La disparition du Tour du Qatar cet hiver fait du Tour d’Oman la doyenne des épreuves moyen-orientales du mois de février du haut de ses sept éditions disputées. Mais bien que son histoire soit récente, l’épreuve s’est déjà imposée comme un des premiers temps forts de la saison pour tous les coureurs de Grands Tours. Car le désert du Golfe Persique n’est pas l’apanage des sprinteurs comme le Tour du Qatar, ou plus récemment, le Tour de Dubaï ont pu le faire croire. La chaîne des Monts Hajar qui traverse le sultanat du nord au sud, de la mer d’Arabie au Golfe Persique, offre des perspectives intéressantes qu’ASO a commencé à exploiter en 2010. La recette connaît un succès jamais démenti malgré la concurrence des grands rendez-vous européens (la Ruta del Sol et le Tour d’Algarve) qui se déroulent simultanément.
Puisque le succès est au rendez-vous depuis sept ans, pourquoi changer la teneur de l’épreuve ? Les étapes rendront visite aux sites qui ont fait la réussite des éditions passées. Après une mise en jambe destinée aux sprinteurs demain, les choses sérieuses commenceront mercredi avec la traditionnelle étape d’Al Bustan, remportée l’an dernier par Bob Jungels, où la montée d’Al Jissah (1,4 km à 9%) placée à 5 kilomètres de l’arrivée permet généralement aux puncheurs de faire la différence. Jeudi, place à la première arrivée au sommet à Quriyat au bout d’une bosse de 2800 mètres à 6,5 % domptée par Edvald Boasson-Hagen l’an dernier. Le Norvégien s’était en outre imposé à Mascate après la triple montée vers Bousher Al Amerat (3,4 km à 8,8 %) qui sera à nouveau programmée dans cette configuration vendredi.
Mais ce n’est que samedi que le classement général se décidera sur les 5,7 kilomètres de montée à 10,5 % de la Montagne Verte. Bien que le plateau soit moins reluisant qu’il ne l’a été par le passé l’ascension vers Jabal Al Akhdhar marquera le premier contact de certains coureurs de Grands Tours avec la montagne. Ce sera notamment le cas de Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), 2ème au même endroit l’an dernier derrière Vincenzo Nibali, pour qui le Tour d’Oman marque la reprise de la compétition.
Il y sera confronté à Fabio Aru (Astana), Rui Costa (UAE Abu Dhabi), Bob Jungels (Quick-Step Floors), Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert), Julian Arredondo (Nippo-Vini Fantini) et Janier Acevedo (Unitedhealthcare). Les sprinteurs ont quant à eux massivement déserté, mais le Tour d’Oman mettra néanmoins aux prises Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin), Tom Boonen (Quick-Step Floors), Sacha Modolo (UAE Abu Dhabi), Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) et Jakub Mareczko (Wilier Triestina-Selle Italia).
Le parcours du Tour d’Oman 2017 :
• 1ère étape (mardi 14 février) : Al Sawadi-Naseem Park (176,5 km)
• 2ème étape (mercredi 15 février) : Nakhal-Al Bustan (145,5 km)
• 3ème étape (jeudi 16 février) : Sultan Qaboos University-Quriyat (162 km)
• 4ème étape (vendredi 17 février) : Yiti-Ministry of Tourism (118 km)
• 5ème étape (samedi 18 février) : Sama’il-Jabal Al Akhdhar (152,5 km)
• 6ème étape (dimanche 19 février) : The Wave Muscat-Matrah Corniche (130,5 km)
Le palmarès :
2016 : Vincenzo Nibali (ITA, Astana)
2015 : Rafael Valls (ESP, Lampre-Merida)
2014 : Christopher Froome (GBR, Team Sky)
2013 : Christopher Froome (GBR, Team Sky)
2012 : Peter Velits (SVQ, Omega Pharma-Quick Step)
2011 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)
2010 : Fabian Cancellara (SUI, Team Saxo Bank)