Le Roc Tandem, l’aviez-vous déjà couru ?
David Paccard : C’est la troisième fois. Cette année, malgré le peu de préparation qu’on a, c’est notre meilleur résultat.
Véronique Paccard : Aujourd’hui on l’a mieux vécu que d’habitude. Les deux autres années on n’avait pas eu de chance. Il y a deux ans, David était malade. L’année dernière on a été pris dans une chute au départ et on est repartis derniers. Ça avait été très dur de remonter.
Depuis combien de temps pratiquez-vous le tandem ?
Véronique Paccard : C’est notre septième année. Au départ, on faisait la Forestière chacun de notre côté en solo, où on a souvent côtoyé des tandems pendant la course. L’idée nous est venue comme ça parce qu’on trouvait ça sympa. On faisait beaucoup de vélo ensemble. Donc autant en faire en tandem.
Les sorties, vous les faites plutôt en solo ou en tandem ?
Véronique Paccard : On fait un peu de tout. Beaucoup de sorties solo, quelques randonnées ou courses tandem, mais cette année on n’a pas fait beaucoup de tandem.
David Paccard : On a deux enfants de 11 et 13 ans. Ils font du VTT, du triathlon depuis quelques années déjà. On les suit et on raccroche un peu les tandems en compet’. On les ressortira quand ils seront plus grands. Ce serait bien de voir un gamin à l’arrière… ou à l’avant s’ils pilotent mieux. On va se mettre au triathlon, on va faire quelques randos ou quelques courses offroad. Mais on est bien complémentaires, on se connaît bien, on ne s’engueule pas trop (rires). Mais c’est sur le long qu’on est meilleurs. On a déjà gagné deux fois la Forestière et obtenu des podiums sur nos sept participations.
Avez-vous déjà fait du tandem avec un autre coéquipier ou à un autre poste que celui que vous avez défini ?
David Paccard : Non, jamais, je ne sais pas ce que ça fait de rouler derrière. J’aimerais bien voir. Au départ du Roc Tandems, on a un tandem mixte et la fille était devant, mais elle était grande.
Véronique Paccard : Le vélo est trop grand pour moi, je ne peux pas me mettre devant !
Comment se répartissent les poste de pilote et de stocker ?
David Paccard : C’est en fonction de la taille. En général on met le plus lourd à l’avant, parce que si on met 20 kg de plus à trimballer, niveau pilotage, c’est une grosse responsabilité ! Je pense qu’il faut être plus concentré qu’en solo. Parce qu’en solo, si on tombe, on tombe tout seul. En tandem on met aussi par terre celui qui est derrière.
Vous, Véronique, vous avez cette confiance en votre pilote de mari ?
Véronique Paccard : Il vaut mieux parce que si on n’a pas confiance… C’est quand même très impressionnant. Dans les descentes, on voit défiler les arbres, les cailloux. A l’arrière c’est plus impressionnant que lorsqu’on pilote. C’est très dur.
Vous communiquez beaucoup sur le tandem ?
Véronique Paccard : Quand c’est possible. Surtout lui. Moi je ne vois rien derrière. Donc s’il y a un gros trou, quelque chose à faire en particulier, ou un changement de vitesse… Mais comme on se connaît assez bien, on ne communique quasiment plus.
David Paccard : On a vu beaucoup de tandems casser des chaînes parce qu’ils ne sont pas dans le même timing, ils ne se parlent pas assez et fracassent tout.
La difficulté principale du tandem, c’est…
Véronique Paccard : Les passages en épingles serrées.
David Paccard : On passe des fois mieux en tandem qu’en solo, mais les rochers en chicane, ce n’est pas possible de les passer en tandem. Certains parcours ne sont pas adaptés.
Si vous deviez donner un conseil à ceux qui veulent se lancer dans la spécialité, que leur diriez-vous ?
Véronique Paccard : C’est que du bonheur de faire du tandem ! Il faut juste de bonnes roues, du bon matériel…
David Paccard : Surtout ne pas courir après le poids. Une bonne fourche, des bonnes roues, et après il faut se lancer. Au début celui qui est devant doit être décontracté mais ce n’est pas facile. On se demande ce qui se passe. Mais il faut être bien coulé et après ça va tout seul.
Propos recueillis à Fréjus le 13 octobre 2012.