Il est du Jura, tout le monde le sait ! Un vrai, un pur produit de sa région… et il aime nous le dire ! Présent sur le circuit national depuis plus de dix ans, le Jurassien François Bailly-Maître est un coureur fidèle à la structure de Franck Gamonet, pour qui il roulera en 2010. Rencontre avec un coureur attachant qui vit sa passion sans pression mais avec détermination.
François, tu arpentes les circuits nationaux depuis plusieurs saisons, peux-tu te présenter et revenir sur tes débuts en vélo ?
Comme tout le monde le sait, je suis originaire du Jura, et c’est par l’intermédiaire de ma prof d’EPS que j’ai attaqué le VTT en UNSS. Proche de Michel Forestier, elle m’a proposé d’intégrer le club que je n’ai plus quitté depuis mes débuts. J’ai changé cette année pour Jura Cyclisme afin de faire plus de courses sur route et d’être mieux entouré. J’ai commencé en 1998, j’étais alors en 5ème. A l’époque, je faisais plus de ski alpin, et le VTT était une distraction l’été. Après quelques compétitions, une super ambiance avec les copains du VTT, je me suis lancé de plus en plus sérieusement. TRJV, TNJV, Cadets Trophy, bref toutes les étapes du bon vététiste ! J’ai commencé à faire de bons résultats en Cadet 2, 8ème d’une Coupe de France. Ensuite, Junior 2, je gagne la Coupe, et 2ème du Championnat. Première sélection en équipe nationale, que je n’ai plus quittée jusqu’en Espoir.
Tu rentres d’un séjour à la Réunion, où tu as participé à la Mégavalanche. Comment s’est déroulé ton périple ?
Le top ! Soleil, montagne, plage, chaleur, de quoi faire rêver beaucoup de monde. J’y suis allé sans trop de pression mais en ayant envie de bien faire. C’était la première fois que je faisais une descente marathon, donc dans l’inconnue. Rassuré après les qualifs, je savais que je pouvais faire bien, mais combien ? Du coup, je me suis donné à fond et j’ai pris beaucoup de plaisir. Je termine 2ème.
Tu es un amateur de ski alpin et de la haute montagne, que tu pratiques régulièrement. Comment gères-tu ta préparation hivernale ?
Je suis amateur de toutes les disciplines du ski en général : en ski de fond, je suis équipé par Salomon et je les en remercie, le ski alpinisme allie l’effort physique au plaisir des yeux et des descentes, et évidemment le ski alpin, en dehors des pistes, pour les sensations que ça procure ! Le ski de fond développe mon système cardiovasculaire ainsi que la rando. Le ski alpin, c’est pour la vitesse et l’engagement en descente.
Alors que la saison 2010 approche, quel bilan tires-tu de ta saison 2009 ?
Bonne, mais pas forcément où je l’attendais ! En effet, je m’étais consacré pleinement au VTT cette année, et j’espérais améliorer mes résultats à l’international. Mais c’est assez décevant de ce point de vue-là. Je me sens pourtant au maximum de mes capacités, je ne suis peut-être plus entraîné comme il faut pour le cross-country… A côté de cela, des grosses satisfactions sur des épreuves de masse comme ma victoire à la Forestière, la Transvésubienne, l’Xtrem-sur-Loue, la Méga de la Réunion récemment… Je vais peut-être essayer de mettre en valeur ma polyvalence sur le circuit national voire mondial.
Tu as reçu des propositions de teams pour évoluer en 2010, mais tu es resté au sein de la structure Scott de Franck Gamonet. Pour quelles raisons ?
Pour beaucoup de raisons : une structure que je connais, avec le meilleur matos possible, une gamme large qui correspond à mes attentes (de l’Addict sur route aux Ransom pour des DH marathons), une marque dans laquelle je me retrouve pleinement et qu’il me plaît de représenter.
Pour 2010, quels seront tes objectifs et au vu de ton résultat de la Réunion, te verra-t-on régulièrement en enduro ?
Régulièrement, je ne pense pas, mais sur quelques grosses manifs pourquoi pas. On a évoqué souvent l’Alpe d’Huez, pourquoi pas, mais c’est encore différent de la Réunion et ça engage beaucoup plus. Une autre belle place là-bas renforcerait mon coté polyvalent ! Je vais rester sur le circuit cross-country national et sur les Coupes du Monde proches en Europe. J’essaierai comme tous les ans d’être bien aux France et de voir en début de saison comment ça se passe à l’international.
Tu testes actuellement les lunettes Julbo. As-tu déjà des pistes pour ton avenir professionnel ?
En effet, avec Julbo, qui est basé dans mon village, nous travaillons de conserve afin de développer des produits de qualité, ce qui est déjà le cas, et qui répondent le mieux à notre activité. Je pense que ces échanges sont très constructifs à la fois pour moi, pour Julbo et pour le marché en constante évolution. Quant à ma situation professionnelle, ne pouvant pas vivre pleinement du VTT, je suis à la recherche d’un emploi dans le secteur de l’environnement (collectivités, bureau d’études…) où je compte utiliser mon Master 2 EPGM (environnement, protection et gestion des milieux de montagne).
Propos recueillis par Jean-Baptiste Trauchessec le 15 décembre 2009.