S’il fallait offrir une récompense à la meilleure équipe du peloton, nul doute que la formation Quick-Step Floors serait la favorite. Déjà 51 victoires au compteur ce matin, et pas des moindres puisque le Tour des Flandres, l’Amstel Gold Race ou encore 16 étapes sur les Grands Tours sont venus garnir le palmarès de Patrick Lefévère. Alors forcément, il fallait chercher les vainqueurs potentiels de Paris-Tours dans les rangs bleu et blanc. D’autant plus que la classique des feuilles mortes tricolore leur sourit depuis deux saisons, grâce à Fernando Gaviria l’an passé et Matteo Trentin en 2015. Et le retour des côtes de Beau Soleil et de l’Epan, absentes l’an dernier pour attirer les favoris au mondial qatari, promettait un suspens intense pour savoir si un sprint massif ou non déciderait du vainqueur.
La traditionnelle classique des sprinteurs n’est en effet plus certaine d’arrivée groupée, et pas seulement parce que l’Avenue de Grammont se trouve réduite, depuis quelques années, à seulement 800 mètres. Dès les premiers kilomètres, cinq hommes opposés à un sprint tentent leur chance. Romain Combaud (Delko Marseille Provence KTM), Michael Goolaerts (Verandas Willem’s), Lawrence Naesen (WB-Veranclassic-Aqua Project) Stéphane Poulhies (Armée de Terre) et Brian Van Goethem (Roompot-Nederlandse Loterij) n’auront toutefois jamais plus de cinq minutes d’avance. Et si Van Goethem et Naesen résistent, ils seront repris au pied de la cote de Beau Soleil, moment choisi par Matteo Trentin pour attaquer une première fois et véritablement lancer la course.
Quelques coureurs parviennent à le suivre, mais pas à le relayer. Alors l’Italien attend la dernière bosse, celle de l’Epan, pour en remettre une couche où seul le danois Soren Kragh Andersen (Team Sunweb) tiendra sa roue. Peu après, Niki Terpstra (Quick-Step Floors) rentre sur le duo et l’on s’imagine qu’Andersen a du retourner le problème dans tous les sens pour battre la Quick-Step. Mais il n’y avait rien à faire, le Néerlandais appuyant ses relais pour éviter le retour du groupe de contre, où plusieurs de ses équipiers cassaient les relais, pour favoriser le sprint de Trentin. Car pour sa dernière course avant de rejoindre l’an prochain les rangs d’Orica-Scott, l’Italien avait à cœur de lever une dernière fois les bras cette saison, qui fut de loin la plus belle de sa carrière. Il ne manque pas sa chance dans les rues de Tours pour connaître, deux ans après, la même joie. A noter la présence de quatre Quick-Step parmi les sept premiers. En plus du nombre de victoires porté ce soir à 52, il ne faut pas chercher plus loin la meilleure formation 2017. – Adrien Godard
Classement :
1. Matteo Trentin (ITA, Quick-Step Floors) les 234,5 km en 5h22’51 » (43,6 km/h)
2. Soren Kragh Andersen (DAN, Team Sunweb) m.t.
3. Niki Terpstra (PBS, Quick-Step Floors) à 1 sec.
4. André Greipel (ALL, Lotto-Soudal) à 7 sec.
5. Maximiliano Richeze (ARG, Quick-Step Floors) m.t.
6. Oliver Naesen (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Yves Lampaert (BEL, Quick-Step Floors) m.t.
8. Andrea Pasqualon (ITA, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
9. Mike Teunissen (PBS, Team Sunweb) m.t.
10. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) m.t.