Cinq jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Rio, ce dimanche londonien avait un petit air de nostalgie olympique. Tandis que les vététistes se mesuraient sur le site de Hadleigh Farm, à l’est de la capitale britannique, les routiers débarquaient dans le cœur de Londres pour la RideLondon Classic, l’un des beaux héritages des Jeux 2012. A l’époque, la Grande-Bretagne célébrait encore sa première victoire dans le Tour, avec Bradley Wiggins. Elle en compte désormais trois de plus avec Chris Froome. Et l’édition 2016 du Tour fraîchement terminée aura vu le cyclisme britannique rafler non seulement un quatrième Tour en cinq ans, mais s’adjuger pas moins de sept étapes.
La RideLondon Classic, pour sa 4ème édition, rayonnait d’autant plus que Chris Froome (Team Sky) était dans le peloton. Pour la première fois. Dans son maillot Sky retrouvé et que le public anglais rêvait de voir triompher enfin sur sa classique nationale. Car jamais encore le Team Sky ne s’est imposé sur le Mall. Et c’était bien là l’ambition de la belle équipe alignée ce jour.
Les Sky avaient raté l’échappée du matin, lancée par le tenant du titre Jempy Drucker (BMC Racing Team) avec Dexter Gardias (Pedal Heaven), Matt Holmes (Madison Genesis), Jonathan Lastra (Caja Rural-Seguros RGA), Jonas Rickaert (Topsport Vlaanderen-Baloise) et Jens Wallays (Lotto-Soudal). Mais ils allaient se racheter en déclenchant une action offensive dès la montée de Ranmore à 90 kilomètres de l’arrivée. Là, Geraint Thomas et Ian Stannard (Team Sky) s’arrachaient du peloton, avec la bénédiction de Chris Froome, pour parvenir à rejoindre avec Patrick Bevin (Cannondale-Drapac) les coureurs échappés depuis le matin. Avant de rentrer sur Londres, il fallait encore gravir Box Hill et ses 2,5 kilomètres à 5 %. Et bien qu’il restait encore 50 kilomètres à pédaler en haut de la difficulté du comté de Surrey, Geraint Thomas choisissait d’y mener une nouvelle action.
Seul désormais, le Gallois s’engageait dans une course contre-la-montre de 50 bornes. Une course contre le retour du peloton plus justement, car s’il s’était désorganisé devant le parfait contrôle des Sky, le gros de la meute finissait par engager une vive poursuite qui allait déboucher sur un regroupement général sur les rives de la Tamise. A 5 kilomètres du but…
Un sprint massif allait donc clore la RideLondon Classic. Pour le plus grand bonheur de Tom Boonen (Etixx-Quick Step) ! Car le Belge, 2ème de Paris-Roubaix au printemps, vient de se remettre à gagner. On l’avait vu triompher en fin de semaine dernière au Tour de Wallonie, ce qui ne lui était pas encore arrivé cette saison. Le voilà qui ajoute ce soir une nouvelle victoire à son palmarès en réglant au sprint Mark Renshaw (Dimension Data) et Michael Matthews (Orica-BikeExchange). De quoi entrevoir encore de belles choses sur la dernière partie de la saison.
Classement :
1. Tom Boonen (BEL, Etixx-Quick Step) les 200 km en 4h43’56 » (42,3 km/h)
2. Mark Renshaw (AUS, Dimension Data) m.t.
3. Michael Matthews (AUS, Orica-BikeExchange) m.t.
4. Jens Debusschere (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
5. Jaroslaw Marycz (POL, CCC Sprandi Polkowice) m.t.
6. Paolo Simion (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
7. Floris Gerts (PBS, BMC Racing Team) m.t.
8. Tobyn Horton (GBR, Madison Genesis) m.t.
9. Steele Von Hoff (AUS, One Pro Cycling) m.t.
10. Mark McNally (GBR, Wanty-Groupe Gobert) m.t.