Cela se passe à Megève, aux Portes du Mont Blanc. Samedi 10 juillet au matin, c’est avec un Enduro qu’ont débuté ces 2 jours dédiés aux vététistes les plus courageux (ou inconscients). Cette première épreuve rencontre un franc succès puisqu’elle affiche complet avec 180 participants. Frédéric Rurl s’impose devant Benjamin Verrier et Simon Rivoire aux termes de 5 spéciales de différentes difficultés, toutes très spectaculaires. Après avoir encouragé nos amis enduristes, nous sommes allés retirer nos dossards au Casino de Megève. L’occasion nous ait donnée de toiser nos futurs compagnons de galère et de discuter un peu avec les sympathiques bénévoles. Là, nous parlons de la course du lendemain et de la météo menaçante.

A la sortie du Casino, nous décidons d’aller faire un tour sur le village des Partenaires, histoire de se tenir informé des dernières nouveautés avant d’aller regarder la relève du VTT sur la MB Kids. Pas le temps de souffler et déjà des applaudissements surgissent autour d’un camion et quelques plateformes. C’est Bruno Janin et son équipe de furieux qui, avec leur vélo de Trial, s’amusent à sauter de partout, sur n’importe quoi, n’importe comment et tout cela à des hauteurs insensées. C’est avec les mains encore chaudes des applaudissements nourris en direction de ce trio de malades, que l’organisation réunit tous les participants aux courses du lendemain pour donner les dernières recommandations et faire monter encore un peu plus la pression.

Aussitôt le discours de Vincent Hazout (en français puis dans un anglais extraordinaire) terminé, c’est au tour des coureurs en lice pour la MB Street de se mettre en piste. Sur un circuit long de 2 Kilomètres, mi-ville mi-herbeux, ces valeureux pilotes (dont une fille) doivent d’abord affronter deux fois le chronomètre, avant de s’affronter 4 par 4 dans une formule type Boarder-Cross (spectacle garanti) où la victoire est revenue à Florent Pelizzari (Team Egobike-Tifosi). Enfin, cette première soirée se termine pour les plus courageux en musique avant qu’un orage d’une rare violence pousse tout le monde aux abris.

Dimanche 11 juillet, il est 5h30 du matin. Nous nous retrouvons la boule au ventre à Combloux, avec 600 autres courageux pour une mise en grille. Alors que le Mont-Blanc illumine nos yeux tout embués, il est 6 heures quand le signal de départ retentit. Déjà, les prétendants à une performance nous doublent de chaque côté et impriment un rythme élevé dans les 10 premiers kilomètres d’ascension. Dès les premiers kilomètres de course, le ton est donné : nous enchaînons deux kilomètres de route avec des pentes oscillant entre les 10 et 11% avant d’entrer sur des chemins à 20 et 25%. Autant dire que l’organisation a décidé de nous mettre très vite au diapason du rythme donné à cette longue journée entre difficultés et nombreux encouragements.

Car oui, durant toutes les ascensions, l’ensemble des spectateurs que nous avons rencontré n’a pas été avare d’encouragements, de mots gentils et tous les spectateurs ont montré un profond respect dans l’effort fourni et croyez-nous, ça nous a beaucoup aidé ! Et que dire des nombreux bénévoles qui n’ont eu de cesse  de donner le maximum pour nous aider à nous surpasser. A notre tour de leur dire un grand bravo et de leur manifester un réel respect pour leur dévouement.

Revenons à notre périple. Après avoir franchi Les Salles, premier col de la journée, nous basculons pour redescendre vers Cordon, cette première descente piégeuse et très glissante enverra, déjà, quelques téméraires goûter à l’herbage local. Entre Cordon et Sallanches, c’est une succession de montées et de descentes usantes pour les jambes mais incroyables pour le plaisir des yeux. Enfin, nous voilà arrivé sur Sallanches, point de ravitaillement numéro 3. Cette partie du tracé va nous offrir un mince répit avec ses 4 kilomètres de plat avant les 20 kilomètres d’ascension vers La Croix du Christ. Avec des passages à plus de 30 %, cette dernière ascension aura raison de pas mal de costauds et ceci expliquera pourquoi plus de la moitié des participants arrêteront à Megève.

Seuls 188 participants dont 2 femmes se lanceront encore avec espoir à l’assaut des 140 kilomètres et uniquement 6 d’entre eux atteindront le Graal. A l’arrivée, c’est Frédéric Frech, nouveau membre du Team MB Race, qui remporte pour la deuxième fois consécutive les 140 kilomètres alors que Vincent Bader s’adjuge le 100 kilomètres. Enfin, c’est à Fabien Rif que revient la victoire sur le parcours de 70 kilomètres.

En parallèle de l’ultra marathon se courrait aussi la MB Race 50 kilomètres avec un départ de Praz sur Arly et une arrivée sur Combloux. Alexis Chenevier l’emporte et vient ainsi compléter le tableau d’honneur des vainqueurs du jour. Une randonnée utilisant les remontées mécaniques était aussi organisée afin de découvrir en famille Les Portes du Mont Blanc.

Bien que cela ne soit que la deuxième édition de la MB Race, on peut d’ores et déjà dire que les organisateurs et les bénévoles sont en train de réussir le pari fou de faire de cette course un événement majeur et bientôt incontournable du VTT. A noter tout de même que s’il vous prend l’envie de venir vous tester sur cette course, il parait impossible d’en venir à bout sans une condition physique à la hauteur de l’événement, c’est-à-dire, au Top. – Jean-Eric Lacotte

Classement 140 kilomètres :

1. Frédéric Frech (Team MB Race) en 8h41’19 »
2. Travis Macy (Team Chiru/Merrell) en 8h52’58 »
3. François Breitler (VTT Balcon du Jura) en 9h06’55 »
4. Sébastien Welter (Thionville VTT) en 9h19’00 »
5. Michel Subiet Becquet en 9h27’34 »
6. Emeric Turcat (Team Egobike-Tifosi) en 9h29’03 »

Classement 100 kilomètres :

1. Vincent Bader (Team Texner BMC) en 6h04’38 »
2. Nicolas Thiervoz (ES Seynod) en 6h08’59 »
3. Cedrick Dubois (Team Garmin Adventure) en 6h17’26 »

Classement 70 kilomètres :

1. Michaël Fournier-Bidoz (VC Montblanc) en 4h22’54 »
2. Antoni Ardouin (VTT Club Gevrey) en 4h39’42 »
3. Olivier Raguideau (AC Orsay/Cimes) en 4h41’00 »

Classement 50 kilomètres :

1. Alexis Chenevier en 2h26’13 »
2. Nicolas Bouchet (UC Pontcharra) en 2h29’04 »
3. Octavien Maillard en 2h34’36 »