Troisième jour du Merrell Oxygen Challenge en plein cœur du Cantal, et tout le monde espère que la météo ira en s’amé…Lioran ! Ca ne s’invente pas. Mais force est de constater que le Cantal a mis en place un nouveau programme, celui des vacances d’hiver en été, ou tout du moins sur le week-end de l’Ascension. Samedi 15 mai et troisième jour où les nuages alternent neige, pluie et précipitations plus ou moins froides. Bref, pas des quoi rouler ou courir en court, que ce soit pour les courses d’orientations, le VTT ou le trail, dont le gros jour s’inscrit aujourd’hui. Partis à 5h00 du matin pour un peu moins de 70 kilomètres, les meilleurs ont mis 6 heures, ils sont bien arrivés, merci, et les derniers seront là vers 17h00. A l’heure qu’il est, ils sont encore en plein crapahut. A tous les partants et finishers, bravo, et toutes nos félicitations.
Côté VTT, il faut revenir un instant sur les courses d’hier, le marathon de 79 kilomètres, et le cross-country de 53 kilomètres, deux longs périples, très longs même, avec un dernier défi sur ou à côté du VTT, atteindre le point culminant des parcours du jour : le pas des Alpins, au niveau du Plomb de Cantal, au milieu de deux/trois mètres de neige, en plein brouillard et avec un seul espoir : arriver en haut pour enfin basculer vers la prairie des Sagnes, lieu des départs-arrivées.
Là, les valeureux, ont encore une étape à franchir : laver et bichonner le vélo qui a souffert, c’est le moins que l’on puisse dire. Et là, c’est 1h30 de queue supplémentaire car chacun apporte le plus grand soin à son matériel, et derrière, ça poireaute. Résultat, à 19h00, ils y étaient encore. Pour la douche, on verra plus tard ! Il est d’ores et déjà acquis que le marathon du Merrell a acquis ses lettres de noblesse. En 2009, des paysages à perte de vue et à couper le souffle, une ambiance chaude, voire poussiéreuse. Et cette année, une météo froide, de la neige comme en plein hiver et des souvenirs marquants. Finalement, le Merrell va devenir comme Paris-Roubaix, que ce soit par temps sec ou humide, il est un mythe et les avis sont partagés quant à la beauté de l’épreuve. Côté médias, il faut dire que les gueules hier à l’arrivée avaient justement de la gueule et les expressions plus marquantes encore.
Aujourd’hui, place à un parcours sans extrêmes, que ce soit en altitude, en kilométrages et en conditions météo. 25 kilomètres, départ à 11h00, pas besoin d’itinéraire de repli. La seule constante avec les jours précédents sera l’humidité, le froid et le besoin de boissons chaudes à l’arrivée : soupes, thés et cafés pour l’occasion. Mise en jambe sur une partie roulante, traversée de champs avec parties herbeuses et ruisseaux pour bien tremper les pieds et les maintenir comme ça jusqu’au bout, passages et slalom au milieu des cailloux, bien techniques, portages… Bref, du vrai VTT, varié, technique où près de 300 partants (pour 400 inscrits !) vont se donner 1h30 durant, deux fois plus pour les derniers, à fond, histoire de prouver que la nouveauté cette année, c’est qu’on est passé d’une randonnée à un cross-country chronométré. Ce cross-country du samedi ne fait pas partie des Séries, mais certains en profitent pour décrasser et préparer la journée du lendemain réservée à l’enduro.
Quand on s’appelle Marguerite, on se doit d’avoir une certaine attirance pour la botanique et les bouquets, alors le Normand qui prend le train ce soir pour participer à son championnat départemental route demain dimanche, va s’en aller cueillir son troisième bouquet en trois jours de course dans le Cantal. Le militaire d’Evreux est exact au rendez-vous, il boucle les 25 kilomètres en 1h32’08 », pas besoin de photo-finish avec lui. Son second, Jean-Marc Pourtier, est à plus de 13’30 », et Cyrille Giroux, 3ème, est encore deux minutes derrière. Soldat Marguerite, vous pouvez disposer, dommage que la Normandie vous appelle, car l’Auvergne vous réussit plutôt bien.
Demain dimanche, le programme VTT amène les pilotes en procession dès 6h00 du matin. Cinq spéciales sont au menu sur un parcours de 36 kilomètres, le télésiège emmènera les coureurs au Puy Gros, pour des premiers chronos lancés à 6h30. Arrivée des premiers prévue bien avant midi, la barre des 400 inscrits est atteinte depuis longtemps. Un peu moins de 1000 mètres de dénivellation positive et 1800 mètres de dénivellation négative pour rejoindre la prairie des Sagnes et profiter de la Cantal Party, une spécialité pas inscrite aux catalogues de diététique mais sûrement très appréciée, après tant de calories brûlées sur tous les circuits proposés par cette 2ème édition du Merrell Oxygen Challenge. Bon appétit.