir de l’âge de 14 ans. Le premier rendez-vous aura lieu à Marines le 7 mars, la deuxième manche aura lieu à Bellefontaine le 28 mars. Plus d’infos et inscriptions en ligne sur Vélo 101 : http://v3.velo101.fr/epreuves/val_d_oise_trophy_2010.
Jean-Pierre, vous êtes le coordinateur du Val d’Oise Trophy, comment s’est passée l’édition 2009 ?
Le Val d’Oise Trophy s’est déroulé pour la quinzième fois en 2009 et cette 15ème édition a été un bon millésime tant pour le challenge que pour les randonnées. La participation au challenge a été en progression de 12 % en moyenne pour l’ensemble des manches alors que cette édition 2009 n’était pas ouverte aux Minimes, la longueur des parcours étant non conforme avec la réglementation Ufolep. Nous avons vu avec satisfaction revenir les Juniors, 30 classés en 2009 contre 10 en 2008, et également une participation en hausse des Cadets : 43 classés en 2009, 32 en 2008. Les randonnées ont elles aussi connu le succès avec une hausse de la participation de 50 % en moyenne. Peut-être le ciel cette année nous a-t-il été favorable mais c’est une bonne surprise en tout cas. Au plan sportif, le succès a donc été au rendez-vous de cette édition 2009. Coté technique maintenant, pas de difficultés particulières, l’équipe des organisateurs, bien rôdée après de nombreuses années de travail en commun, a bien fonctionné. Le bilan est encourageant.
Cinq épreuves en coordination, est-ce qu’organiser en région parisienne pose plus de soucis que sur d’autres régions ?
En adhérant à l’association, les organisateurs acceptent les règles du jeu : avoir l’esprit d’équipe, être solidaires, coopérer. C’est grâce à cela que le Val d’Oise Trophy poursuit son aventure depuis tant d’années. Des difficultés, nous en rencontrons comme tous les organisateurs. Sont-elles différentes entre région parisienne et les autres régions ? Un certain nombre probablement. Notre grosse difficulté est l’élaboration du calendrier qui doit tenir si possible sur mars, avril et mai. Dès fin février, qui correspond à la fin de la période de chasse pendant laquelle nous ne pouvons pas organiser de compétition, et jusqu’à début juin parce qu’on note à partir de cette époque un désintérêt des coureurs pour le VTT au profit de la route.
Quelles sont les contraintes qui vous empêchent d’avoir des dates fixes d’une année sur l’autre ?
Nous n’avons pas le droit d’organiser un dimanche d’élection, comme c’est le cas cette année pour les et 14 et 21 mars. On ne peut pas organiser en plein milieu des vacances scolaires, il y aurait un impact négatif sur la participation, ni organiser un dimanche de long week-end comme Pâques ou autres liés aux jours fériés de mai. Là aussi il y aurait un impact négatif sur la participation alors qu’en région le fait d’organiser un long week-end peut être un atout. Il nous faut aussi tenir compte de la concurrence. Enfin nous tenons compte du calendrier des fêtes ou autres manifestations sur les lieux de nos épreuves. Une fois le calendrier fixé, il faut obtenir les autorisations des propriétaires privés, des communes et de la préfecture. En général nous n’avons pas de difficultés de ce coté-là à condition d’avoir établi le calendrier avec précaution comme on a pu le voir précédemment. Quant à l’ONF, il y a une dizaine d’années qu’il interdit d’organiser dans le Val d’Oise des épreuves chronométrées en forêt domaniale alors que dans d’autres départements, il est partenaire des épreuves VTT ! C’est notre grand regret parce qu’en Val d’Oise nous avons la chance d’avoir de belles forêts mais nous ne pouvons plus organiser de compétitions comme par le passé. Nous pouvons encore y randonner heureusement.
On parle souvent du comportement des pilotes, notamment au Roc d’Azur sur le plan de la pollution, quelle évolution voyez-vous sur le Val d’Oise Trophy ?
Nous attachons beaucoup d’importance à l’état de propreté des sites et des parcours de nos manifestations. Le respect de la nature est essentiel. Nous ne manquons jamais de rappeler aux pilotes qu’ils ne doivent pas jeter à terre leurs déchets mais les ramener avec eux pour s’en débarrasser à leur arrivée dans les containers prévus à cet effet. De leur comportement dépend la pérennité des épreuves. Et dans l’ensemble cela se passe plutôt bien mais il est difficile d’affirmer malgré tout que l’on pollue moins chez nous qu’au Roc d’Azur. La pollution générée par une même proportion d’irresponsables chez les 500 participants du VOT et les 20000 du Roc sera toujours moins spectaculaire chez nous. Ceci dit ce n’est pas encore parfait, soyons optimistes mais exigeants et vigilants.
