Thierry Gouvenou est directeur des épreuves chez ASO
Ce départ de Belgique est un hommage appuyé à Eddy Merckx…
Quand on parle vélo, quand on parle champion, tout le monde pense à Eddy Merckx en premier lieu. Revenir dans sa ville natale 50 ans après sa première victoire sur le Tour de France et lui proposer un grand départ, c’était quelque chose de normal, surtout dans un pays comme la Belgique qui adore le vélo.
Il y a aussi le col de l’Iseran qui fait son retour après 12 ans d’absence…
Oui, ça s’inscrit dans une volonté de prendre de la hauteur pour le centenaire du maillot jaune. Nous proposons 7 cols au dessus de 2000 mètres, ce qui est énorme. Le plus haut sera le col de l’Iseran. Il n’est pas souvent emprunté du fait qu’il est assez excentré du point de vue de la géographie française.
Qu’avez-vous retenu du Tour de France 2018 pour tracer le parcours de 2019?
En 2018 nous étions très à l’Ouest, il y avait beaucoup d’étapes de plaine où il a fallu trouver des « artifices » c’est à dire soit des pavés soit des arrivées en sommet de côtes. Là on est très à l’Est et on a toute la matière avec les Vosges ou le Massif Central pour créer de belles étapes.
Pouvez-vous nous parler de La Course by Le Tour…
Il s’agira d’un circuit sur le parcours du contre-la-montre masculin. Il y aura 125 kilomètres à parcourir sur un parcours « punchy ». Il y aura la côte d’Esquillot, on traversera Jurançon, entre autres.
Plusieurs étapes ont été évoquées, il y a un certain temps, pour cette Course by Le Tour. Vous restez finalement sur la même formule…
Oui, logistiquement c’est très compliqué. On se met en danger à chaque fois qu’on organise deux courses en même temps. Nous n’avons pas encore trouvé la solution techique pour faire face à ce défi logistique.
Au niveau du contre-la-montre, on voit que vous avez réduit le kilométrage. C’est définitivement une tendance?
Tout le monde constate que les écarts sont de moins en moins important en montagne entre les favoris. Si on met des contres-la-montre trop longs, les écarts vont se créer lors des chronos et on n’aura plus de course en montagne.
A la différence de cette année où la première semaine était un petit peu morne, on a le sentiment que ça sera plus punchy dès le départ…
C’est toujours les coureurs qui ont le choix de faire la course. C’est vrai qu’on a été un peu échaudé par les étapes de plaine sur la dernière édition, on ne peut pas le cacher. On reviendra en Normandie et en Bretagne parce que ce sont des terres de vélo, mais on aimerait que la course soit un peu plus jolie la prochaine fois.
On a entendu des critiques sur l’étape de 65 kilomètres en juillet dernier, notamment Patrick Lefevere qui disait que c‘était une distance pour des juniors. Vous n’avez pas reconduit ce format. Est-ce momentané ou définitif?
Patrick Lefevere critique tout (rires). C’est quelque chose que nous pourrions tout à fait remettre au gout du jour. Au niveau de l’organisation cette étape nous avait extrêmement plu.