Rapprochés dans le temps, rapprochés dans la forme et, cette année, rapprochés géographiquement, les GP de Québec et de Montréal, disputés respectivement demain et dimanche, semblent indissociables des Championnats du Monde depuis qu’ils ont fait leur apparition en 2010. La proximité des deux événements séparés de deux semaines au calendrier ainsi que leur format en circuit appelé à être de plus en plus rare à l’échelon WorldTour devaient suffire à faire d’eux des courses de préparation idéales pour le Mondial. Paradoxalement, il a fallu attendre l’an dernier et la double victoire de Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) pour voir un coureur figurer sur le podium au Canada et sur celui des Championnats du Monde. L’Australien est peut-être le précurseur d’une mode amenée à se développer cette année.
Il suffit de comparer les profils du GP de Québec et de celui des Championnats du Monde pour y constater une ressemblance presque troublante. Le circuit canadien est certes plus court de 3500 mètres (12,7 contre 16,2 à Richmond), mais les deux tracés sont construits de la même manière : une première partie globalement plate avant que les choses sérieuses ne commencent dans les quatre derniers kilomètres où sont placées trois courtes bosses explosives avant un dernier kilomètre compliqué. Ce sera Libby Hill, la 23ème Rue et Governor Street, dans deux semaines. Demain, pour le GP de Québec, ce sera la côte de la Montagne (375 mètres à 10 %), la côte de la Potasse (420 mètres à 9 %) et la montée de la Fabrique (190 mètres à 7 %) suivie immédiatement d’un long faux-plat montant menant à l’arrivée sur la Grande Allée.
Il sera donc intéressant de prendre note des moindres faits et gestes des prétendants au maillot arc-en-ciel à Richmond au vu de la similarité du parcours de vendredi. Plus exigeant physiquement, le GP de Montréal disputé dimanche sera intéressant pour se donner une idée du niveau de forme réel de ces mêmes prétendants. A l’inverse de son homologue québécois, la bosse la plus difficile du parcours, la côte de Camillien Houde (1,8 km à 8 %), est placée d’entrée de jeu. La côte de la Polytechnique (780 mètres à 6%) donne une ultime chance aux puncheurs de se dégager à 6 kilomètres de la ligne avant de tout miser dans la dernière ligne droite, là aussi en faux-plat montant. L’Avenue du Parc et ses 560 mètres à 4 % ont régulièrement été décisifs pour la victoire.
Avec des Mondiaux disputés sur le sol américain, nombreux sont les coureurs à avoir voulu franchir l’Atlantique avec deux semaines d’avance pour tâter le terrain. Ce sera notamment le cas de Michal Kwiatkowski et Tom Boonen (Etixx-Quick Step), Alexander Kristoff (Team Katusha), Roman Kreuziger (Tinkoff-Saxo), Philippe Gilbert et Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), Adam et Simon Yates (Orica-GreenEdge), Rui Costa (Lampre-Merida), Bauke Mollema (Trek Factory Racing), Ryder Hesjedal (Cannondale-Garmin) et Robert Gesink (Team LottoNL-Jumbo).
Le clan français n’est pas en reste puisque seront présents au Canada, Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), Romain Bardet et Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale), Warren Barguil (Giant-Alpecin), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Arthur Vichot et Arnaud Démare (FDJ), Thomas Voeckler et Bryan Coquard (Team Europcar).
Le palmarès du GP de Québec :
• 2014 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
• 2013 : Robert Gesink (PBS, Belkin)
• 2012 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
• 2011 : Philippe Gilbert (BEL, Omega Pharma-Lotto)
• 2010 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)
Le palmarès du GP de Montréal :
• 2014 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
• 2013 : Peter Sagan (SVQ, Cannondale)
• 2012 : Lars-Petter Nordhaug (NOR, Team Sky)
• 2011 : Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Movistar Team)
• 2010 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)