Alexandre, comment se passe votre après-carrière depuis votre jubilé au dernier Roc d’Azur ?
On a bien travaillé sur la composition du team. C’est sûr qu’on n’a pas eu le temps de chômer et on est tout de suite allé de l’avant.
Continuez-vous de vous entraîner depuis le mois d’octobre ?
Depuis le Roc d’Azur, je n’ai pas trop eu le temps de faire du VTT. À vrai dire pas une fois. J’ai fait un peu de sport d’hiver et du ski de randonnée.
En 2013, le team sera actif dans toutes les disciplines du VTT, mais pas chez les féminines, est-ce volontaire ?
Pas vraiment. On a une féminine qui court chez BMC Afrique du Sud, Candice Neethling. Elle n’est pas directement intégrée dans le team, mais quand elle viendra en Europe pour les manches de Coupe du Monde, elle aura le même support que les autres pilotes.
Chez les U23, on a la sensation que les principaux adversaires des pilotes BMC seront des pilotes BMC…
Je pense qu’il y a d’excellents pilotes espoirs. J’espère que les nôtres seront le plus possible à l’avant. Peut-être en étant deux, ils auront une bonne complicité. Ils l’ont déjà en tant que coéquipiers.
C’est la même chose en cross-country avec Julien Absalon, Lukas Flückiger, Moritz Milatz et Ralph Näf.
On a une équipe d’attaque. On va faire en sorte que tout fonctionne bien et qu’au final, on remporte le maximum de courses.
Concrètement comment allez-vous faire pour éviter qu’ils se marchent dessus ?
C’est à moi de gérer tout ça. On verra en fonction de l’état de forme de chacun selon les périodes. D’après les caractéristiques de chacun, le parcours, on établira une stratégie pour mettre en avant le meilleur pilote durant l’épreuve.
La fracture de la clavicule de Ralph Näf remet-elle en cause le début de saison du team ?
Je ne vais pas cacher que cela a été un sacré coup dur parce qu’on a travaillé très dur pour être présent sur la Cape Epic. Ralph devait être présent aux côtés de Lukas Flückiger. On a tout mis en place pour tout cela. On avait deux coureurs très en forme. On sait que médiatiquement c’est très important. La blessure de Ralph est dommageable pour nous. Par contre, je sais qu’il va revenir assez rapidement et ça ne devrait pas le pénaliser pour une saison qui commence assez tard cette année.
Qu’attendez-vous de Julien Absalon ?
J’espère le voir revenir au sommet. Ça lui donne une nouvelle motivation. Il a un nouveau vélo et passera du 26″ au 29″. Tout ne sera pas centré sur lui comme par le passé. Je veux dire par là qu’il y a plusieurs leaders dans notre team, ce sera un grand changement pour lui. Peut-être avait-il besoin de nouveautés pour se motiver. Je le vois revenir au premier plan. Il peut gagner le Championnat du Monde en Afrique du Sud.
Quelles sont ses premières sensations sur le 29″ ?
Il a été enchanté par le vélo. Surpris en bien. Il a compris l’avantage du 29″ quand l’an dernier il devait lutter sur certaines portions. Le passage sur le 29″ va lui être bénéfique.
Comment se passe la relation entre les francophones et les germanophones ?
Ça se passe très bien. Déjà entre les Suisses romands et les Suisses allemands. Et avec les Français, il y a un super mix.
Pourrait-on voir des passerelles régulières entre le BMC MTB Team et le BMC Racing Team ?
C’est l’avantage de faire partie de la maison BMC. Nous avons des équipes qui sont à la pointe de plusieurs disciplines. Quand on met le pied chez BMC, c’est plus facile de passer de l’une à l’autre.
Cet hiver, on a vu le maillot BMC en cyclo-cross grâce à Julien Taramarcaz, jusqu’où penses-tu qu’il puisse aller ?
Ça dépend de beaucoup de facteurs. Quand on termine 6ème d’un championnat du monde, il faut d’abord parvenir à confirmer. Et ensuite, pour s’améliorer, il faut grappiller là où l’on peut. Tout dépendra aussi des parcours et de la forme du moment. Mais je pense que c’est un garçon qui en veut vraiment. Il peut continuer à s’imposer un peu plus en Belgique, et s’installer un peu plus dans le Top 10 mondial. C’est la prochaine étape. En VTT, nous sommes en discussion pour son avenir. On va choisir la meilleure discipline pour qu’il soit performant en cyclo-cross. Tout est ouvert pour lui. Pour la deuxième partie, nous avons allégé son programme. Son objectif, c’est le Championnat de Suisse de cross-country, puis, pourquoi pas, intégrer l’équipe développement sur la route, pour une préparation spécifique pour le cyclo-cross. Mais tout cela reste encore à discuter en synergie avec les membres du staff.
Propos recueillis à Agay/Cap Estérel le 7 mars 2013.