Fanny, tu as terminé 3ème de la manche de Coupe de France à Locminé, doit-on parler de déception ?
Non, je suis même plutôt satisfaite. Je trouvais le circuit marrant à l’entraînement, mais ce n’est pas ce qui me convient le plus en course. Je suis plus habituée aux longues montées qu’aux petits coups de cul comme ceux-là. Je ne m’attendais pas à me retrouver à cette place-là à Locminé. Donc je suis très contente. En plus, je garde ma première place au général de la Coupe de France. On va tout faire pour la conserver.
Tu n’as pas été très chanceuse non plus…
Oui, j’ai chuté sur la passerelle. J’ai pris une mauvaise trajectoire, j’étais dans le rouge et donc plus trop lucide. Je n’ai pas vu un caillou et donc j’ai glissé dessus. Mais je ne me suis pas fait mal, je n’ai pas cassé le vélo, c’est le principal. Quand on perd le rythme, c’est toujours dur de se remettre dedans. J’ai eu un peu de mal pendant un tour, ensuite, ça allait un peu mieux. J’ai réussi à retrouver mon rythme.
Cette performance est dans la lignée de celles que tu connais depuis le début de saison.
J’espère pouvoir rester dans cette forme le plus longtemps possible. Surtout avec les Championnats du Monde Marathon (samedi, à Kirchberg en Autriche NDLR). Ce n’est pas vraiment la même préparation. C’est pour cette raison que j’étais contente qu’ils aient rajouté un tour à Locminé, même si ça n’aura pas changé grand-chose.
Les Championnats du Monde XC Marathon sont-ils un vrai objectif pour toi ?
Pourquoi ne pas essayer de faire mieux que l’année dernière ? C’est un style d’effort qui me convient bien. Le parcours a l’air pas mal, ça monte beaucoup. On va essayer de bien faire. Mais ma priorité reste pour le moment le XC olympique. On verra par la suite.
Tu ne te vois donc pas te concentrer sur le XC marathon dans les années à venir ?
Pour le moment, avec les études, le cross court me convient mieux car je n’ai pas beaucoup le temps de rouler. Je suis cette voie-là pour le moment. Ensuite, pourquoi ne pas me concentrer un peu plus sur le XC marathon, oui ? C’est un style d’effort que j’aime. C’est complémentaire avec le cross court. Pour le moment, je me fais plaisir sur les deux disciplines, ce sont deux choses différentes.
Comment vas-tu te préparer pour ce Championnat du Monde ?
Jusqu’à Val di Sole, l’objectif était avant tout de récupérer tout en gardant un peu d’intensité pour faire ensuite une semaine avec des entrainements plus longs. Mais la saison est déjà bien entamée, on a une belle marge de kilomètres derrière nous.
Comment gères-tu ton planning entre entrainements et études ?
J’ai la chance d’avoir un entraîneur très à l’écoute. Il s’arrange pour correspondre le plus à mon emploi du temps. Ce n’est pas toujours évident. Soit je roule tôt le matin, soit entre midi et 14 heures, soit le soir après 18-19 heures. On profite aussi du week-end pour faire des longues distances.
Ton retour au sein du team Look-Beaumes-de-Venise a-t-il joué sur tes performances ?
Clairement ! Quand on se sent bien quelque part, cela ne peut qu’aller mieux. Pour cela, je les remercie de m’avoir acceptée à nouveau. On a une super bonne équipe. Le vélo fonctionne super bien. Ils sont tous aux petits soins pour nous, donc c’est nickel.
L’as-tu retrouvé tel que tu l’avais laissé ?
Je l’ai laissé pensant trouver quelque chose d’aussi bien. Finalement ça a été une bonne expérience, mais j’en ressors un peu déçue. C’est bien de revenir aux origines.
Cette dernière saison chez GT-Skoda Chamonix t’a-t-elle laissé des traces ?
On ne peut pas dire cela. Mais ça sert d’expérience. Ça m’aura servi d’apprentissage quelque part. En passant deux années auprès des Ravanel et d’autres grands, on apprend beaucoup. C’est bien, mais c’est comme partout : il y a des points positifs et des points négatifs. On va essayer de ne retenir que les points positifs.
Après ce Championnat du Monde, quels seront tes objectifs ?
Forcément il y aura les Championnats de France (du 12 au 14 juillet), puis la manche de Coupe du Monde à Vallnord (les 27 et 28 juillet). On verra ensuite comment cela se présente. Je vais faire la Transmaurienne. Ce n’est pas un objectif à proprement parler, mais c’est une course que j’aime, et puis forcément la dernière manche de Coupe de France à Méribel (les 17 et 18 août).
Propos recueillis à Locminé le 9 juin 2013.