Cette étape Savoyarde Albertville – la Rosière vous la sentez comment ?
Le menu va être copieux, mais nous on aime bien, bien manger. En Savoie, il y a des belles choses, des fois indigestes, mais on aime bien ça. Je crois que c’est un Tour de France vraiment particulier. Il y a beaucoup d’étapes plates dans la première partie où il va falloir être attentif, mais on s’en doutait de cette approche du tour donc on a recruté en fonction de ce qu’on imaginait. On va rapidement arriver dans les Alpes. Il y a un enchainement d’étapes très sélectives notamment l’étape savoyarde donc voilà ça c’est pas pour nous déplaire. Il faudra allier une équipe assez solide pour protéger les coureurs sur le plat et aussi notre leader en montagne. Je crois qu’on a tout ce qu’il faut dans le magasin et on va essayer d’être présent. Avec un leader comme Romain Bardet on se doit d’être à 100 % autour de sa classe et de son talent pour l’amener au meilleur niveau. Il y a des choses vraiment très très atypiques avec des étapes très courtes. L’étape des pavés avec quinze secteurs ça va être énorme, il faudra une équipe de costauds. Je pense que dans les grands leaders qui vont briguer la victoire du Tour Romain Bardet se débrouille bien sur les pavés donc c’est plutôt un élément favorable. L’étape dans les Pyrénées avec 65 kilomètres, ça va être fou. Je crois l’organisation du Tour a cherché à amener des choses nouvelles, et a amené un parcours complètement atypique. Les organisateurs proposent, les coureurs disposent ça sera à nous de profiter de ce menu pour chercher à déstabiliser Froome et son équipe.
Pour le contre-la-montre par équipes, cela veut dire que le maillot sera pris par une équipe qui va assumer la course pendant un bon moment, ça vous avantage ?
Encore une fois notre recrutement 2018 est de qualité, on savait très tôt qu’il y aurait un contre-la-montre par équipes en Vendée donc on a recruté justement des garçons comme Gallopin, Dillier qui sont fort en contre-le-montre si on ajoute Oliver Nassen, je pense qu’on aura une équipe compétitive sur le contre-la-montre par équipes. Après, on perd moins de temps sur un contre-la-montre par équipes qu’individuel. Je pense qu’on sera à la hauteur de nos espérances sur cette première partie.
Deux chronos seulement, c’est plutôt favorable, surtout avec celui qui va être difficile la veille de l’arrivée à Paris ?
Oui, je crois, sur le contre-la-montre par équipe où on aura certainement moins de déficits, par rapport aux autres leaders et un contre-la-montre final difficile ou romain devrait être aussi à son avantage. On se souvient de ce qu’il a fait sur l’étape de Megève, il était présent. Après, il peut tout se passer sur ce Tour. Je crois que les organisateurs du Tour ont cherché à mettre des pièges, des choses nouvelles à créer des surprises. Je crois qu’ils ont bien réussi et puis nous on doit faire avec ce parcours et on mettra tous les éléments nécessaires pour briller au tour de Romain.
Ça sera le premier tour avec huit coureurs seulement, cela veut dire que vous aurez d’un côté des rouleurs qui vont protéger, rouler pour le contre-la-montre par équipes et sur les pavés avec de l’autre côté des coureurs qui vont assister Romain jusqu’au bout ?
Oui, c’est ça il faudra trouver le bon équilibre entre les rouleurs capables de protéger Romain sur huit jours dans un premier temps. Il y aura des bordures, des pièges un peu partout, il faudra une équipe solide pour protéger notre leader, mais aussi être capable de l’accompagner en montagne, donc il faudra des éléments assez fort en montagne. La sélection au sein de l’équipe AG2R La Mondiale va être très sévère.
Le contre-la-montre par équipes est-ce que vous allez le travailler différemment au niveau des stages de début de saison parce que ça va être un moment important de ce début de Tour de France ?
Même si ça ne s’est pas vu ces dernières années, au regard des résultats on a travaillé que ce soit sur le plan technique qu’au niveau d’organisation de notre équipe. On va effectivement faire des stages spécifiques pour ça. La motivation est là, Romain est quelqu’un d’hyper motivé, l’équipe est hyper motivée et nos partenaires techniques le sont aussi. On a vu ce que Romain été capable de faire l’année dernière en restant à une vingtaine de secondes du maillot jaune jusqu’à deux jours de l’arrivée. Toutes les espérances sont là et c’est à nous d’amener tous les petits éléments qui manque pour s’approcher du maillot jaune, un jour, on y arrivera.
Est-ce que c’est un Tour qui est fait pour faire gagner un Français ?
Non je ne pense pas. C’est un Tour avec des pièges, du vent, des bordures et des pavés dans la première partie. Dans sa deuxième partie, sur les massifs alpins et pyrénéens on retrouve de nouveaux cols. Il y a une étape où il y aura plus de 5000 mètres de dénivelé positif, c’est pratiquement du jamais vu. Cette étape dans les Pyrénées où il y a 65 kilomètres et trois cols c’est du jamais vu. Je pense que ce jour-là, les sprinteurs vont être inquiets si ils sont encore là. Il y aura plein d’éléments sur ce tour pour faire basculer la course et je crois que c’est le but des organisateurs. Ils ne veulent pas d’une course stéréotypée ou une équipe est capable de tout maîtriser et je crois que dans la façon dont ils ont découpé le Tour, ils ont réussi. Après à nous les acteurs, les coureurs, les leaders de se servir du Tour tel qu’il a été dessiné.