Cédric, peux-tu affirmer qu’on vous reverra, Cécile et toi, en cross-country la saison prochaine ?
Si l’on parle de circuit en boucle, type XC olympique, pas trop… Par contre, on fera encore du XC l’année prochaine avec un objectif de taille : se faire plaisir. Un programme basé sur le XC Extrême (XC Eliminator, Transvé, BC Bike Race) et un gros programme en enduro.
Connaissez-vous déjà votre programme en 2013 ?
On ira à Cap Esterel pour la première manche de la coupe de France. C’est proche de chez nous et ce sera un bon entraînement pour la suite. Ensuite, on fera les World Series en enduro. Au Val d’Allos, les « Crank Works » des Deux-Alpes et de Whistler au Canada. Puis le Freeride Festival dans le Colorado. On fera aussi la Coupe de France enduro, le Méga de l’Alpe d’Huez, la Transvésubienne, quelques épreuves de Coupe du Monde XC Eliminator et le Championnat du monde All Mountain. Un beau programme avec quasiment un mois sur le continent nord-américain.
Pourrait-il y avoir une variante type saison XC mixée avec de l’enduro, des descentes-marathons, un peu comme Julien Absalon ?
Je crois que Julien fait une course d’enduro par an. Nous, ce sera 50 % en enduro 30 % en XC Extrême et les 20% restants sur des évènements comme les présentations presse et les journées VIP.
Dirais-tu que 2012 a été la saison la plus difficile de vos carrières respectives ?
Oui… Ce n’est pas physiquement que la saison a été difficile, mais mentalement.
Roulerez-vous sous les mêmes couleurs l’an prochain ?
Oui, avec des maillots redessinés et des objectifs différents. Il n’y a pas de changement pour nos sponsors. Skoda est un partenaire de longue date (depuis 2008) et Chamonix depuis toujours, soit 1996. Mais cela ne s’arrête pas là puisque nous aurons de nouveaux partenaires qui seront bientôt dévoilés…
Avez-vous été contactés par d’autres teams ?
À l’Eurobike beaucoup de marques étaient à la recherche d’enduristes, mais notre ligne de conduite ne change pas. On souhaite rester fidèles aux marques qui nous font confiance depuis plusieurs années.
On a le sentiment que c’est votre non-sélection aux JO qui a fait exploser le team GT Skoda Chamonix, on se trompe ?
On ne peut pas parler d’explosion du team GT. Tous les partenaires ont honoré leur contrat et de notre côté, nous les avons représentés jusqu’à la fin de saison. Le fait est que le XC olympique a perdu un peu de vitesse pour 2013 et l’enduro pris du grade. Cela nous a renforcés dans nos choix de faire de l’enduro après l’année olympique.
As-tu cru jusqu’au bout que vous participeriez aux Jeux ?
Oui et non, la situation est simple tout comme les règles. Si on est devant en Coupe du Monde, on y va, si l’on n’est pas devant on y va pas… On s’est très bien préparés l’hiver dernier, mais pour réussir à ce niveau il faut que tout soit réuni. Nous avons fait de mauvais choix à un moment et nous en avons subi les conséquences à Houffalize.
Comment avez-vous réagi à votre non-sélection ?
En fait, il n’y a pas eu de réaction, car l’on sait toujours lorsque l’on est dans le match ou pas.
Cécile a 31 ans, tu en as 34, avez-vous songé à la retraite à ce moment ?
À notre niveau on ne peut pas parler de retraite, mais plutôt d’aller travailler après le vélo… Quoi qu’il arrive, on reste passionnés de VTT et c’est vrai qu’après cette saison, le plaisir de tourner en rond sur 4km a un peu disparu. Le XC olympique reste à nos yeux la discipline reine du VTT, mais tellement exigeante qu’au moindre grain de sable une saison peut se transformer en calvaire. Nous avons envie d’aller au bout de notre passion à haut niveau et l’année prochaine, notre priorité passera par l’enduro.
Combien d’années vous donnez-vous encore ?
Jusqu’au 21 décembre. La fin du monde ! Plus sérieusement, quand on aime, on ne compte pas !
Côté matériel, vous serez sur du 26″, du 29″ ou du 27,5″ ?
On utilisera du 26 Force LE enduro en début de saison, du 29 pour les Zaskar One Hundred XC et des nouveautés à la mi-saison.
Propos recueillis le 10 décembre 2012.