La quatrième étape marque le retour au format marathon avec une grande boucle de 82 kilomètres autour de Rio de Contas et plus de 2300 mètres de dénivelé. L’accent est mis sur un parcours permettant de découvrir un maximum de point de vue. Ainsi les participants vont pouvoir admirer le Barbabo Peak de 2033 mètres (sommet le plus haut de l’ouest brésilien) et profiter d’un chemin monotrace descendant de près de 10 kilomètres dans la jungle. C’est une étape encore courue sous la chaleur, et les dernières montées l’après-midi se font par plus de 40°C. Heureusement, l’organisation a prévu trois ravitaillements pourvus de camions frigorifiques afin d’offrir aux coureurs des boissons fraîches. Les deux équipes de tête ne semblent pas en souffrir et nous assistons encore à une lutte acharnée pour la tunique jaune. Ce sont les Tchèques Kristian Hynek et Robert Novanty qui attaquent dans la partie finale de la dure remontée sur Rio Contas pour remporter l’étape et prendre encore un peu d’avance sur Luis Leão Pinto et Alejandro Dias (Team Spano-Luso). Mais avant les trois dernières étapes, l’écart est minime, à peine un peu plus d’une minute.
5ème et dernière étape autour de Rio Contas, 95 kilomètres et « seulement » 1700 mètres de dénivelé positif. Cette étape est une sorte d’étape de transition mais ne doit pas être considérée à la légère selon l’organisateur. Cela va encore une fois se vérifier car même si les 20 premiers kilomètres sont roulants, ainsi que les 30 derniers, le milieu de l’étape est marqué par un très long monotrace de 15 kilomètres, technique aussi bien en montée qu’en descente. S’ensuit au kilomètres 53 un long portage de près de 2 kilomètres pour rebasculer dans une descente très technique mais faisable sur le vélo. La fin d’étape est marquée par un col sur route de 8 kilomètres, très pentu mais qui mérite le détour grâce à une vue imprenable sur la chute d’eau Brumado, une des plus hautes du Brésil. Le scénario est identique aux autres étapes, seule l’équipe BMC tente de jouer les trouble-fêtes. Mais les leaders tchèques du team Futurecycling, Kristian Hynek et Robert Novanty, ne s’en laissent pas compter et s’imposent devant l’équipe BMC composée de Martin Horak et Tomas Vokrouhlik et les Espagnols du Team Spano-Luso Luis Leão Pinto et Alejandro Dias, qui restent deuxièmes du général.
Avant-dernière étape et retour sur Mucugê. 128 kilomètres au programme et un peu plus de 1700 mètres de dénivelé positif, autant dire que l’étape est roulante sans réelles difficultés. Le début et la fin sont communs avec la deuxième étape, il faut bien revenir à son point de départ. Les nuages vont aussi permettre aux participants de beaucoup moins souffrir de la chaleur, avec en prime une vitesse moyenne plus élevée et aucune ascension difficile autour de midi, cette étape ne sera pas décisive. Un groupe de six équipes se détachent rapidement dès le départ dans la première montée. On y retrouve les favoris et à mi-course ce sont les trois mêmes équipes qu’hier qui se détachent dans une courte montée pentue. L’équipe BMC va prendre sa revanche et remporter sa première étape sur cette Brasilride 2011 avec une moyenne proche de 25 km/h. Les leaders du team Futurcycling assurent la troisième place laissant la deuxième au Team Sano Luso.
Déjà la septième et dernière étape de cette magnifique édition 2011 de la Brasilride. Les organisateurs sont obligés de changer au dernier moment le parcours en raison des risques de feu prononcés dans la région. Le parcours initial de 109 kilomètres est complètement abandonné et c’est une boucle de 49 kilomètres qui le remplace. Composée de 37 kilomètres relativement plat avec un seul monotrace de 3 kilomètres, la fin reprend intégralement le prologue de samedi dernier. Le départ est donné tard, à plus de 9h30 heure locale, ce qui permet aux participants de prendre une vraie nuit de repos. Une fois lancé, le peloton temporise d’abord sur les premiers kilomètres mais dès la première bosse sur route c’est l’équipe BMC qui met en route et fait exploser le groupe. L’entrée dans le singletrack après 17 kilomètres d’asphalte est l’occasion de jouer des coudes pour les cadors. Le groupe des huit équipes de tête reste soudé pendant la première boucle de 37 kilomètres, avalée en une heure de temps. L’entrée sur le circuit du prologue fait exploser tout ce beau monde et les outsiders qui n’ont pas encore eu accès au podium jouent leur dernière chance. C’est donc finalement l’équipe allemande du Team Easton Rockets qui s’impose sur cette étape, le team Futurcycling de Kristian Hynek et Robert Novanty confirme sa victoire de 2010 en s’imposant une seconde fois sur cette course dépaysante qu’est la Brasilride. – Jean-François Bossler