Concernant l’environnement économique, les épreuves comme les vôtres sont-elles touchées ?
Impact négatif sur la participation, non, mais sur nos partenariats, oui. La participation a même été en progrès sur les épreuves 2009 par rapport à celle de 2008 qui avait été en retrait par rapport aux années précédentes. Le fait que nos prix soient raisonnables explique peut-être en partie cette situation mais il y a aussi le besoin de s’évader de ses difficultés quotidiennes et de la morosité ambiante, de vivre des moments de convivialité et de plaisirs que l’on retrouve sur nos manifestations. Quant à nos partenaires, nous avons de réelles difficultés de ce coté : réduction de contribution pour certains ou désengagement pour d’autres. Or leur concours nous était bien utile pour pouvoir offrir des récompenses, des lots divers, ou un souvenir à tous les concurrents, et également sur le plan technique par la fourniture d’accessoires pour le balisage des parcours. En conséquence nous avons à relever un défi supplémentaire en 2010 : rechercher de nouveaux partenaires.
Comment se présente le Val d’Oise Trophy 2010 ?
L’édition du Val d’Oise Trophy comportera cinq manches. Les quatre manches de l’an dernier seront reconduites mais avec quelques touches de nouveautés, plus une cinquième complètement inédite. Elles se dérouleront les 7 mars, 28 mars, 11 avril, 2 mai et 6 juin. Chaque manche proposera un raid et une randonnée sauf celle du 2 mai.
Quelles sont les principales nouveautés ?
En 2010, le Val d’Oise Trophy sera à nouveau ouvert aux Minimes sur trois des cinq manches, là où il est possible de tracer un parcours en conformité avec les règles de l’Ufolep (10, 11 kilomètres maxi pour les Minimes). La seconde grande nouveauté sera la manche du Heaulme organisée le 2 mai sur un parcours tracé en sous-bois autour des Buttes de Rône, en limite du département de l’Oise. Particularité de cette manche : elle sera coorganisée par l’ensemble des organisateurs du VOT alors que pour les autres épreuves le gros de l’organisation est assuré par un seul club, les autres organisateurs apportant une assistance ponctuelle.
Selon vous qu’est ce qui différencie les épreuves Ufolep telles que les vôtres d’autres épreuves de VTT type FFC ?
Chez nous tous les organisateurs sont bénévoles et souvent ils sont eux-mêmes pratiquants quand ils ne sont pas organisateurs. Nous n’avons pas ou peu de partenaires pour nous aider à financer nos organisations qui sont donc quasiment autofinancées. Il n’y a pas d’enjeu financier chez nous, on ne vient sur nos épreuves que pour se faire plaisir et nous n’avons pas d’autres atouts que la qualité de notre organisation et de nos parcours pour assurer leur succès. Nous ne distribuons pas de primes ni de prix en argent sur les courses mais des récompenses comme bouquets, coupes, lots divers par tirage au sort, un souvenir aux participants de la finale, tout cela en fonction de notre budget.
Vous insistez sur la place réservée aux jeunes sur vos épreuves, êtes-vous satisfaits de ce choix et comment prolonger cette politique d’ouverture aux plus jeunes ?
Le Val d’Oise Trophy a un petit frère, le trophée des jeunes, qui accueille les plus jeunes à partir de 6 ans, environ 120 concurrents par manche. Ils y font l’apprentissage de la compétition et aspirent tout naturellement à jouer un jour dans la cour des grands : chez nous. Nous nous devons donc de les accueillir, c’est ce que nous faisons dès qu’ils entrent en catégorie Minimes. C’est l’occasion pour eux de poursuivre leur apprentissage, de révéler ou de confirmer leur talent, de s’aguerrir au contact des meilleurs régionaux et s’ils en ont la motivation d’aller vers les compétitions de plus haut niveau organisées par la FFC. Deux exemples récents de jeunes passés par chez nous qui sont devenus pros : Nicolas Bazin et Yohan Mombaerts. En 2009, je rappelle que les cadets et surtout les Juniors ont été plus nombreux qu’en 2008 sur nos épreuves. C’est un grand motif de satisfaction et un encouragement pour l’avenir.
Propos recueillis le 2 février 2010.