Direction le littoral pour cette deuxième étape du Tour d’Abu Dhabi. Après le désert arabe, place au vent du Golfe persique. Au programme, 156 kilomètres non accidentés entre Yas Mall et Yas Beach. Du plat tout le long qui favorisera bien évidemment une arrivée groupée sur la ligne. Pourtant, le sort de cette étape s’est avéré bien plus intéressant. Les rafales de vent ont joué un rôle primordial. Si bien que certains leaders se sont découverts.
Les Quick Step Floors costauds dans le final
Comme pour la première étape, les sprinteurs avaient coché cette journée dans ce Tour d’Abu Dhabi. Et comme la veille, la bataille pour les positions à l’approche du sprint a été intense. Katusha Alpecin et LottoNL Jumbo ont été les premiers à se mettre en évidence dans les deux derniers kilomètres de course, les Suisses à droite de la route quand les Hollandais préféraient la gauche. Ces deux trains ont scindé le peloton avant que le regroupement ne s’opère et que les Quick Step Floors prennent enfin les choses en main. Grâce à un très beau travail de Fabio Sabatini, Elia Viviani a pu se replacer dans les premières positions du peloton, prêt à en découdre. A 200 mètres de l’arrivée, alors que l’Italien Viviani et Danny Van Poppel (LottoNL Jumbo) se jaugeaint, l’Allemand Pascal Ackermann (Bora Hansgrohe) a été le premier à lancer le sprint. Le bel effort du sprinteur de 24 ans n’a cependant pas mis en difficulté Elia Viviani, qui en a profité pour sauter de la roue de Van Poppel. Près des barrières, le sprinteur de la Quick Step Floors pouvait alors fêter cette victoire acquise dans la difficulté. Tout près de Ferrari Land, l’Italien a de nouveau fait parler sa pointe de vitesse cette saison. Il remporte ainsi sa 4ème victoire d’étape sous ses nouvelles couleurs. Demain, Viviani sera le nouveau leader de la course avec le même temps qu’Alexander Kristoff (UAE Team Emirates), absent des débats dans le final.
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— CyclingTime (@Cyclingtimenews) 22 février 2018
Si Van Poppel, Viviani, ou encore Caleb Ewan ont réussi à se faufiler pour jouer la gagne ce jeudi à Yas Beach, certains sprinteurs ont payé les efforts consentis durant la journée. Marcel Kittel (Katusha Alpecin) a bénéficié d’un train au quasi complet à l’approche des derniers hectomètres, mais l’Allemand n’a pas eu les ressources nécessaires pour suivre le rythme imposé par la Quick-Step à l’avant du peloton. Comme lors de la première journée, le sprinteur aux 13 victoires d’étapes sur le Tour n’a pas réussi à se mettre en évidence, à l’image de son début de saison compliqué sous pavillon suisse. Le porteur du maillot rouge, Alexander Kristoff (UAE Team Emirates) a, lui aussi, connu des difficultés à suivre les meilleurs dans l’emballage final. Le vainqueur de la première étape n’a même pas tenté de mettre en route la machine à 300 mètres de la ligne, sentant qu’il n’avait pas les jambes. Il a dû laisser filer la victoire d’étape, lui qui s’était pourtant calé dans la roue de Caleb Ewan (Mitchelton Scott).
Les bordures ont animé la course
Le sprint final a offert son lot de spectacle, avec une belle bataille pour la victoire. Mais la course s’est animée bien avant, dans les longues lignes droites longeant le Golfe Persique. Alors que l’échappée composée de cinq coureurs prenait plus de deux minutes d’avance, certaines équipes avaient des idées en tête pour emballer la course à plus de 50 kilomètres de la ligne. Les Katusha, Lotto Soudal et Movistar se sont alliés dans le but de réaliser un gros coup de bordure. La vitesse des relais et le vent qui soufflait fort ce jeudi ont fait littéralement exploser le peloton en trois groupes distincts. Marcel Kittel, Caleb Ewan, André Greipel côté sprinteurs, et Fabio Aru, Julian Alaphilippe, Alberto Rui Costa, ou Alejandro Valverde côté puncheurs, étaient alors les grands gagnants de ce coup de bordure. Mais derrière, les équipes piégées comme Quick Step Floors, Bahrain Merida, ou UAE Team Emirates n’ont rien lâché. Elles ont très bien géré le faible écart en faveur du groupe de tête et sont revenues au train, en bouchant les 30 secondes qui les séparaient de la vingtaine d’unités à l’avant. Finalement, c’est à 18 kilomètres de l’arrivée que le peloton s’est reformé, au quasi-complet pour filer vers un sprint massif. Cependant, certains équipiers, ou certains leaders se sont mis dans le rouge durant les 20 kilomètres de chasse patate dans les bordures. Et cela a sûrement dû faire la différence dans le sprint final, où Marcel Kittel comme Alexander Kristoff ne possédaient plus le jus pour gicler dans les roues dans le final. -Léo Labica
#RideToAbuDhabi El grupo de cabeza está compuesto por poco más de una veintena de unidades, con Benna, Rojillas, Jasha y Bala. A medio minuto, el líder Kristoff (UAD) y Tom Dumoulin (SUN). 36 km para meta. pic.twitter.com/Pd3wGUlpkW
— Movistar Team (@Movistar_Team) 22 février 2018
Classement de la deuxième étape :
1. Elia Viviani (ITA, Quick Step Floors)
2. Danny Van Poppel (HOL, LottoNL Jumbo) m.t.
3. Pascal Ackermann (ALL, Bora Hansgrohe) m.t.
4. Kristoffer Halvorsen (NOR, Team Sky) m.t.
5. Caleb Ewan (AUS, Michelton Scott) m.t.
6. Phil Bauhaus (ALL, Team Sunweb) m.t.
7. Alexander Kristoff (NOR, UAE Team Emirates) m.t.
8. Niccolo Bonifazio (ITA, Bahrain Merida) m.t.
9. Rudy Barbier (FRA, AG2R La Mondiale) m.t.
10. Mark Renshaw (AUS, Dimension Data) m.t.
Classement général à l’issue de la deuxième étape :
1. Elia Viviani (ITA, Quick Step Floors)
2. Alexander Kristoff (NOR, UAE Team Emirates) m.t.
3. Danny Van Poppel (HOL, LottoNL Jumbo) à 4sec.
4. Caleb Ewan (AUS, Michelton Scott) à 6sec.
5. Pascal Ackermann (ALL, Bora Hansgrohe) m.t.
6. Alejandro Valverde (ESP, Team Movistar) à 7sec.
7. Toms Skujins (LET, Trek Segafredo) m.t.
8. Alessandro Tonelli (ITA, CSF Bardiani) m.t.
8. Niccolo Bonifazio (ITA, Bahrain Merida) m.t.
9. Mark Renshaw (AUS, Dimension Data) à 8sec.
10. José Joaquin Rojas (ESP, Movistar) à 9sec.