Sonny Colbrelli vainqueur du Gran Piemonte | © Sirotti
Dernière classique italienne de fin de saison, avant le Tour de Lombardie. Les principaux leaders ne sont pas présents, sauf peut-être quelques uns comme Majka (Bora-Hansgrohe), Wellens, Benoot (Lotto Soudal), Zakarin (Katusha-Alpecin) ou Bernal (Sky). Des coureurs qui ont rapidement abandonné après quelques heures de course, histoire de ne pas trop griller ses cartouches avant samedi. Surtout que cette semi-classique dans le Piémont s’annonce réservée aux sprinteurs. Aucune difficulté majeure sur les 191 kilomètres de course entre Racconici et Stupinigi pour permettre aux hommes rapides de se mettre en évidence dans les derniers hectomètres. Mais la pluie, et les conditions climatiques exécrables s’apparentaient bien à une difficulté à part entière.
Sous une pluie battante, le départ de ce Tour du Piémont 2018 est donné. Quelques hommes prennent rapidement et facilement le large. Joey Rosskopf (BMC), Matteo Sobrero (Dimension Data), Filippo Ganna (UAE Team Emirates) et Mikkel Frolich Honoré (Quick Step Floors) ont pris quelques minutes d’avance mais ont été vite repris par l’avant-garde du peloton. Des coups de bordures tentés par certaines équipes ont eu raison de leurs espoirs. Un champ libre pour de nouveau attaquants après le regroupement général du peloton. Matti Breschel (EF Drapac) et Andriy Grivko (Astana) ont relancé l’allure pour s’isoler à l’avant. Seul l’Ukrainien a poursuivi son effort, alors que leur écart plafonnait sous la minute. Mais le peloton, emmené par pléthore d’équipes a fini par avaler le vétéran rouleur à 13 kilomètres du terme.
Podium du Tour de Lombardie | © Gran Piemonte
Le sprint se met en place. Chacun son train, plus ou moins bien placé, produit son effort pour son sprinteur. La Bardiani CSF est celle qui mène les débats dans le final. Mais André Guardini n’avait pas les jambes pour suivre, au contraire de Colbrelli (Bahrain Merida), calé dans les roues de la formation italienne. Il a produit son effort à plus de 250 mètres de la ligne, tout en puissance, et n’a jamais été inquiété par Florian Sénéchal (Quick Step Floors), deuxième ou Davide Ballerini (Androni Giocattoli Sidermec), qui complète le podium. « C’était un sprint vraiment étrange pour moi, un sprint lancé de loin, a avoué Colbrelli. Je ne pensais pas pouvoir réussir car j’ai produit mon effort à 350 mètres. Cela s’est finalement bien passé et je suis content de conclure la saison comme ça. » Une belle saison, en effet, pour le sprinteur de 28 ans. Quatre victoires dans la musette, dont une étape du Tour de Suisse.
Classement du Gran Piemonte :
1 Sonny Colbrelli (Bahrain Merida) en 4h20’50 »
2 Florian Sénéchal (Quick-Step Floors) m.t
3 Davide Ballerini (Androni Giocattoli – Sidermec)
4 Jhonatan Restrepo (Katusha – Alpecin)
5 Riccardo Minali (Astana)
6 Manuel Belletti (Androni Giocattoli – Sidermec)
7 Christoph Pfingsten (BORA – hansgrohe)
8 Andrea Guardini (Bardiani – CSF)
9 Barnabás Peák (Quick-Step Floors)
10 Simone Velasco (Wilier Triestina – Selle Italia)