Cyril Saugrain, Stéphane Cognet, vous avez participé à l’épreuve du Gravel au Roc. Qu’en avez-vous pensé ?
Cyril Saugrain : C’est une discipline super sympa ! Après il faut avoir un bon matos, être bien équipé parce qu’il peut potentiellement y avoir de la casse. Mais ça reste vraiment top, dans un bon esprit, c’est différent de la route, mais j’apprécie vraiment, c’est différent.
Stéphane Cognet : C’est très plaisant, c’est une nouvelle discipline très agréable à pratiquer, qui permet de faire un mixte entre le VTT et le vélo de route. Il faut savoir piloter pour rester au contact des meilleurs. Ça change des épreuves 100 % sur route.
Certains pensent que le Gravel n’a pas vraiment cet esprit de compétition…Vous validez ?
S.C : A partir du moment où on a un dossard sur le dos, qu’il y a un top départ et un classement à la fin, j’estime que quelque soit la discipline on est dans une compétition !
A quoi vous vous attendiez en terme de parcours ?
C.S : Je m’attendais à un parcours comme celui-ci, dans le même esprit. Les descentes étaient un peu cassantes, mais on sentait bien l’esprit gravel. Il n’y avait pas que des sentiers plats, et c’est ce qui m’a plu. Il y avait beaucoup de chemins larges, mais aussi des montées très propres, en gravier et des descentes un peu techniques.
S.C : C’était un mix entre le VTT et le cyclo-cross, on avait une position de cyclocrossman, mais il y avait de nombreux chemins de VTT, donc il fallait savoir piloter, surtout dans les descentes, où certaines étaient un peu plus glissantes à cause des rochers. J’ai dû porter une seule fois le vélo sur une portion qui était vraiment raide et où l’accroche n’était pas bonne, mais ça a duré 200m, pas plus.
Vous avez roulé sous un grand et beau soleil. Est-ce que vous pensez qu’en cas d’intempéries, les organisateurs devraient malgré tout prévoir un parcours bis ?
C.S : Non je ne pense pas, parce que c’est un peu comme toutes les disciplines : quoi qu’il en soit, quand il fait beau, quelque soit le parcours on prend toujours un peu plus de plaisir. Sous la pluie c’est toujours moins drôle… Mais ce n’est pas le parcours qui est dangereux, c’est l’allure à laquelle on roule dessus qui peut l’être ! C’est comme sur n’importe quelle course, il faut juste prendre moins de risques et faire plus attention. Après quelque soit le temps, sur du gravel il faut être vigilant, on sent qu’on n’est pas sur un VTT quand même.
Question mécanique : quel matériel utiliser ?
S.C : Le plus important dans le gravel, ce sont les pneus surtout. Les trois premiers n’ont pas crevé je crois, c’est surtout une question de pilotage, vu que les pneus absorbent moins les chocs, il faut faire en sorte de bien manoeuvrer son vélo.
C.S : J’ai vu un peu de tout sur le parcours. Si je suis plutôt sceptique concernant l’utilisation des freins à disques sur route, ici c’est l’inverse. Il faut avoir un très bon freinage, car ici il nécessite d’être plus long, on doit réguler la vitesse. Le pneu est la dimension importante à prendre en compte sur le gravel. C’est une discipline assez technique, les fabricants de pneumatiques vont devoir en fabriquer des pneus légers, qui doivent malgré tout absorber les chocs.
S.C : Comme dit Cyril, pendant la course par exemple, vu que c’était un terrain sec et rapide, il valait mieux avoir des pneus sans trop de crampons, qui peuvent absorber les chocs. Mais Cyril aurait dû prendre des pneus moins cramponnés, il aurait eu une meilleure motricité. Je lui conseille de changer son application météo (rires) !
Cyril, que retires-tu de ce premier test en gravel ?
C.S : Je pense que c’est une discipline qui va faire son trou. J’avais à coeur d’y participer cette année sur le Roc, je suis sûr que le gravel va trouver rapidement des adeptes. En pratiquant cette discipline, je développe le côté ludique du vélo. Je peux aller rouler le dimanche sur route, et si j’en ai marre, il me suffit de tourner à droite ou à gauche, de prendre les petits chemins pour m’amuser pendant une heure ! Et ce, sans changer de vélo…
La discipline est donc amenée à croître… Quand est-ce qu’on pourrait la pratiquer ?
S.C : Je pense qu’on peut la pratiquer pendant la saison de route traditionnelle, pourquoi pas de février à octobre. Ça peut aussi être une excellente préparation pour ceux qui veulent faire à fond la saison de cyclo-cross. Là on a roulé pendant deux heures environ, ce n’est pas la même intensité qu’une heure de cyclo-cross, mais ça permet de faire de la caisse, et de bien se préparer.