Cette année encore, l’Omloop Het Nieuwsblad nous réserve du spectacle. D’une part pour la qualité du plateau présent. D’autre part pour son parcours très accidenté, entre murs et secteurs pavés dans les Ardennes flamandes. Sur le tracé, pas moins de 10 passages pavés et 12 murs sont référencés par les organisateurs. Parmi ces difficultés, certaines sont historiques. On pense notamment au mur de Grammont, placé à 14 kilomètres de l’arrivée. Ce kilomètre légendaire à plus de 9% de moyenne revient sur une course après plus de 7 ans d’absence, et sa dernière apparition sur le Tour des Flandres 2011. Elle va permettre aux meilleurs puncheurs de se mettre en évidence avant d’enchaîner avec le Bosberg, dernière difficulté de la course. Au sommet, la vue sur Bruxelles, Alost, Renaix et Mons est imprenable. Il ne faudra pas tant tergiverser face à ce magnifique point de vue et redescendre au plus vite pour passer la ligne en premier sur la Halsesteenweg et ainsi succéder à Greg Van Avermaet (BMC). À moins que le Belge ne réédite pour la troisième fois cette performance, lui qui reste double tenant du titre sur cette première classique ardennaise de la saison.
De la qualité pour titiller Van Avermaet
Ils seront nombreux à vouloir contrecarrer les plans de Van Avermaet sur le circuit Het Nieuwsblad. Son dauphin en 2017, Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) ne sera pas présent. Mais bon nombre de spécialiste des classiques du nord peuvent prétendre à la victoire finale. Michael Matthews (Team Sunweb), Dries Devenyns (Quick-Step Floors), Matti Breschel, Sep Vanmarcke (EF Drapac), Edvald Boasson Hagen (Dimension Data) ou encore Fabio Felline (Trek Segafredo) feront office d’outsiders. Certains comme Nicki Terpstra (Quick-Step Floors), deuxième en 2015 ou Tiesj Benoot (Lotto Soudal), troisième en 2016, pourraient enfin accrocher la victoire finale s’ils venaient à gérer parfaitement leur course. À ne surtout pas oublier, la présence de Tim Wellens (Lotto Soudal), en pleine forme durant ce mois de février. Le puncheur vient de remporter la Ruta del Sol, où il a dompté tous ses concurrents directs lors de l’avant-dernière étape au sommet de l’Alcala de los Gazules. Reste à savoir si Wellens sera capable d’enchainer les côtes courtes et pentues, tout en limitant la casse dans le secteur pavé.
Une chance française ?
Les Français aussi pourront compter sur leurs spécialistes des classiques. Yoann Offredo (Wanty Groupe Gobert) est bien présent tout comme Alexis Gougeard (AG2R La Mondial), 5ème en 2016. Le rouleur français devrait tout de même être utilisé en qualité d’équipier pour Olivier Naesen, à moins que Vincent Lavenu ne laisse carte blanche à son coureur. Mais celui qui porte sûrement les plus grands espoirs côté tricolore, c’est peut-être Arnaud Démare, qui a remis en route la machine sur le Tour d’Alagarve. Le champion de France se tourne vers les classiques cette année encore, avec en ligne de mire, les monuments du cyclisme comme Milan San Remon, Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix. L’Omloop pourrait lui permettre de lancer sa saison 2018 par une victoire sur le World Tour. Mais il faudra être prêt physiquement, dans la fraîcheur et l’humidité du plat pays. -Léo Labica