Gunn-Rita, après de longues années passées dans le team Multivan Merida, tu as fondé ton propre team Merida Gunn-Rita pour cette saison. Depuis quand as-tu cette idée à l’esprit ?
Je pense à fonder mon propre team depuis maintenant quelques années. Pourtant tout s’est déroulé très rapidement et en dernière minute pour obtenir le statut de team UCI. Je serai la seule dans l’équipe cette année, mais il est possible que nous recrutions de jeunes pilotes scandinaves dès l’année prochaine.
Avais-tu d’autres offres à la suite de l’arrêt de Multivan Merida Biking Team ?
Oui, j’avais plusieurs options et je les ai toutes étudiées très sérieusement, mais ma situation n’était pas facile. Beaucoup de gens savent que je peux encore gagner de belles courses, mais je peux aussi travailler en dehors du vélo. Je voulais continuer en XCO une année supplémentaire après ce qui s’est passé aux Championnats du Monde à Nove Mesto. Désormais, je peux me concentrer sur le plaisir que je prends sur le vélo tout en jouant un rôle de promotion pour Merida, la marque qui m’a permis de remporter tous mes titres. C’est fantastique.
Tu continueras donc de rouler sur les mêmes vélos que l’an dernier ?
Oui je vais utiliser à la fois le Merida Big Nine, le semi-rigide, et le Merida Ninety Six qui est le modèle tout-suspendu. J’ai signé avec Merida pour deux ans. Je suis heureuse et fière de pouvoir représenter cette marque. Je veux représenter ce sport avec passion. Pour reprendre le slogan de Merida, ce sera plus de vélo, plus d’aventure, plus de vie.
Quand as-tu compris que l’arrêt de Multivan Merida Biking Team ne signifiait pas l’arrêt de ta carrière ?
J’avais décidé de continuer après la mauvaise chute que j’ai faite aux Championnats du Monde à Nove Mesto en juillet dernier. Je vais donc continuer une année de plus, car je ne veux pas terminer ma longue carrière sur cette mauvaise note d’une chute aux Mondiaux. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de repartir pour une saison 2017 où je serai pleinement concentrée sur le XCO avant une saison 2018 où je me focaliserai sur le marathon.
Qu’est-ce qui te motive encore aujourd’hui alors que tu as tout gagné ?
Je peux encore gagner de belles courses. Je peux encore porter le maillot arc-en-ciel. Cela me donne assez de motivation pour travailler durement tous les jours afin d’atteindre mes objectifs. De plus, j’aime toujours autant ce que je fais et je prends encore énormément de plaisir à courir. Néanmoins, je ne participerai pas à une nouvelle olympiade. Je pense que je ne serais plus une athlète à Tokyo en 2020.
Quel regard portes-tu sur ta saison 2016 ?
Cela a été une bonne saison, mais elle a été malheureusement ternie par la malchance. L’heure de la revanche a sonné en 2017 ! Je peux encore gagner une Coupe du Monde et me battre pour un maillot arc-en-ciel que ce soit en cross-country olympique ou en marathon.
Mais ce n’est pas tout puisque tu désires participer aux Championnats du Monde sur route à Bergen.
Effectivement, un Championnat du Monde en Norvège est quelque chose de tout simplement fantastique. Je souhaite vraiment faire partie de la fête. Je vais commencer à courir avec la sélection norvégienne en mars. Je participerai ensuite, toujours avec la sélection norvégienne à quelques courses internationales. Je pense que ce programme sur route sera pour moi une bonne préparation pour le VTT, à condition de faire les choses correctement.
Tu as déjà participé à un Championnat du Monde sur tes terres, à Hafjell en 2014. Quel souvenir en gardes-tu ?
Pour tout dire, ça a été une journée assez particulière pour moi. Je traverse tous les mois une période difficile pendant mes menstruations et c’était malheureusement une de ces journées-là. C’est la nature et je dois me féliciter de constater que ma santé et ma condition de femme sont encore normales. J’aurai une nouvelle occasion de participer à un Championnat du Monde en Norvège. Ce sera un événement fantastique. Je veux vraiment en faire partie. J’aime mon sport et j’aime en faire la promotion. C’est une nouvelle opportunité pour moi de faire découvrir le cyclisme à une nouvelle population.