Il y aura bien une réforme du cyclisme en 2017. C’est ce qu’annonce ce soir l’Union Cycliste Internationale alors que vient de se clore à Barcelone un séminaire rassemblant les principales parties prenantes du cyclisme sur route professionnel masculin : des représentants des vingt-sept épreuves WorldTour et des dix-huit WorldTeams, et des délégués des coureurs. Une réforme fondée sur quatre principes directeurs que sont la crédibilité, la mondialisation, la popularité auprès des fans et le renforcement de la pyramide.
Pourtant, à un an de son entrée en vigueur, il faut admettre qu’on ne voit pas encore très bien ce en quoi le cyclisme de 2017 sera différent de celui de 2016. Il reste bien des zones d’ombre à éclaircir tandis que le maître-mot du séminaire catalan aura été la stabilité, ce qui en matière de réforme reste un bel antonyme…
Du côté du calendrier, le WorldTour sera maintenu pour trois ans (2017, 2018, 2019) autour des vingt-sept épreuves déjà intégrées au circuit. Il apparaît toutefois que les épreuves de classe HC, au nombre d’une cinquantaine en 2016, pourront candidater pour rejoindre le calendrier WorldTour, sans que l’on sache combien seront ajoutées à ce calendrier qui comprend déjà 148 jours de course. Les courses en question seront évaluées sur la base d’une série de critères garantissant « leur qualité technique ainsi que leur rôle dans le développement stratégique et la promotion de l’UCI WorldTour, et la narration de la saison cycliste », précise à ce jour la fédération internationale.
Côté équipes, si l’on ignore encore de quoi seront faits les effectifs en 2017 (il avait été évoqué par le passé l’obligation pour les équipes WorldTour de posséder dans leurs rangs une équipe réserve), la stabilité sera assurée par l’attribution de licences pour une durée de trois ans à un maximum de dix-huit équipes. Comme c’est déjà le cas, les équipes seront évaluées chaque année sur la base de critères éthiques, financiers, administratifs et organisationnels. La performance sportive sera prise en compte sur la période de trois ans.
Dernière annonce réalisée aujourd’hui, la création d’un Groupe de Travail « Calendrier Professionnel » placé sous la responsabilité de l’UCI et comprenant deux représentants de l’AIGCP (équipes) et de l’AIOCC (organisateurs), ainsi qu’un observateur représentant les coureurs. Ce nouveau groupe optimisera la coopération entre les parties prenantes et conseillera le Conseil du Cyclisme Professionnel sur le calendrier de l’UCI WorldTour.
Une réforme encore difficile à déchiffrer mais qui s’écrit en pointillés, deux semaines après son rejet par l’Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes. Il semble qu’un compromis ait été trouvé au cours des quarante-huit dernières heures. « Cette réforme respecte les droits existants, garantit la stabilité aux organisateurs et aux équipes, et encourage les parties prenantes à travailler ensemble, ce qui renforcera au final la crédibilité et l’intégrité du cyclisme, estime le président de l’UCI Brian Cookson. Chacun de nous doit réaliser que ce n’est qu’en rendant notre sport plus durable que nous créerons de nouvelles opportunités pour tous. »