Le Gravel reprenait ses droits ce samedi sur le Roc d’Azur. Pour sa deuxième édition dans le Var, les 50 kilomètres de course s’annonçaient difficiles. Bien plus que lors de la précédente édition où certains comme Aurélien Veyssier avait jugé le parcours « trop roulant ». Sur la base nature de Fréjus, les organisateurs avaient relevé le tracé. Les partants ont dû affronter la succession de bosses rocheuses et caillouteuses. Ils ont également été dans l’obligation de poser le pied à terre plusieurs fois dans les bacs à sable qui jonchaient le parcours.
Du beau monde au rendez-vous
Il y a avait un beau plateau au départ pour en découdre. Des grands noms du VTT et du cyclisme s’étaient engagés comme Christoph Sauser, champion du Monde de VTT Cross Country, Thibault Vassal ou Steve Chainel, l’ancien routier et cyclo-cross men. Sur un Gravel, il faut savoir être polyvalent et la technique requise est un mélange de cyclocross, VTT et route. Un cocktail que maitrise parfaitement l’ancien coureur de la FDJ et d’AG2R, Steve Chainel.
Chainel a fait exploser le groupe
Dès 8h00 sous le soleil du sud de la France et sa fraicheur matinale, les 190 partants n’ont pas tous pris le même rythme. Les meilleurs se détachaient très vite à l’avant et la course s’avérait mouvementée dans les nombreuses difficultés du parcours. Les plus costauds s’appelaient Chainel, Sauser et Vassal. Le trio filait sur la ligne d’arrivée après plus de 2h30 de course. Dans la dernière partie roulante sur le grand plateau de la base nature fréjusienne, ce fut le vainqueur de la Trek CXC Cup à Waterloo qui dégainait le premier. « A 5-6 kilomètres, j’ai mis une grosse attaque pour voir. Et puis Thibault (Vassal) a malheureusement décroché et on s’est fait la bagarre avec Christoph (Sauser) » déclarait Steve Chainel sur le stand Velo101. Le trio devenu duo arrivait alors dans les derniers lacets devant une cinquantaine de personne. Galvanisé par ses expériences américaines dans les Gravels, Chainel prenait les commandes dans le final et ne laissait jamais le Suisse prendre les devants dans les 200 derniers mètres. Le sprint atypique sur la pelouse jaunie par le soleil, le Vosgien se montrait plus à l’aise que son collègue helvétique et s’adjugeait alors la victoire pour sa première participation sur le Roc d’Azur.
Un mélange explosif
« C’était un vrai régal de se battre contre Sauser, Kulhavy, Thibault Vassal. C’était des mecs que je regardais quand j’étais plus jeune en VTT. Le fait de créer ce genre de course, c’est génial parce qu’on est dans le bois. On mélange les routiers, les VTTistes. C’est un espèce de cyclo-cross géant, beaucoup plus caillouteux dans l’esprit VTT. Une belle discipline où il faut un minimum de foncier parce que c’est deux heures et demi d’effort, un minimum de technique parce que le parcours était très cassant » a déclaré le vainqueur du Gravel sur le Roc d’Azur 2017. -Léo Labica