Trois contre-la-montre individuels dont un en altitude, quatre étapes de haute montagne, sept de moyenne montagne et sept de plaine, voilà comment se décompose le tracé du Giro 2016, dévoilé cet après-midi dans le cadre prestigieux de l’Exposition Universelle de Milan. Un parcours de 3383 kilomètres déconcertant, moins spectaculaire en apparence que ne le furent certaines éditions, avec des difficultés moins condensées, mais tout à fait à même d’offrir des duels aussi savoureux que celui qui opposa au printemps dernier Alberto Contador et Fabio Aru.
Le Tour d’Italie n’en a pas fini avec ses excentricités, mais il les tempère. Du moins si l’on peut considérer comme de la modération les 2150 bornes séparant le Grand Départ néerlandais du point de chute italien de l’édition 2016. Car c’est encore loin de ses racines que la course rose partira le vendredi 6 mai, aux Pays-Bas, où l’épreuve est si chaleureusement reçue à chacune de ses visites, la troisième en quinze ans. Après Groningue en 2002 et Amsterdam en 2010, c’est Apeldoorn qui donnera le coup d’envoi de l’épreuve italienne avec un bref contre-la-montre individuel en ville de 9,8 kilomètres presque sans virage, puis deux étapes de plaine dans la province de Gueldre.
Un Grand Départ loin de la péninsule italienne et de la Calabre, d’où repartira la course le mardi 10 mai après une journée de repos consacrée pour l’essentiel au transfert jusqu’au sud de l’Italie. De là, le parcours entamera sa lente remontée de la péninsule qui consistera pour les favoris à ne pas perdre de temps. Les occasions d’en gagner ne manqueront pas pour autant. La première interviendra le jeudi 12 mai (6ème étape) avec une première arrivée en altitude dans les Abruzzes à Roccaraso, au bout d’une ascension de 6,3 kilomètres à 4,8 % précédée d’une première montée de 8,7 kilomètres à 5,2 %. Trois jours plus tard, après une étape semi-montagneuse vers Arezzo (et les 8,5 km à 6,5 % de l’Alpe di Poti à 17 km de l’arrivée), les lignes seront forcément appelées à bouger à l’occasion d’un contre-la-montre dominical musclé de 40,4 kilomètres à travers le Chianti (9ème étape).
En deuxième semaine, le peloton poursuivra sa progression vers le nord et les Dolomites. En guise d’amuse-gueule, il lui faudra négocier dès sa reprise une étape compliquée vers Sestola (7,4 km à 5 %). Et quand bien même la 13ème étape entre Palmanova et Cividale del Friuli le vendredi 20 mai sera encore truffée d’obstacles, c’est le week-end dans les Dolomites qui retiendra l’attention. Le samedi, dans une étape sans répit, il faudra franchir six exigeantes ascensions dont cinq au-dessus des 2000 mètres d’altitude : le Passo Pordoi (9,4 km à 6,8 %), le Passo Sella (5,5 km à 8 %), le Passo Gardena (5,7 km à 4,4 %), le Passo Campolongo (6,1 km à 5,8 %), le Passio Giau (9,8 km à 9,4 %) et le Passo Valparola (11,4 km à 5,8 %), ce dernier à 20 kilomètres de l’arrivée à Corvara. Le lendemain viendra le troisième exercice chronométré (15ème étape), en altitude celui-là, sur 10,8 kilomètres dont 9 kilomètres à 8,3 % jusqu’à l’Alpe de Siusi à 1844 mètres.
Si la sortie des Dolomites le mardi 24 mai, après une troisième journée off, et l’arrivée à Andalo (6,2 km à 3,1 %) précédée par la montée de Fai della Paganella (9,7 km à 7,4 %) sera encore exploitable, les favoris se concentreront plus sûrement sur le grand final du Giro qui passera par deux étapes alpestres les vendredi 27 et samedi 28 mai. A l’avant-veille de l’arrivée finale à Turin, l’interminable col Agnel fera office de Cima Coppi (2744 mètres) avant la plongée sur le territoire français et la montée finale vers la station de Risoul (12,6 km à 6,9 %). Mais au départ de Guillestre le lendemain matin, les jeux ne seront pas faits. Il restera à gravir le col de Vars (19 km à 5,8 %), le col de la Bonette (22,2 km à 6,7 %) et le colle della Lombarda (20,6 km à 7,2 %) pour rejoindre Sant’Anna di Vinadio (2,3 km à 8,3 %). Vingt-quatre heures avant le défilé dans les rues de Turin.
Les 21 étapes du Giro 2016 :
• 1ère étape (vendredi 6 mai) : Apeldoorn-Apeldoorn (9,8 km CLM)
• 2ème étape (samedi 7 mai) : Arnhem-Nimègue (190 km)
• 3ème étape (dimanche 8 mai) : Nimègue-Arnhem (189 km)
• repos (lundi 9 mai)
• 4ème étape (mardi 10 mai) : Catanzaro-Praia a Mare (191 km)
• 5ème étape (mercredi 11 mai) : Praia a Mare-Bénévent (233 km)
• 6ème étape (jeudi 12 mai) : Ponte-Roccaraso (185 km)
• 7ème étape (vendredi 13 mai) : Sulmona-Foligno (210 km)
• 8ème étape (samedi 14 mai) : Foligno-Arezzo (169 km)
• 9ème étape (dimanche 15 mai) : Radda in Chianti-Greve in Chianti (40,4 km CLM)
• repos (lundi 16 mai)
• 10ème étape (mardi 17 mai) : Campi Bisenzio-Sestola (216 km)
• 11ème étape (mercredi 18 mai) : Modène-Asolo (212 km)
• 12ème étape (jeudi 19 mai) : Noale-Bibione (168 km)
• 13ème étape (vendredi 20 mai) : Palmanova-Cividale del Friuli (161 km)
• 14ème étape (samedi 21 mai) : Alpago-Corvara (210 km)
• 15ème étape (dimanche 22 mai) : Castelrotto-Alpe de Siusi (10,8 km CLM)
• repos (lundi 23 mai)
• 16ème étape (mardi 24 mai) : Bressanone-Andalo (133 km)
• 17ème étape (mercredi 25 mai) : Molveno-Cassano d’Adda (196 km)
• 18ème étape (jeudi 26 mai) : Muggio-Pinerolo (234 km)
• 19ème étape (vendredi 27 mai) : Pinerolo-Risoul (161 km)
• 20ème étape (samedi 28 mai) : Guillestre-Sant’Anna di Vinadio (134 km)
• 21ème étape (dimanche 29 mai) : Cuneo-Turin (150 km)