Il y a eu chamaillerie hier entre les réalisateurs de l’Etoile de Bessèges et leurs acteurs. Pour concilier les deux, il a fallu raccourcir une étape frigorifique. Les organisateurs ont regretté une décision qu’ils estiment injustifiée, les coureurs ont renoncé à faire le spectacle sous quelques flocons. Bref, si les corps étaient gelés, les esprits se sont échaudés le temps d’une journée, ça ne peut pas faire de mal. Aujourd’hui, le spectacle reprend ses droits et le parcours s’y prête à merveille. On est déjà à Bessèges, qui n’est plus cette année le point final de l’Etoile, mais demeure un point de passage obligé. Il y a 152,6 kilomètres à accomplir autour de la cité bességeoise, et ça commence fort d’emblée avec la montée du col de Trelys. Le vent est tombé, le soleil est de retour, le froid reste cinglant mais les coureurs sont décidés à se réchauffer en course.
D’entrée de jeu, ça casse dans tous les sens. Et le premier coureur mis en difficulté est l’Allemand Marcel Kittel (Project 1t4i), 2ème mercredi, 1er jeudi et porteur du maillot corail de leader. Le sprinteur est distancé dès le départ, comme tant d’autres. Jamais il ne reverra la queue du peloton, terminant à 23’41 ». Après le col de Trelys survient le col des Brousses, dans lequel s’échappent une quinzaine de coureurs. Il y a du beau monde devant mais le deuxième tour de ce long circuit de 43 kilomètres condamne leur entreprise, en raison notamment d’un mouvement de contre de Jérôme Coppel (Saur-Sojasun), Pierrick Fédrigo (FDJ-BigMat) et Rein Taaramae (Cofidis), qui entraîne une vive réaction du peloton et donc un regroupement général. Mais la course ne restera pas groupée longtemps. Aussitôt le champ libre, cinq coureurs s’extraient, trois autres les prennent en chasse pour former à 60 kilomètres du but une échappée à huit.
Les huit de tête sont Guillaume Bonnafond (Ag2r La Mondiale), Yohan Cauquil (La Pomme Marseille), Dimitri Champion (Bretagne-Schuller), Rémi Cusin (Team Type 1-Sanofi Aventis), David Le Lay (Saur-Sojasun), Pierre Rolland (Team Europcar), Jonathan Thiré (BigMat-Auber 93) et Franck Vermeulen (Véranda Rideau-Super U). Ces garçons-là ne prennent pas beaucoup d’avance, mais ils sont volontaires et déterminés lorsqu’ils entrent sur le petit circuit d’arrivée pour trois boucles de 6,8 kilomètres. Le peloton menace de les rejoindre or Rolland et Vermeulen insistent à la cloche. Les deux hommes s’allient jusqu’au bout pour garder 7 secondes d’avance sur le peloton. C’est juste ce qu’il faut à Pierre Rolland, déjà dans le coup après quatre jours de course, pour s’adjuger l’étape et surtout prendre possession du maillot corail.
Demain samedi, la quatrième étape reliera Saint-Génies à Bagnols-sur-Cèze (150 km).
Classement 3ème étape :
1. Pierre Rolland (FRA, Team Europcar) les 152,6 km en 3h55’54 » (38,8 km/h)
2. Franck Vermeulen (FRA, Véranda Rideau-Super U) m.t.
3. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ-BigMat) à 7 sec.
4. Stéphane Poulhiès (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
5. Kris Boeckmans (BEL, Vacansoleil-DCM) m.t.
6. Marco Marcato (ITA, Vacansoleil-DCM) m.t.
7. Sébastien Chavanel (FRA, Team Europcar) m.t.
8. Jean-Luc Delpech (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
9. Bobbie Traksel (PBS, Landbouwkrediet) m.t.
10. Benjamin Giraud (FRA, La Pomme Marseille) m.t.
Classement général :
1. Pierre Rolland (FRA, Team Europcar) en 8h59’35 »
2. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ-BigMat) à 2 sec.
3. Franck Vermeulen (FRA, Véranda Rideau-Super U) à 6 sec.
4. Bobbie Traksel (PBS, Landbouwkrediet) à 13 sec.
5. Kris Boeckmans (BEL, Vacansoleil-DCM) à 14 sec.
6. Kurt Hovelynck (BEL, Landbouwkrediet) à 16 sec.
7. Julien Antomarchi (FRA, Team Type 1-Sanofi Aventis) à 17 sec.
8. Anthony Ravard (FRA, Ag2r La Mondiale) à 18 sec.
9. Jonathan Hivert (FRA, Saur-Sojausn) m.t.
10. Dominique Cornu (BEL, Topsport Vlaanderen-Mercator) m.t.