Même s’il est précédé de quelques heures par la Tropicale Amissa Bongo et le Tour de San Luis, le Tour Down Under marque l’entrée du peloton dans la nouvelle saison. Comme le calendrier en a pris l’habitude depuis 2008, c’est sous la chaleur de l’été austral que le WorldTour débute son édition 2016, le dernier avant la réforme attendue pour 2017 mais dont les contours peinent encore à se dévoiler. Depuis huit ans, l’épreuve australienne a pleinement profité de l’exposition offerte par le calendrier mondial en s’imposant comme un premier rendez-vous d’importance dans la saison de quelques stars mondiales.
Si le Tour Down Under est devenu international au fil des années, il n’en demeure pas moins particulièrement spécial pour les locaux. Les Australiens ont en effet remporté quatre des cinq dernières éditions. Geraint Thomas (Team Sky), Ryder Hesjedal (Trek-Segafredo), Luis-Leon Sanchez (Astana) et les Italiens Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) et Diego Ulissi (Lampre-Merida) sont prévenus : il faudra, cette année encore, être sacrément costaud pour s’opposer à eux. Il y a fort à parier que la situation de 2013 où aucun Australien n’était monté sur le podium ne se répétera pas. Les deux derniers lauréats, Rohan Dennis (BMC Racing Team), et Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) en quête d’un quatrième sacre, mais aussi de rachat après un exercice 2015 raté, feront en sorte d’éviter ce scénario. Sans oublier Richie Porte, deuxième carte du BMC Racing Team et lauréat au Mont Willunga ces deux dernières années.
La difficulté placée à la veille de l’arrivée finale promet d’être une nouvelle fois décisive, même si, paradoxalement, il ne fait jamais bon s’imposer au sommet de la difficulté emblématique du Tour Down Under. Depuis que l’arrivée de l’étape-reine est jugée au sommet de Willunga, jamais le vainqueur de l’étape n’a endossé le dernier maillot ocre de leader. Tout se décidera samedi, mais les premières indications devraient être données du côté de Stirling et son final accidenté dès mercredi.
Les finisseurs souvent à l’oeuvre au Tour Down Under devront quant à eux faire preuve d’une belle condition physique pour être encore aux avant-postes au terme des étapes vallonnées. Jeudi, le peloton empruntera la Corkscrew Road dont le sommet n’est situé qu’à 5,7 kilomètres de l’arrivée. Vendredi, la Crows Nest Road ne sera éloignée de l’arrivée que de 20 kilomètres. Caleb Ewan (Orica-GreenEdge), Ben Swift (Team Sky), Wouter Wippert (Cannondale), Giacomo Nizzolo (Trek-Segafredo), Juan-José Lobato (Movistar Team) et Matteo Pelucchi (IAM Cycling) sont en revanche quasiment assurés de se disputer la victoire à Lyndoch la nuit prochaine puis à Adélaïde dimanche.
Le parcours :
• 1ère étape (mardi 19 janvier) : Prospect-Lyndoch (130,8 km)
• 2ème étape (mercredi 21 janvier) : Unley-Stirling (132 km)
• 3ème étape (jeudi 22 janvier) : Glenelg-Campbelltown (139 km)
• 4ème étape (vendredi 23 janvier) : Norwood-Victor Harbor (138 km)
• 5ème étape (samedi 24 janvier) : McLaren Vale-Mont Willunga (151 ,5 km)
• 6ème étape (dimanche 25 janvier) : Adelaïde-Adelaïde (90 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2015 : Rohan Dennis (AUS, BMC Racing Team)
2014 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
2013 : Tom-Jelte Slagter (PBS, Blanco)
2012 : Simon Gerrans (AUS, GreenEdge)
2011 : Cameron Meyer (AUS, Garmin-Cervélo)
2010 : André Greipel (ALL, Team HTC-Columbia)
2009 : Allan Davis (AUS, Quick Step)
2008 : André Greipel (ALL, High Road)
2007 : Martin Elmiger (SUI, Ag2r Prévoyance)
2006 : Simon Gerrans (AUS, Ag2r Prévoyance)