Céline, où en es-tu pour 2011 ?
Concernant mon team, tout s’annonce très bien ! J’ai une nouvelle rideuse avec moi, Mélanie Pugin, débordante de motivation et pleine de talent. Nous roulerons sur toutes les Coupes de France et moi sur toutes les Coupes du monde. Mélanie doit prendre de l’assurance et de l’expérience sur les Coupes du Monde européennes avant de partir sur la tournée complète, ça devrait être pour 2012. Le plus difficile, comme chaque année, est de boucler le budget. C’est assez dur pour 2011 car les Coupes du Monde sont très loin et l’avion n’est pas donné, mais je devrais m’en sortir.
Tout est donc bouclé au niveau des partenaires matériel ?
Oui, tout est bouclé. Il y aura un gros changement mais je dois attendre que le contrat soit signé pour en parler, alors rendez-vous dans quelques jours sur mon site Internet pour tout savoir. Je mettrai toutes les infos sur www.team-morzine-avoriaz.com.
A titre personnel, que fais-tu aujourd’hui ?
Je travaille toujours en CDI pour Renouveau-Vacances et tout se passe bien, même si l’automne est toujours un peu dur à gérer entre le team, la logistique, les contrats, la reprise de l’entraînement et mon boulot. Ca me fait de très longues journées mais tout se passe bien, ce n’est que du bonheur !
L’année 2010 est à oublier, malgré tout qu’en retires-tu ?
2010 a été une année difficile pour moi, enchaînant les chutes, les blessures, les déceptions et des soucis au sein de mon team. Mais je ne peux pas dire que cette saison est à oublier car toute expérience est bonne à prendre. Après une saison 2009 quasi-parfaite, il était difficile de faire mieux. C’est l’expérience qui nous rend plus fort et nous fait progresser. C’est donc plus motivée que jamais que je repars pour 2011 !
Comment situes-tu la descente française vis-à-vis de l’étranger ?
Chez les descendeuses françaises, il n’y a pas photo : c’est l’élite mondiale, même si aucune d’entre nous n’a été championne du monde. Le niveau est vraiment très élevé en France, sûrement parce que les jeunes descendeuses veulent tout de suite se mesurer aux plus grandes. C’est une sorte de motivation pour les Juniors, je pense, ça crée une certaine dynamique. Les Françaises et les Anglaises sont les meilleures sur le circuit mondial et 2011 annonce encore une grande bataille entre ces deux pays.
Et au plan des garçons ?
Chez les hommes, ce n’est pas le même cas. Je retiens juste Damien Spagnolo, qui a fait une super saison et qui a bien mérité ses belles performances, c’est un bosseur. Il y a une petite baisse de régime chez les Français par rapport aux dernières saisons mais je ne saurais pas expliquer pourquoi, et une fois de plus les Anglais sont quasiment les plus forts. Faut-il aimer rouler dans la boue, sous la pluie et dans le froid tout l’hiver pour faire des bons résultats chez les hommes ?
Le cross-country passe actuellement au 29 pouces, quelle est la progression possible la plus probable en descente ?
Je ne suis pas du tout adepte du 29 pouces et je ne l’imagine pas en descente, on verra bien ce que l’avenir nous réserve !
Comment « coupe » une descendeuse comme toi ?
J’avoue que j’aime et que j’ai besoin de couper un temps pendant l’intersaison, mais ces dernières saison j’y ai surtout été contrainte par des opérations. Je sors d’une opération il y a un mois et demi et je n’ai pas encore pu reprendre le vélo. La dernière fois que je suis montée sur le vélo date de la Coupe du Monde de Windham… C’était il y a un long moment, et là je suis plus que pressée de remonter sur le vélo. Mais l’hiver arrive donc je vais sortir les skis, faire des courses de ski de rando et profiter de la montagne !
Rien de nouveau par rapport aux autres années ?
Si, cet hiver je vais essayer de partir une semaine en stage par mois pour garder un minimum de technique pure DH, ce que je n’avais pas fait ces dernières années. J’espère que ça me permettra de combler mon retard technique de début de saison.
Propos recueillis le 25 novembre 2010.